16/05/2017 : Vercors - Montagne de Musan

Belle balade sous un soleil de plomb. Heureusement qu'une bonne partie se faisait en sous-bois ! Itinéraire difficile à suivre, passage houleux dans une propriété privée, beaucoup de kms et de dénivelé, bref, ce n'était pas de tout repos !

Texte de Nora Villiot (groupe 2), photos de Nicole Beauvy (groupe 2)
Ah mon Robert il faut que je te raconte notre journée.
Tu nous a concocté un menu des plus gastronomiques.
La réception a bien commencé, les convives étaient tous bien enmardinés. (NB : note du traducteur : endimanchés, mais pour un mardi...)
Le hors-d'oeuvre principal c’est s'ouvrir l'appétit y a pas mieux que grimper, grimper.
Bref je ne vais pas te raconter ton menu tu le connais mieux que nous.
Les groupes 1 et 2 les grands pêcheurs de la chair, avec tous échanges, on reste propre, ce ne sont que de la nourritures et boissons.
Ce que l'on ne savait pas c'est que nos animateurs et guides spirituels ont mangé la fin du parcours.
Terrible sentence on s'est retrouvés face à un propriétaire fou de rage, qui nous refusait de traverser sa propriété. Ce sont entamées d'âpres négociations.
Nous étions fourbus, à la limite de l'évanouissement, et là devant tant de suppliques, l'homme d'un signe de Général nous fait signe de passer. Un OUF de soulagement a envahi le groupe.
Mon Robert, j'espère que ce message te fera plaisir et que tes douleurs disparaîtrons le temps de cette lecture.
Groupe 2

Groupe 2
Texte d' Edouard Disdichian (groupe 2), photos de lui-même
Très belle journée de randonnée dans le Vercors Sud. Beaucoup d'animation dans le car ce matin, surement que le beau temps a mis tout le monde en forme, à moins que ce soit la nomination d'un nouveau Premier Sinistre,  barbu de surcroît, prêt à nous faire de nouvelles fleurs fiscales sans doute.
Mais il ne sera jamais à notre place dans ce beau parcours qui nous amenés au Pas de la Pierre a 1165 m, après une belle approche et une montée finale raide à travers la falaise.
Et sur les crêtes, une belle récompense avec une vue a 360° !!
Descente rapide et casse-croûte dans un magnifique vallon où nous avons retrouvé le groupe 1.
Puis direction le Pas de Bouvaret, vite avalé par une troupe motivée et direction Grimeaud par une 
descente et des lacets très rapides. Je me dis, à cette vitesse, on va être vite au bus ,et bien non, au lieu dit " le TOIT", blocage.
Il y a une manif paysanne ! pas moyen de passer, les troupeaux beuglent ! Les chiens aboient, le proprio aussi, la caravane de retraités ne passe pas ! 
Jje me dis qu'il va sortir la fourche ou la Kalachnikov et se faire les touristes.
Enfin bref, le  groupe 2 se dégage sur une petite route et limite la casse, tandis que le groupe 1 remonte plus au nord sur l'autre versant du vallon.
Après quelques kilomètres supplémentaires au compteur, tout le monde se retrouve sain et sauf au car, les pieds bien chauds et de la fatigue en plus.

Bon retour à  la maison, avec de belles images et de quoi raconter !
Pique-nique des groupes 1 et 2

Paysage du jour
Texte de Jacky Micoud (groupe 3), photos de Marie-Rose Charlot (groupe 3)
En ce mardi 16 mai, ciel bleu et soleil sont au programme.
Depuis Beauregard Baret un défilé étroit donne accès à un vaste cirque formé par le versant ouest de la montagne de Musan.
De nombreux sentiers s'ouvrent, à droite, à gauche .... Marie-Françoise a bien du mérite pour trouver le bon.
Tout d'abord, le cheminement est sympa mais, bientôt, à travers bois, une sente raide, pour ne pas dire "très raide", s'invite au voyage. Le souffle devient court et c'est avec soulagement que nous retrouvons une route forestière. Quelques belles vues, en bas, sur la plaine valentinoise.
Enfin, la pose déjeuner : il est 13 heures. Voici les groupes 1 et 2 et nous repartons de concert. Il reste encore du chemin à parcourir.
Nous traversons une prairie. Le sentier d'après le tracé se trouve là. Malheureusement, il fait partie intégrante d'une ferme et le propriétaire, furieux, alerté par ses chiens qui s'égosillent, nous attend de pied ferme et nous interdit le passage. Il nous demande de remonter vers le nouveau tracé beaucoup plus haut. Nous sommes dépités. Enfin ce monsieur laisse parler son cœur et la voie est libre. Ouf !!! nous avons eu chaud, personne n'était tenté par la remontée. C'est avec plaisir que nous retrouvons la route.
Après quelques kilomètres, nous apparaissent, se profilant dans le ciel couleur azur, les restes, encore bien visibles, du château de Pélafol datant du 12ème siècle.
Barbières et notre car ne sont plus très loin.
Très belle randonnée (merci Robert), pas évidente pour nos animateurs, que nous ne remercierons jamais assez.
Décor floral intense : narcisses, gentianes, orchidées dont la curieuse "bourdon".
Euh.... des fleurs !!

