24/05/2016 : sources de la Gillarde

Texte de Jacky Micoud (groupe 3), photos de Pierre Labbe (groupe 3)
Départ de Pellafol les Payas petit village non loin de Corps. Nous empruntons le "sentier découverte". Le parcours est vallonné et sinueux, à travers une forêt de pins noirs, pins sylvestres, épicéas et mélèzes.
Puis, nous voici sur un agréable sentier balcon nous conduisant vers les ruines de la ferme de la Beaume.
Franchissement d'un petit tunnel pittoresque taillé dans la roche. Il n'est pas très haut, il faut courber l'échine et nous débouchons au-dessus du plateau de Pellafol, le chemin suit un ancien canal d'irrigation désaffecté.
12 h. 45 voici l'aire de pique nique : c'est le grand luxe, tables et bancs nous accueillent. Les marcheurs affamés s'installent au pied des grandioses falaises calcaires du Grand Bréchon (1753m.) et du Petit Bréchon (1588m.)
Comme d'habitude le repas est agrémenté par une distribution de chocolat et de nougat sans oublier le précieux fanafoud de EN.
Aujourd'hui la sieste réparatrice n'est pas au programme. Nous reprenons la route ou plutôt  un chemin qui serpente, tantôt rive gauche, tantôt rive droite de la Souloise qui prend sa source plus haut dans la vallée et se forme vers Saint Etienne en Dévoluy.
Cette dernière, au débit impétueux, gronde entre des parois rocheuses encaissées. Nous suivons le balisage ludique des petits lutins bleus en forme de goutte d'eau qui nous renseignent sur la faune aquatique, la flore locale et aussi sur le paysage environnant.
Le circuit se poursuit vers la source des Gillardes aux eaux limpides qui sont les deuxièmes résurgences de France après Fontaine de Vaucluse, puis, voici la descente spectaculaire dans le canyon de l'Infernet. Le sentier est très sécurisé par des grillages pour éviter le grand plongeon aux astasiens téméraires.
Pour remonter sur Pellafol passage sur une passerelle (toujours impressionnant pour les "vertigeux"). Dessous les eaux grondent.
Après 19 km et un peu plus de 500 m de dénivelée nous retrouvons Jean-Pierre et son car fidèles au poste.
Ce fut une très belle randonnée dans un décor grandiose. Temps mi-figue, mi-raisin. Ce n'est pas la grosse chaleur.
Merci à nos accompagnateurs du jour et à bientôt pour de nouvelles escapades dans nos belles montagnes.
Gisèle heureuse d'être sortie du tunnel !

Le groupe 3
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3), Photos de En (groupe 3)
Nous aussi on fait notre cinéma.
Toutes les semaines on se retrouve et comme toutes les semaines la veille on se dit "qu'est ce que je me fais à manger" car il n'est pas question de manger sur le pouce.
D'abord on casse la graine en milieu de matinée : des petits" amuses gueule" et la fameuse banane, on taquine les papilles, on se pose, on prend des forces pour pouvoir en mettre un bon coup. Mais le plus beau moment de la journée est sans aucun doute "le déjeuner sur l'herbe". Là on tartine le pâté en devisant et sans se disputer pour savoir si  "c'est du porc, du lapin, ce jour là il a le goût de foie gras " point barre. Instants parfois franchouillards, bouffons, décousus comme les bons films avec les vieux briscards Gabin, Lino Ventura et leur trognes impavides. C'est toujours la fête des gestes, des choses, des dons, des silences qui se parlent et se répondent. On s'étale, on déploie le couteau, on fait péter le bouchon, le pain est meilleur que le matin, le camembert qui coule toujours à point. Les recettes, grand sujet de conversation sont échangées et on pourrait croire qu'on connait tous la recette du pot au feu de Raimu "tu mets des beaux morceaux de bœuf, des pieds paquet, du poulet et s'ils n'en ont pas assez on leur fera des pâtes" ! On casse croûte: saucisson, jambon, cornichons et on arrose d'un bon petit rouge pas de celui qui tâche, Pommard, Château Neuf du Pape... tu m'en diras des nouvelles. On ne se refuse rien ! Puis vient le moment tant attendu joie plaisir, les divins desserts "ces petites gâteries on ne les utilise pas en suppositoires" ! (Audiard) On s'en donne à cœur- joie, on en a la passion et on ne copie pas la mode des sans gras, sans sucre, sans je ne sais quoi." Un petit Beaujolais 
Avec un cervelas
Une salade et quelques pistaches, c'est mon anniversaire aujourd'hui" (Noiret)

Arrive le moment où il faut plier le couteau, c'était "La grande Bouffe" sans les Italiens pudiques, laconiques... Oh, j'allais oublier "la petite goutte" pour la route, celle-là même les débutants en prennent vite de la graine et en redemandent.
Groupe 3, traversée de la Souloise

Passerelle du canyon de l'Infernet
Photo de Robert Selbmann (groupe 1)
Le groupe 1 aux sources de la Gillarde
Photo de Patrice Amiel (groupe 2)
Le groupe 2 dans les nuages
Et enfin, une jolie video de Pierre Labbe (groupe 3) ==> cliquez ici