Texte et photos d' Anne-Marie de Contes
Tant pis ! Nous ne verrons pas le Fort de
Barraux mais nous admirerons le château de Vizille symbole de la Révolution.
Nous ne verrons pas le vignoble des Abymes mais nous
goûterons son vin !
Nous sommes peu nombreux mais la convivialité et
l'enthousiasme sont là.
Le grand absent est le soleil, il nous boudera
jusqu'à la fin et impossible de compter sur lui pour nous réchauffer. Gris
gris, le ciel et le paysage sont désespérément
gris.
Peu importe, les bois nous accueillent, la pente est douce.
Quelques oiseaux chantent déjà timidement pour annoncer le printemps. Enfin
mars arrive chargé de promesses.
Quelques signes au bord du chemin, de gracieuses nivéoles
cousines des perce-neige que nous verrons plus bas, une jonquille encore
solitaire qui pointe son nez et le mauve de petites fleurs qui s'en mêle.
Cependant, la neige n'a pas dit son dernier mot, plus ou moins
clairsemée.
Les chevaux frileux, revêtus de leur couverture d'hiver,
semblent apprécier notre visite et nous saluent poliment. La chèvre est aussi
aimable mais intéressée, si jamais nous avions un petit quelque chose à
manger !
Les chiens agressifs défendent bruyamment leur territoire. Les
ânes au loin sont silencieux, trop occupés à brouter mais les oies se font
entendre !
Petits torrents et filets d'eau aux eaux claires,
flaques d'eau boueuse sur le chemin, l'eau est encore là. Mais le plus souvent,
nous foulons un tapis de feuilles, où se cachent quelques cailloux.
Des arbres et des rochers sont recouverts d'une
belle mousse verdâtre. Plus tristes sont les arbres morts aux formes
tortueuses. Certains sont couchés et enchevêtrés dans un tel chaos qu'ils n'ont
guère un espoir de renaissance.
Vizille est en vue, fin d'une jolie randonnée et
merci aux organisateurs pour leur réactivité à changer de plan.