Les groupes 2 et 3 réunis

Le groupe 3 derrière le groupe 2 sur la route du retour

Texte de
 Gisèle Rigal (groupe 3), photos de Patrice Amiel (groupe 2)
Gentianes
Comme moi vous vous posez la question: qu'est ce qu'on cherche le mardi...qu'est ce qu'on vient y chercher? une halte, un retour, le chemin qu'on suit, l'aventure possible, impossible, vraiment que cherche-t'on?  Est ce qu'on le sait? Le départ vers un ailleurs, autre chose, un recommencement, la vie qui continue, de toute façon c'est ça ou la solitude, les deux? L'aube ou bien le soir, l'usure un peu plus à chaque pas, la fatigue du jour, le sommeil retrouvé ou encore plus agité...qu'est ce qu'on n'a pas encore trouvé qu'on vient chercher ici? La vie abîmée qui renaîtrait un peu de ses brumes, l'homme indifférent ou bien l'indifférence?
Soi même? continuer à se leurrer ou se rencontrer, rencontrer un autre soi...
De toute manière pour quelques-uns où irions nous, aucun lieu comme celui-là nous attend.
J'en suis là de mes réflexions quand comme chaque mardi j'entends "qu'est-ce que c'est" et je m'entends dire "qu'est-ce que c'est" et quelqu'un presque en même temps "ne serait-ce pas des Raiponces". La corolle violet foncé en forme de tube allongé est velue. A chaque Orchidée on piaffe, il y en a toujours un pour dire le nom exact...nous marchons au dessous de la forêt,  les talus sont couverts de fleurs puis aux milieux des prairies nous apercevons des Narcisses et encore plus loin des Gentianes. Aussitôt je sais, je dis leur nom haut,  tout haut, très haut. Notre étonnement est grand de les voir serrées par bouquets les uns contre les autres, ouvertes, offertes. Elles égaient notre regard de leur vert et bleu intense. On ressent une joie, un souvenir grandiose à chaque printemps, une fête, un amour, quelque chose qui marque le temps du voyage.
J'ai ouï-dire que notre ami René avait passé son chemin sans rien voir de ses conquêtes, sans retenir leur nom, un détail de leur corps...est-ce pour sublimer ce temps qu'il apprend le nom de chaque fleur, qu'il les découvre belles et toujours jeunes. Affranchis de trop de pudeur maintenant on ose dire et il nous raconte encore une fois quand épris d'un souvenir il décide de le faire revivre et lui donne RDV. A la gare il arrive une rose à la main et découvre sa fleur flétrie, fripée, méconnaissable. Devinez...
On poursuit le chemin, lourd, lent, pentu comme un poème. On traverse la forêt, par moments quelques lueurs, le soleil, le bleu du ciel l'éclaire et on s'arrête pour le casse-croûte...quel bonheur, quel bonheur on pourrait nous prendre?
Et c'est bientôt reparti, nous continuons le chemin jusqu'au champ qui nous ramenait sur le bon chemin mais le propriétaire des lieux a dit que c'était son chemin...

Celui de la colère, de la frustration on ne le saura pas. Nous tout sourire, on attend... reflet ou écho de la vie? Puis on est allé quand il est parti et que son épouse a ouvert un petit passage toujours joyeux et insouciant?

Groupe 2

Plein de gentianes !!

C'est là que ça cela s'est gâté....