31/05/2016 : Le Jocou

Texte de Jacky Micoud (groupe 3)
Nous quittons Grenoble sous un ciel noir et peu engageant. Une grosse averse, après avoir déposé le groupe 1 nous donne envie de faire le tour du car et de rentrer au bercail mais c'est sans compter sur la témérité des astasiens.
Donc, avec courage nous affrontons l'adversité, d'autant plus que la pluie s'est arrêtée mais le brouillard est omniprésent.
La première partie de la randonnée se fait à travers champs, forte déclivité et dévers, sans chemin véritablement tracé. C'est galère.
Avec plaisir nous trouvons enfin un sentier digne de ce nom. Au col Pigeon un petit vent frisquet nous accueille. Il est bientôt midi nous ne monterons pas au Jocou.
Pour la pause nous redescendons un peu plus bas afin d'être abrités du vent.
Enfin une fenêtre s'ouvre dans le ciel plombé et nous avons tout le loisir d'admirer un impressionnant panorama sur le Dévoluy.
Descente agréable sur le village de Grimone où nous attendrons l'arrivée du car.
Par beau temps cette balade est magnifique. Du sommet du Jocou nous aurions pu voir le Vercors, la Chartreuse, le Margériaz, le Colombier, le Ventoux. Le clou du spectacle aurait été la muraille occidentale du Bonnet de Calvin, l'Obiou etc...
Dommage !  Peut-être une prochaine fois ? ......


Photos d'Yves Odasso (groupe 1)
Le groupe 1 en plein sprint !

Le groupe 1 au Jocou
Photo d'Adrien Berton (groupe 1)
Le groupe 1 sur la crête des Amoussières

Texte de Gisèle Rigal (groupe 3)
Cesser de vous écrire deux mots???
les mots divins, des mots en vains
les mots pour rire, les maudits
la soif des mots qui disent quelque chose
ou qui ne veulent rien dire
pour de vrai ou pour de faux
ou pour du beurre
les mots muets
les mots qui tuent
les mots qui muent
l'émotion
les mots qui caressent
les mots divins, les mots devins
la faim des mots, la fin des mots?

Photos de Nicole Beauvy (groupe 2)
Le groupe 2

Montée vers le Jocou (2051m)
Le but du jour !

Message de Suzanne Le Saux
news: 2ème édition.
Coucou,
j'ai trouvé un nouveau sport amusant... Je monte les escaliers sur les fesses et je redescends en glissant, jambe droite en l'air. Un peu de persévérance et je pourrai participer au prochain championnat de bobsleigh.
Plus sérieusement, mon handicap s'atténue doucement ainsi que les douleurs.
Voilà ce que j'avais à vous dire
Amicalement.


Annonce de Jacqueline et Pierre Coppel 
Musiques pour tous
Soirée musicale, par les musiciens amateurs de l'association,
le mercredi 15 juin 2016, à 20 heures

Salle Olivier Messiaen, 1 rue du Vieux Temple à Grenoble
Au programme : œuvres de Brahms, Baton, Chaminade, Fauré, Franck et Prokofiev.
Mélodies et airs d'opéra de : Campra, Fauré, Garcia-Lorca, Mendelssohn, Rodriguez, Simons et Verdi.
Entrée libre, participation aux frais volontaire


Message de Suzanne Le Saux, notre blessée du Pilat


Je vous donne quelques nouvelles en commençant par ces quelques notes bien connues que j'ai revisitées. Non je n'ai pas la rate qui se dilate mais le pied qui est pété.
A mon Dieu que c'est embêtant d'être encore patraque.
A mon Dieu que c'est embêtant d'être pa pas galopant.
J'envisage une nouvelle carrière d'auteur compositeur au cas où je ne marcherai plus. Qu'en pensez-vous ?
Pour l'instant je n'en sais pas plus. A suivre, de nouvelles news à la prochaine édition.
Bises à toutes et tous,

