Monologue de l’animateur qui a mal aux genoux,
Ô rage ! Ô désespoir !* Ô
vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette synovie
N'ai-je donc tant vécu que pour cette synovie
Qui fuit de mes rotules et m’empêche de marcher
Le mardi à la RAM comme tant d’autres amochés !
Et dois-je m’avachir sur un mol canapé
Pour finir mes vieux jours en homme handicapé ?
Mes g’noux, qu'avec respect toute la RAM admire,
Mes g’noux, qui tant de fois m’ont garanti du pire,
Tant de fois affermi dans des sentiers sournois,
Nécessitent le scalpel, et ne font rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de mon histoire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Et dois-je m’avachir sur un mol canapé
Pour finir mes vieux jours en homme handicapé ?
Mes g’noux, qu'avec respect toute la RAM admire,
Mes g’noux, qui tant de fois m’ont garanti du pire,
Tant de fois affermi dans des sentiers sournois,
Nécessitent le scalpel, et ne font rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de mon histoire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Fragilité des g’noux, propre aux animateurs,
Et rêve épouvantable, ne plus être formateur !
Faut-il que ma défaite fasse de moi un géronte?
Vivre dans la dépendance et finir dans la honte ?
Et sortir de la RAM, comme un vieillard en sort,
Faut-il que ma défaite fasse de moi un géronte?
Vivre dans la dépendance et finir dans la honte ?
Et sortir de la RAM, comme un vieillard en sort,
Parce que, jamais plus, je ne serai cador?
ASTA, de ma santé, sois encore guérisseur :
C’est pas en larmoyant qu’on retrouve son honneur….
C’est pas en larmoyant qu’on retrouve son honneur….
….
C’est bien triste tout ça, mais ça va s’arranger, car…
Au retour d’une sortie sous un ardent soleil,
Après avoir tâté de la dive bouteille
La lumière a jailli: place à l’autonomie !
Pour retrouver ma place auprès de mes amis.
On m’opère bientôt; des rotules en plastique,
Et comble du bonheur, bourrées d’électronique,
Me rendront à nouveau fringant animateur,
Aux genoux sémillants, au charme dévastateur.
Pauvre Corneille, plagié de honteuse
manière,
Par un énergumène tapi dans sa tanière,
Qui jaloux de ta gloire, entretient
secrètement,
L’espoir Ô combien vain d’avoir ton
agrément…
Pierre Labbe
*balade du 8 aout :valeureux astasiens de cette sortie copieusement arrosée vous avez le choix
entre « Ô rage ! Ô désespoir ! »
et « Orages , oh, des espoirs »…et vous savez bien pourquoi !