Les groupes 1 et 2 au Mont Veyrier |
Le temps...le temps "qui va, qui sommeille, sans joie, d'un jour, d'une seconde..."
D'un jour où les neiges éternelles disparaîtront, où ça ?
Partout où il y avait des neiges éternelles, là et ailleurs
Elles n'étaient donc pas éternelles ?
Le temps, le temps d'avant, de maintenant et rien d'autre...
Celui qui viendra, à quoi il ressemblera ?
Sans neige éternelle ?
Le temps va donc rétrécir et nous avec mais on ne le saura pas
Ecrasés par l'univers notre cerveau se rétractera
Les poules enfin auront des dents, les cruches iront à l'eau sans se briser
Les fleuves remonteront à la source au lieu de se jeter à la mer
"Les poissons, les oiseaux qui s'aimaient d'amour tendre
L'un dans l'eau, l'autre en haut changeront leurs ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir le ciel en baignoire"...
A force de rire de tout même de la fin du monde on s'en fout
La notre, au delà, l'éternité?
Si les neiges éternelles fondent, l'éternité coule avec et c'est peut être pas une mauvaise chose
L'éternité n'est elle pas lassante, insaisissable, pesante?
Faire la leçon personne n'a envie, renoncer à la voiture, la baignoire, la viande, l'avion non plus
Rire, pleurer, se souvenir-" c'est les spoutniks qu'ils envoient dans le ciel qui le détraquent"
les maximes à la noix, les dictons crétins...
Tout ça parce que on ne peut s'empêcher de cultiver l'espoir, là pas de doute on a la main verte
Pour se protéger de la fin du temps ? On déconne, grave. On dépasse les bornes même.
Rien à foutre des neiges éternelles, des ours blancs, des banquises, des abeilles
De la terre qui pleure, de ses grosses larmes le long du Kilimandjaro ?
Bêtes, insensibles, incapables de "changer le cours du voyage
Les plumes en écailles, les ailes en chandail, les algues en paille???
Je vous souhaite à tous d'être entourés pour les fêtes ou de savoir qu'on vous aime quelque part.
Photo de Roland Calvas (groupe 3)
Descente du groupe 3 |