20/06/2017 : Drôme provençale - Grignan

 Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photo de Robert Selbmann (groupe 1)
Bonjour Grignan !
Tout d'abord, nous apercevons, perché sur son éperon rocheux, le château datant du XIIème siècle qui fut, tout d'abord, propriété de Rostaing de Grignan.
Le bourg et son château connaîtront d'autres heures de gloire, au 17ème avec François de Castellanne Adhémar, comte de Grignan qui fut, durant près d'un demi-siècle, lieutenant général et gouverneur de la Provence.
En 1669 il épouse Françoise Marguerite de Sévigné et sera, ainsi, à l'origine de la célèbre correspondance épistolaire entre la Marquise de Sévigné et sa fille, la Comtesse de Grignan.
Le sentier, la plupart du temps, est ombragé. le soleil se fait mordant.
De ci, de là, quelques champs de lavande et leur bleu lumineux.
La pause dans une pinède accueillante est la bienvenue.
Il faut repartir sous la chaleur accablante. Une auberge dans un petit village : les assoiffés se précipitent pour une petite "mousse" bienfaisante.
Le car nous récupère plus tôt que prévu et nous retrouvons avec plaisir un peu de fraîcheur. Ce dernier nous conduit jusqu'à la Trappe d'Aiguebelle.
L'Abbaye cistercienne fut construite en 1137 sur la commune de Monjoyer et Réauville.
De 1914 à 1918 l'infirmerie de l'Abbaye comptait quelques 75 moines qui fabriquaient clandestinement de fausses cartes d'identité pour les réfractaires du STO. En 1942 des réfugiés, dont des juifs, furent cachés
dans l'annexe de la distillerie. On y cacha, également, des groupes de résistance de l'Armée Secrète.
Actuellement une trentaine de moines sont présents sur le site.
Aiguebelle, implantée entre les vergers et les champs de lavande, élabore des produits naturels, patrimoine historique issu des secrets et méthodes ancestrales mises au point par les moines cisterciens et transmis de génération en génération, au même titre que notre Grande Chartreuse, nous propose un large "panel" de produits : sirops, apéritifs, liqueurs, savons et autres produits.

Randonnée "course contre la montre".

J'ai apprécié la bonne initiative de nos animateurs qui ont réduit le kilométrage, canicule oblige. Merci à eux.

Texte de Gisèle Rigal (groupe 3)
On devait marcher notre taf et visiter, alors...
On part de bon matin, sont presque tous là les copains, il y a Juliette, Laurence, Denise, Mimi...
Et puis Michel, René, Yves...
On se sent pousser des ailes.
D'abord vue sur l'imposant château de Grignan puis visite d'une chapelle nichée au milieu d'un cimetière. Beauté à l'état pur. Ils en ont de la chance ceux qui sont en dessous je me dis.
Rassemblement, les troupes sont formées et se mettent en marche sous le commandement des animateurs craints et bien aimés à la fois.
On s'attend à une belle marche au milieu de la pinède, des chênes truffiers et en effet au début elle est pleine de précautions, nous semble sans périls, on pense garder nos ressources contre l'ennemi désigné qu'est le soleil...mais on ne sait rien des desseins d'Yves.
Progressivement le fourbe, insidieusement, il attaque un pas de charge. Mais qu'est ce qui lui prend?
Un ennemi en vue? Normalement, non. A part la troupe du un et du deux on a rien à craindre. Donc marche rapide, décidée, comme si on voulait en découdre...a t-il un plan derrière la tête, un plan d'attaque?
Naïfs, on se concentre sur une belle marche, pas trop hardie il fait si chaud...quand tout à coup surgit Robert! La manoeuvre d'Yves est manquée; Il avait pourtant pris un raccourci, prévu de dépasser sur le flanc gauche Jean Claude, Roland... mais nous l'avons ralenti, pas assez de rapidité...
Raté, mais on ne le sait pas encore il n'a pas dit son dernier mot: il calcule, scrute son GPS. Nous on essaie de ralentir, on marche mollement, pesamment, on voudrait bien se dérober.
Or il voit tout et ne l'entend pas de cette oreille. C'est à marche forcée, le pas rapide, cadencé qu'il nous entraîne.
Marche ou crève?
On essaie encore de le tromper, on feint quelques pas de côté, il prend un chemin on en prend un autre, j'ai bien dis on essaie...
Tentative de rébellion: Michel, Françoise essaient d'en placer une, ruse de guerre avortée en moins de deux! Pour d'autres, négociations, compromis...il finit par abdiquer, nous cherche même un endroit à l'ombre, confortable, sécurisé...Mais le fourbe il a une idée en tête, il reste plongé tout le moment du repas, le nez sur une carte pour nous conduire comme il a prévu et dans les temps à notre destination.
Nous sommes restaurés, soignés, la voix d'Yves résonne et il se met à nouveau à battre la marche. Tout à coup on tourne à droite, c'est pas le bon chemin, repli.
Pas le temps de se rouler dans les champs ni cueillir des bouquets changeants ou d'admirer sauterelles ou papillons chère Eliane...on file, on court alors que le soleil tape de tous ses rayons brûlants...
On rebrousse, on regagne à travers les sentiers la route goudronnée. A-t-on l'avantage, serons nous les premiers? Oui, c'est la marche triomphale quand devant nous apparaît le car de Frédéric.
Sur les chemins on a cru vivre l'enfer, cru seulement. Faut dire qu'on y a mis du coeur pour prendre de vitesse Joëlle, Patrice, Jacques...
Fourbus, contents, le coeur un peu vague on attend le quatre, à la queue il ferme la marche oui mais avec les honneurs c'est lui qui en a fait le plus.