14/03/2017 : De Boulieu-lès-Annonay au barrage du Ternay

Jolie balade en Ardèche, avec une météo très printanière. Arrivée appréciée au bord du lac du Ternay et ses séquoias.

Texte d' Edouard Disdichian (groupe 2), photos de lui-même
Merci aux organisateurs et animateurs pour cette randonnée en Ardèche. C'était vraiment une belle marche et le beau temps nous a accompagnés toute la journée.
De belles vues sur des paysages très variés et toujours un bel enthousiasme dans l'ensemble du groupe .
ça monte, ça descend mais jamais d'ennui. Trop bien.
Sur la fin, enfin un lac dans un joli écrin de montagne, entouré de beaux arbres dont de somptueux séquoias !!
Un merci aussi à Denise Friboulet  pour ses conseils d'orientations.
J'espère que tout le monde à bien apprécié cette sortie et a bien récupéré
A bientôt
Le groupe 2

Le petit pont au bord du lac
Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photo d' Yves Odasso (groupe 1)
En ce mardi, ciel bleu et soleil. Une journée printanière se dessine à l'horizon.
Boulieu lès Annonay en Ardèche Verte nous ouvre ses portes. Cette petite bourgade médiévale est bâtie sur une colline à 420 m. d'altitude.
En 1098, Arnaldus Guigo lègue une vigne et une mazade (terre) au Prieur de Boulieu. Cette vigne cultivée sur des terres bien ensoleillées produit alors des vins réputés servis jusqu'à la table de François 1er.
Pour entreposer le vin on creuse alors d'importantes caves sur 2 étages : ce sont les caves d'enfer. Boulieu fut également un important relais de muletiers qui livraient le vin dans les montagnes Cévenoles.
Très tôt Boulieu devient une importante cité car, dès l'an 1332, son hôpital était richement doté.
A cette époque une bande de voleurs de grands chemins fait escale dans la ville. Suite à leurs pillages les habitants demandent à Aymar de Roussillon, Seigneur d'Annonay, l'autorisation de bâtir une
fortification autour du village. La fortification est flanquée de 9 tours rondes qui sont reliées entre elles par un étroit couloir. Un fossé l'entoure et, pendant 3 siècles, seules 3 portes en permettaient l'accès.
En 1563 introduction du protestantisme.

Nous cheminons sur une large piste forestière, entre bois de chênes, genêts, bruyères sèches. Belles vues sur la plaine et les collines environnantes. Belles perspectives sur le Mont Pilat.
Pour la pose de midi le groupe 1 nous ouvre sa salle à manger, en sous-bois, à l'abri d'un vent tout en fraîcheur.
Cependant, la pose est de courte durée. Le sac à dos reprend bien vite sa place.
Bientôt nous voici au bord du lac de Ternay, havre de fraîcheur à l'ombre des cèdres du Liban et de quelques séquoias aux beaux troncs cuivrés. Nous atteignons le barrage inauguré le 19 mai 1867. Le Maitre d'Ouvrage en fut Etienne de Canson. Cet ouvrage a été conçu afin d'approvisionner la villa d'Annonay en eau potable et, également, pour réguler la Deume qui avait un peu trop tendance à déborder.
Belle randonnée dans ces Monts Ardèchois que nous apprécions tous. Merci à nos gentils organisateurs du jour.
Pique-nique du groupe 1
Photos dPierre Labbe (groupe 3)
Denis va prendre un bain

Le groupe 3

Un des séquoias autour du lac du Ternay
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3), photos dPatrice Amiel (groupe 2)
A‌ fleur de peau, à fleur de cœur
Dans les feuilles de chêne sèches qui fait ce petit bruit? Elles craquent... Qui traverse, s'enfonce, disparaît, un lézard! La tête droite, en rase- mottes où va t-il? Qu'espère t-il?
Les jeux de l'amour au printemps? Il ne ressemble pas à celui dont on nous a rabattu les oreilles enfant: un serpent qui sifflait, à la langue bifide, à la dent creuse et mauvaise...Celui là est , oh il est, laisse moi voir...peint d'un merveilleux grain de vert dessus, auréoline dessous et aussi d'un joli vert turquoise qu'il ose montrer quand il se retourne alors qu'il s'esquive. Comment retenir sa forme, capturer son œil, garder vivante ses couleurs, la vie. Il a perçu notre passage au travers de l'azur, la sève qui frémit comme d'un vent glacial encore sur les premières contractions du printemps.
Apprendre à marcher, on l'a tous fait, ça a dû être compliqué, on a oublié. Se mettre debout, avancer un pied puis l'autre, finir par rester debout sans tomber. On est émerveillé de pouvoir faire encore sans traîner les pieds.
Apprendre à écouter, on ne sait pas toujours, a-t-on appris? Guidé par les sons tout est bon à prendre pour faire une histoire...Sans couper la parole, attention profonde de la profondeur des bruissements, chuintements, clapotements, craquètements, froissements...
Rebond d'une goutte de pluie tout là haut à la cime de l'arbre, un immense séquoia. La sève dans les aiguilles en brosse, les cônes, les écorces bruns rougeâtres, pourprées; fines, s'exfoliant en minces écailles.
Enfin la goutte touche terre, ploc!
Tout est parole, beauté mystique, la vie s'exprime dit des choses. La nature, une bibliothèque? La menace, son exploitation, le changement climatique détruisent ses ouvrages qu'on n'a pas appris à lire. Dans la poussière des champignons, dans les molécules de certains insectes, dans les écailles de la grenouille... Pauvre grenouille à qui Pierre et ses copains mettaient une paille dans le derrière, insuffler de l'air jusqu'à ce qu'elle...explose! Justement il nous montre la solidité stupéfiante d'un nid en soie des chenilles processionnaires.On le jette...
On ne sait pas écouter et pas voir, vision matérielle à court terme? on détruit beaucoup et tout n'a pas été écouté, entendu, étudié.
Mais guérison de l'âme et du cœur le lien n'est pas complètement rompu, on s'y accroche, on n'est pas tout à fait englouti, chaque mardi on est recraché et alors on se donne au vent, on se donne aux oiseaux...et on prête l'oreille.
Groupe 2

Paysage autour d'Annonay

Pique-nique du groupe 2