St Alban de Roche : tout le monde descend. Ce village, situé à l'entrée des terres froides, s'est installé au bord de l'importante voie romaine la "Via Agrippa", venant de Vienne et se dirigeant vers l'Italie. Au Moyen Age il était entouré de remparts. L'élevage des vers à soie et les métiers à tisser le velours implantés chez certains habitants, ont largement contribué au renom de l'industrie lyonnaise de la soie. Ce petit village, avec ses étroites ruelles et ses maisons de pierre de pays, est un héritage des carrières qui étaient exploitées au XIXème
siècle et au début du XXème. Les gisements fossilifères de St Alban sont un site géologique remarquable classé à l'inventaire du patrimoine.
Ce matin : "Comme c'est étrange de marcher dans le brouillard
Solitaire est chaque buisson, chaque pierre
Aucun arbre n'aperçoit son voisin
Chacun est bien seul"
(extrait d'un poème de Hermann Hesse)
Quelques passages sur la route puis c'est le cheminement dans les bois humides qui sentent bon l'humus. Les arbres pleurent des larmes de rosée.
De nombreux sentiers partent dans tous les sens. Les animateurs s'interrogent ? Et la lumière fut !! Roland nous dit : c'est par là et chacun de lui emboîter le pas.
Au bout de quelques centaines de mètres des rires fusent à l'avant. Le groupe tourne en rond, nous retournons au point de questionnement. Sacré Roland ton flair est émoussé ???
Enfin, nous voici sur la bonne route et après quelques petits kilomètres St Alban de Roche est en vue.
Nous avons passé une bonne journée dans la joie et la bonne humeur.
Merci à nos animateurs et tous mes encouragements à la petite dernière promue Marie- Françoise.
Pause "banane" des groupes 3 et 4 |
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3)
"A la sainte Luce, le jour fait un saut de puce"
Voici l'hiver, l'air fraîchit
Tout est gris, tout est froid, rien ne luit
Que c'est morne, obscur mystérieux immobile.
Comme sur un bateau qui ondule on glisse on roule
On hâte notre pas que l'âge casse un peu ma foi
Là haut dans le ciel gris empourpré une goutte de lune
Tout près les arbres lugubres ou à l'aspect humain
Se rapprochent tendrement et s'enlacent
Rêvant aux oiseaux partis se mettre au chaud en Afrique.
L'herbe au ras du sol s'est calmée des bruits de l'été
Les insectes muets, engourdis se sont enfouis ou bien transis
Retiennent leur haleine, aucun soupir...
Nous marchons sur d'épais tapis de feuilles de maïs salis par la pluie.
Au dessus de nous rien n'y fait c'est comme s'il y avait eu un incendie
La fumée s'élève, s'enfuit vers l'horizon et dessine des éléphants gris
Des hippopotames obèses, ils voyagent, se font et se défont
Soulevant des nuages de brumes craquelées, gercées
Comme une peau que le temps mine, ils passent.
Le ciel reprend son immobilité avant de s'ouvrir
Enfin sur un blanc soleil qui s'ébroue avant de mordre
L'ombre et le brouillard monotone.
C'est alors qu'on s'assoit sur le talus pour manger un bout.