Miracle : la météo qui devait être affreuse a finalement été assez clémente. Les chemins par contre étaient bien humides, et la neige présente au-dessus de 600m.
Texte de Denise Merlin (groupes 3/4)
Nuit d’animateurs la veille d’une rando
Il pleut. Galère !!
Marie Françoise nouvelle animatrice est très anxieuse
« Demain je conduis le groupe 2, vite vite une petite pilule aux plantes et je pourrai dormir comme un bébé »
4 h Eliane responsable de la balade pense
« j'ai bien les cartes, mon GPS est chargé, peut-être devrais-je faire une tisane pour midi »
Même heure Vito les yeux grand ouverts depuis longtemps se dit
« pourquoi ai-je pris cette rando dans les collinettes du Nord Isère alors que je n’aime que la haute montagne
Pourquoi suis-je le seul réveillé et si j’appelais l’une des animatrices, les insomnies se partagent »
Denise elle aussi est réveillée et pense
« je connais le parcours mais il y a un peu de route, pourvu qu’une voiture n’arrive pas à toute allure, et cette dernière descente sur Cras est raide et sera glissante avec toute cette pluie
5h30 tout le monde debout
7h30 départ sous un ciel très chargé
8h30 la neige nous attend
Marie Françoise
« il faut abréger la rando et prendre la route » acquiescements des autres
Tout le monde part
A l’arrivée
Les groupes 1 et 2 ont fait la rando prévue en arrosant joyeusement l’anniversaire d’Arlette !!
Plus prudents les groupes 3 et 4 ont mangé leur pique-nique à l’abri d’une ferme, très gentiment accueillis par un couple de retraités agriculteurs
Tout le monde prend le car heureux de cette journée
« A mardi prochain si le cœur vous en dit »
Texte d' Edouard Disdichian (groupes 1/2), photos de lui-même
Eh bien les amis , encore une fois la chance fut avec nous ! Que de pluie toute la nuit , et même pendant le trajet jusqu’à Vatilieu. Départ dans la bonne humeur, et puis plus de pluie et oh on trouve de la neige !
c'est bientôt Noel. Chic nous allons surement rencontrer le Père Noel avec son chariot plein de cadeaux et
avec ses rennes. C'est bon, la neige craque sous les pas. On a malgré tout une belle vue. La randonnée se déroule sans problème. Nous avons vu un peu de boue mais point trop, pas de quoi faire une thalasso !
Certains se sont donnés aux joies de la sculpture, c'est drôle, ça pousse bien dans ce coin.
J'espère que chacun a trouvé son bonheur dans cette randonnée bien organisée, un bon anniversaire Arlette, merci pour le Porto, le cake et les gateaux.
Une bonne semaine à tous et a mardi !
Au départ, ce n'est pas très engageant ! |
Dans quel sens faut-il regarder cette oeuvre ? |
Pique-nique des groupes 1 et 2 |
La
veille, la pluie le vent si fort en ville qu'il fait voler les tuiles comme des
feuilles mortes...On compte sur la nuit pour amener un peu de calme mais au
réveil ciel d'hiver, soleil noir et pluie qui effleure la fenêtre et s'écrase
contre les vitres. Sale temps, c'est mal parti...remonter la couette jusqu'au
menton, s'enfoncer dans la chaleur du lit?
On s'est secoué, on s'est élancé et on s'est retrouvé sous la pluie toujours battante. Chemin faisant, en car nous sommes étonnés et restons muets en voyant la neige.
C'est encapuchonnés dans les déserts mouvants de la campagne que nous creusons des sentiers dont la poudre éblouit le regard. Daniel comme promis nous lance quelques boules mais les doigts vite s'engourdissent et nos pieds de plaisir rebondissent. Là haut, au temps naguère, la maison forte des seigneurs Jourdain, un village et son moulin, ses moutons ses chèvres...là bas des fermes. Des bâtiments ou du moins des matériaux subsistent, des outils moins anciens qui ne servent plus, du matériel du temps jadis mais plus d'animaux, plus de vie, un royaume vide, plus de couvée avec ses canards, une étable trop récurée sans vaches et sans hirondelles....