Suzanne

P.S. : MERCI pour votre gentille carte

24/05/2016 : sources de la Gillarde

Texte de Jacky Micoud (groupe 3), photos de Pierre Labbe (groupe 3)
Départ de Pellafol les Payas petit village non loin de Corps. Nous empruntons le "sentier découverte". Le parcours est vallonné et sinueux, à travers une forêt de pins noirs, pins sylvestres, épicéas et mélèzes.
Puis, nous voici sur un agréable sentier balcon nous conduisant vers les ruines de la ferme de la Beaume.
Franchissement d'un petit tunnel pittoresque taillé dans la roche. Il n'est pas très haut, il faut courber l'échine et nous débouchons au-dessus du plateau de Pellafol, le chemin suit un ancien canal d'irrigation désaffecté.
12 h. 45 voici l'aire de pique nique : c'est le grand luxe, tables et bancs nous accueillent. Les marcheurs affamés s'installent au pied des grandioses falaises calcaires du Grand Bréchon (1753m.) et du Petit Bréchon (1588m.)
Comme d'habitude le repas est agrémenté par une distribution de chocolat et de nougat sans oublier le précieux fanafoud de EN.
Aujourd'hui la sieste réparatrice n'est pas au programme. Nous reprenons la route ou plutôt  un chemin qui serpente, tantôt rive gauche, tantôt rive droite de la Souloise qui prend sa source plus haut dans la vallée et se forme vers Saint Etienne en Dévoluy.
Cette dernière, au débit impétueux, gronde entre des parois rocheuses encaissées. Nous suivons le balisage ludique des petits lutins bleus en forme de goutte d'eau qui nous renseignent sur la faune aquatique, la flore locale et aussi sur le paysage environnant.
Le circuit se poursuit vers la source des Gillardes aux eaux limpides qui sont les deuxièmes résurgences de France après Fontaine de Vaucluse, puis, voici la descente spectaculaire dans le canyon de l'Infernet. Le sentier est très sécurisé par des grillages pour éviter le grand plongeon aux astasiens téméraires.
Pour remonter sur Pellafol passage sur une passerelle (toujours impressionnant pour les "vertigeux"). Dessous les eaux grondent.
Après 19 km et un peu plus de 500 m de dénivelée nous retrouvons Jean-Pierre et son car fidèles au poste.
Ce fut une très belle randonnée dans un décor grandiose. Temps mi-figue, mi-raisin. Ce n'est pas la grosse chaleur.
Merci à nos accompagnateurs du jour et à bientôt pour de nouvelles escapades dans nos belles montagnes.
Gisèle heureuse d'être sortie du tunnel !

Le groupe 3
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3), Photos de En (groupe 3)
Nous aussi on fait notre cinéma.
Toutes les semaines on se retrouve et comme toutes les semaines la veille on se dit "qu'est ce que je me fais à manger" car il n'est pas question de manger sur le pouce.
D'abord on casse la graine en milieu de matinée : des petits" amuses gueule" et la fameuse banane, on taquine les papilles, on se pose, on prend des forces pour pouvoir en mettre un bon coup. Mais le plus beau moment de la journée est sans aucun doute "le déjeuner sur l'herbe". Là on tartine le pâté en devisant et sans se disputer pour savoir si  "c'est du porc, du lapin, ce jour là il a le goût de foie gras " point barre. Instants parfois franchouillards, bouffons, décousus comme les bons films avec les vieux briscards Gabin, Lino Ventura et leur trognes impavides. C'est toujours la fête des gestes, des choses, des dons, des silences qui se parlent et se répondent. On s'étale, on déploie le couteau, on fait péter le bouchon, le pain est meilleur que le matin, le camembert qui coule toujours à point. Les recettes, grand sujet de conversation sont échangées et on pourrait croire qu'on connait tous la recette du pot au feu de Raimu "tu mets des beaux morceaux de bœuf, des pieds paquet, du poulet et s'ils n'en ont pas assez on leur fera des pâtes" ! On casse croûte: saucisson, jambon, cornichons et on arrose d'un bon petit rouge pas de celui qui tâche, Pommard, Château Neuf du Pape... tu m'en diras des nouvelles. On ne se refuse rien ! Puis vient le moment tant attendu joie plaisir, les divins desserts "ces petites gâteries on ne les utilise pas en suppositoires" ! (Audiard) On s'en donne à cœur- joie, on en a la passion et on ne copie pas la mode des sans gras, sans sucre, sans je ne sais quoi." Un petit Beaujolais 
Avec un cervelas
Une salade et quelques pistaches, c'est mon anniversaire aujourd'hui" (Noiret)

Arrive le moment où il faut plier le couteau, c'était "La grande Bouffe" sans les Italiens pudiques, laconiques... Oh, j'allais oublier "la petite goutte" pour la route, celle-là même les débutants en prennent vite de la graine et en redemandent.
Groupe 3, traversée de la Souloise

Passerelle du canyon de l'Infernet
Photo de Robert Selbmann (groupe 1)
Le groupe 1 aux sources de la Gillarde
Photo de Patrice Amiel (groupe 2)
Le groupe 2 dans les nuages
Et enfin, une jolie video de Pierre Labbe (groupe 3) ==> cliquez ici

