27/12/2016 : Circuit autour de Sassenage

Texte de Nora Villiot, photos de Denise Friboulet
Chères sœurs, chers frères Astasiens, laissez moi vous narrer, notre belle journée
du MARDI 27, chapeautée par la délicieuse Denise, et le charmant Christian.
Par une belle matinée d'hiver, temps clément pour cette période, nous voilà, tels les rois mages, guidés par nos deux étoiles, grimpant les rochers, traversant la forêt. En fond, nous avions la douce musique des cascades, entraînant avec elle le voile de la mariée, pour le jeter dans les bassines translucides, à rendre jaloux Narcisse. Et nous Naïades des temps modernes n'arrêtions pas de pousser de ah, oh d'admiration devant tant de beauté, à deux pas de Grenoble.
Et comme nous sommes en période de partage, au détour d'un virage un véhicule pointa son nez, et à l'intérieur deux personnes travaillant dans les carrières de BALTHAZARD & COTTE, et devinez comment s'appelle le responsable de chantier, CHRISTOPHE , patron des voyageurs, elle n'est pas belle la vie.
Bref, cet homme d'une gentillesse, amoureux de son travail, n'a eu de cesse de nous expliquer son métier, méconnu et décrié.
Je vous répète que là où l'on s'aime il ne fait jamais nuit
Allez à l'année prochaine, et en attendant prenez soin de vous

Texte de Gisèle Rigal, photos de Patrice  Amiel
Au bord du monde, faisons la ronde main dans la main, sans penser au lendemain ?
Tuer le temps avec nos portables ou kiffer la vie, pas pensable ce mot... la niquer ?  penser à ce que l'on dit.
Temps déraciné? a-t-on le choix. Devenir sourd, aveugle à ce qui nous entoure, la vie s'éloigne... temps mort alors?
Non, non et encore non temps vivant ce matin, ne pas vivre comme si on allait mourir tout de suite
Le temps passe, pas de problème en faire un trésor alors.

Au coeur du monde, prendre le temps, regarder un arbre le temps venu il déploiera ses feuilles c'est sûr
Ecouter l'écorce craquer doucement, la sève peut être. Prendre le temps de s'asseoir
Penser à ce qui n'est plus de ce monde, les beaux vergers sur les coteaux, la vigne taillée
La reine claude et la poire mordorée, les fleurs en dentelle délicate du pommiers...Là,sous nos yeux
Une herbe, un arbre, la source rieuse,le flot des fougères aujourd'hui sont à nos genoux.

Mais dans ce monde là doit-on oublier les monstres d'acier, la terre éventrée ses entrailles éparpillées
Ecrasées, pulvérisées. Elle est  trouée de si profonds sillons que toute l'eau du monde y entrerait dedans.
Son coeur est déchiré et sa chair si lasse qu'elle refuserait un autre jour si on lui demandait. Car
Pour faire partie de ce monde femmes fardées, maisons, piscines...il faut consommer avec ou sans rire.

Attendre la fin du monde? un nouveau monde? Refaire le monde pour être encore de ce monde...
A hauteur d'homme, de vie de tendresse, partager fraterniser autour de la nappe dorée, l'étoile dans le ciel
La joie de nous-mêmes. Ici veille le jour de demain, nous savons bien qu'on ne revient pas sur nos pas
Le chemin de la naissance ne recommence pas. Merci à Denise et Christian sans eux un autre jour, oui, mais pas celui là.

Bonne et heureuse année.

La passerelle du Furon

Une des cascades du Furon

Visite des carrières, guidée par le responsable de son exploitation

Dernière photo 2016 !

20/12/2016 : Annecy-le-Vieux : Mt Veyrier, Mt Baron

Photo de Robert Selbmann (groupe 2)
Les groupes 1 et 2 au Mont Veyrier
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4) photos de François Gilanton (groupe 2)
Le temps...le temps "qui va, qui sommeille, sans joie, d'un jour, d'une seconde..."
D'un jour où les neiges éternelles disparaîtront, où ça ?
Partout où il y avait des neiges éternelles, là et ailleurs
Elles n'étaient donc pas éternelles ?
Le temps, le temps d'avant, de maintenant et rien d'autre...
Celui qui viendra, à quoi il ressemblera ?
Sans neige éternelle ?
Le temps va donc rétrécir et nous avec mais on ne le saura pas
Ecrasés par l'univers notre cerveau se rétractera
Les poules enfin auront des dents, les cruches iront à l'eau sans se briser
Les fleuves remonteront à la source au lieu de se jeter à la mer
"Les poissons, les oiseaux qui s'aimaient d'amour tendre
L'un dans l'eau, l'autre en haut changeront leurs ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir le ciel en baignoire"...
A force de rire de tout même de la fin du monde on s'en fout
La notre, au delà, l'éternité?
Si les neiges éternelles fondent, l'éternité coule avec et c'est peut être pas une mauvaise chose
L'éternité n'est elle pas lassante, insaisissable, pesante?
Faire la leçon personne n'a envie, renoncer à la voiture, la baignoire, la viande, l'avion non plus
Rire, pleurer, se souvenir-" c'est les spoutniks qu'ils envoient dans le ciel qui le détraquent"
les maximes à la noix, les dictons crétins...
Tout ça parce que on ne peut s'empêcher de cultiver l'espoir, là pas de doute on a la main verte
Pour se protéger de la fin du temps ? On déconne, grave. On dépasse les bornes même.
Rien à foutre des neiges éternelles, des ours blancs, des banquises, des abeilles
De la terre qui pleure, de ses grosses larmes le long du Kilimandjaro ?
Bêtes, insensibles, incapables de "changer le cours du voyage
Les plumes en écailles, les ailes en chandail, les algues en paille???

Je vous souhaite à tous d'être entourés pour les fêtes ou de savoir qu'on vous aime quelque part.



Photo de Roland Calvas (groupe 3)
Descente du groupe 3