Les portes austères s'entre-ouvrent, les volets sont ouverts, on demande refuge et on se sent happés, par deux "vieux comme nous" étonnés...Tout est vide, la grange vide de foin, l'écurie vide de vaches, les clapiers vides de lapins...les murs épais en galets, le reste en pisé sont solides, les toitures sont entretenues et enferment un trésor: une charpente monumentale d'une beauté sans nom véritable cathédrale dans la nature mais sans vestige de douceur, pas le moindre reflet de tendresse... Il manque quelque chose. Quel crève-cœur pas une fleur de jardin redevenue sauvage, pas d'enfants même devenus grands... Rien, place nette rien qui puisse évoquer le cri des porcs ou l'envol des volailles... Mort, solitude, orgueil et un jour...ruine.
Tout est effacé, toute vie. Reste le vide, le silence et la beauté...mais pas la beauté d'une maison que l'on creuse du sol au plafond pour une famille, ça l'a été, aujourd'hui ce lieu ressemble à un tombeau magnifique pour le ciel et l'eau, pour la buse et la couleuvre, le chasseur, et deux "vieux comme nous" en mal de compagnie...
Je sens comme un malaise devant tant de vies perdues, maison froide et roide, dont les yeux ont disparu, dont le cœur ne bat plus puisque on ne l'entend plus.
Il faut partir, on s'en va, on laissera infuser les images et on n'oubliera pas. On était venu pour le plaisir...mais avant de s'avancer, il faut prendre garde, se méfier...ne pas trop penser au passé qui ne passe pas, au temps qui passe et qui ne reviendra plus...
On s'est secoué, on s'est élancé et on s'est retrouvé sous la pluie toujours battante. Chemin faisant, en car nous sommes étonnés et restons muets en voyant la neige.
C'est encapuchonnés dans les déserts mouvants de la campagne que nous creusons des sentiers dont la poudre éblouit le regard. Daniel comme promis nous lance quelques boules mais les doigts vite s'engourdissent et nos pieds de plaisir rebondissent. Là haut, au temps naguère, la maison forte des seigneurs Jourdain, un village et son moulin, ses moutons ses chèvres...là bas des fermes. Des bâtiments ou du moins des matériaux subsistent, des outils moins anciens qui ne servent plus, du matériel du temps jadis mais plus d'animaux, plus de vie, un royaume vide, plus de couvée avec ses canards, une étable trop récurée sans vaches et sans hirondelles....
Les portes austères s'entre-ouvrent, les volets sont ouverts, on demande refuge et on se sent happés, par deux "vieux comme nous" étonnés...Tout est vide, la grange vide de foin, l'écurie vide de vaches, les clapiers vides de lapins...les murs épais en galets, le reste en pisé sont solides, les toitures sont entretenues et enferment un trésor: une charpente monumentale d'une beauté sans nom véritable cathédrale dans la nature mais sans vestige de douceur, pas le moindre reflet de tendresse... Il manque quelque chose. Quel crève-cœur pas une fleur de jardin redevenue sauvage, pas d'enfants même devenus grands... Rien, place nette rien qui puisse évoquer le cri des porcs ou l'envol des volailles... Mort, solitude, orgueil et un jour...ruine.
Tout est effacé, toute vie. Reste le vide, le silence et la beauté...mais pas la beauté d'une maison que l'on creuse du sol au plafond pour une famille, ça l'a été, aujourd'hui ce lieu ressemble à un tombeau magnifique pour le ciel et l'eau, pour la buse et la couleuvre, le chasseur, et deux "vieux comme nous" en mal de compagnie...
Je sens comme un malaise devant tant de vies perdues, maison froide et roide, dont les yeux ont disparu, dont le cœur ne bat plus puisque on ne l'entend plus.
Il faut partir, on s'en va, on laissera infuser les images et on n'oubliera pas. On était venu pour le plaisir...mais avant de s'avancer, il faut prendre garde, se méfier...ne pas trop penser au passé qui ne passe pas, au temps qui passe et qui ne reviendra plus...
Discussion devant une des œuvres |
Le printemps est précoce ! |
Pique-nique des groupes 3 et 4 chez des gents très accueillants |
Le couple sympathique qui a hébergé nos randonneurs pour le pique-nique |