17/05/2016 : le Rousset

Photos d'Annick Ropert (groupe 3)
Un bout du groupe 3

Les Hauts Plateaux du Vercors

Les Hauts Plateaux du Vercors
Photo d'Anne-Marie Mantegazza (groupe 2)
Paysage du Diois
Texte de Gisèle Gisèle Rigal (groupe 3)photos d'Yves Odasso (groupe 1)
Mufle, goujat, gougnafier j'entends encore ma mère s'expliquer avec un voisin.
J'avais aimé ces mots et aimé encore plus ma mère de ne pas s'en être laisser conter...
Hier si je n'ai pas donné ce genre de mots à notre cher ancien, c'était pas l'envie qui me manquait, quand celui-ci s'est exclamé, devant une dame qui levait les bras au ciel
-"Oh là là tu as le gras de tes bras qui pendouille"-
-"Ce sont les embrases de mes rideaux" lui rétorque-t-elle avec un sourire désarmant.
Nous avons parfois de ces conversations...
Dépouillé de tout formatage et inhibition lui conférant une sorte d'immédiateté au monde, il lui donne alors des conseils afin de conserver longtemps un beau corps !
Musculation chaque matin, haltères, stretching, étirements, aérobic, fitness et j'en passe
Regardez comme j'suis beau...
Du coup pendant la rando mes idées voguent, un peu ici, un peu ailleurs.
Le corps sculpté comme une sirène oublie
Respires
Se concentrer sur les neurones, renforcer leur petit muscle
Garder, maintenir leur taille de jeune fille
Mettre à distance l'Alzeimer
Rester de bonne humeur, les remarques fusent, spontanées joyeuses, parfois désopilantes
C'est bon pour elles
Purifier nos neurones, stimuler leur transit
Evacuer le repli, l'isolement, la dépression
De l'air, de l'air
Dendrites, connexions touchent mes doigts de pied, font le grand écart...
Expires
Présence à soi, se recentrer, ressentir son équilibre intérieur
Regain de confiance en soi, amélioration de la concentration
Lutte contre le stress, gestion des émotions...
Respires

Marcher, est ce que ça monterait à la tête?
Le départ des groupes 1,2, 3 du village de Rousset

Pique-nique du groupe 1 à la cabane de Pré Peyret
Photo de Patrice Amiel (groupe 2)
Le groupe 2 près d'un cairn au Jasse de la Roche
Photo de Monique Senzier (groupe 3)
La Jasse de la Roche



10/05/2016 : Serres, rocher de Jardanne

Photo d'Adrien Berton (groupe 4)
Groupe 4 - En arrière plan le Rocher de Beaumont
Photos d'Annick Ropert (groupe 3)
Groupe 3

Une partie du groupe 3
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3), photo d'Annick Ropert (groupe 3)Hier, dans nos conversations il y avait un désir vengeur d'éliminer tout ce qui grignote salades, haies, arbres, fleurs... Les uns pulvérisent à tout va, les autres piègent au vinaigre, crament...limaces, chenilles, fourmis, hannetons mais nous nous désolons aussi devant tant de sublimes, énormes, belles boules blanches accrochées aux arbres de la forêt habitées par de terrifiantes chenilles urticantes...brrrr on en frissonnait. J'ai essayé discrètement de donner mon point de vue: jusqu'à quand allons nous croire que nous sommes l'exception humaine, que le monde nous appartient et que tout ce qui ne fait pas partie de "notre univers" est à notre service ou doit dégager ? En attendant tous ces insectes si petits provoquent frissons, indifférence, répulsion voire ignorance. Papillons, moucherons, pucerons, araignées, coccinelles, guêpes, libellules que connaissons nous d'eux? Quelles relations entretenons nous avec eux à part vouloir les écraser à tout prix ? Une multitude de monde existe autour de nous...sous nos pas...sans nous en rendre compte, regardant comme des aveugles, écoutant comme des sourds, insensibles et invalidés par nos sens si restreints, la banalité de notre imagination et de notre inertie peut être. On habite le même monde, on le partage, eux minuscules sont certainement plus nombreux que nous d'ailleurs ils ont peuplé quand nous étions enfants beaucoup de nos rêves et quelques cauchemars. Pourquoi à part la crainte on éprouve aucun sentiment à leur égard, pas de remords devant la sauterelle écrasée, pas d'amour envers le cafard ni gratitude sauf devant la "bête à bon dieu". 
Est ce qu'ils sentent, ressentent quelque chose?
C'est dans l'air du temps on veut éradiquer, nettoyer, pulvériser et on ne comprend pas pourquoi poux, punaises, tiques résistent. Nos amis En, Antoine n'étaient pas avec nous hier pour nous rabâcher le nom des fleurs, alors sans eux on a parlé de "fleurs, d'arbres, de feuilles, de nature"... notre vocabulaire était pauvre, général et je me disais en marchant que j'avais tant de choses à apprendre et si peu de temps pour le faire mais encore que je savais peu de choses et peu de noms pour désigner les insectes.

Et puis d'abord est ce qu'on est tous dans le même bateau? Dans l'arche de Noé je me souviens de certains animaux mais pas de la grenouille insolente qui plonge, ni de la luciole qui traverse la nuit, ni du vol délicat et fragile du papillon insaisissable qui en un instant n'est déjà plus...et pourtant...

Autre texte de Gisèle Rigal (toujours groupe 3)
Avis au jardinier, encore quelques ennemis...les Saints de glace.
Qui sont-ils ? Ils sont au nombre de trois: Saint Mamers (11 mai), Saint Pancrasse (12 mai) Saint Servais (13 mai)
Selon la tradition populaire ils ont la réputation d'apporter le froid et la gelée, signature d'un ultime sursaut de l'hiver. A eux trois d'ailleurs ils seraient un petit hiver. Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre.