07/03/2017 : De Vatilieu à Cras

Jolie balade en Nord-Isère, qui nous a permis de voir une partie des sculptures "aux quatre vents" de Vatilieu.
Miracle : la météo qui devait être affreuse a finalement été assez clémente. Les chemins par contre étaient bien humides, et la neige présente au-dessus de 600m.

Texte de Denise Merlin (groupes 3/4)
Nuit d’animateurs la veille d’une rando
Il pleut. Galère !!
Marie Françoise nouvelle animatrice est très anxieuse
« Demain je conduis le groupe 2, vite vite une petite pilule aux plantes et je pourrai dormir comme un bébé »

4 h Eliane responsable de la balade pense
« j'ai bien les cartes, mon GPS est chargé, peut-être devrais-je faire une tisane pour midi »

Même heure Vito les yeux grand ouverts depuis longtemps se dit
« pourquoi ai-je pris cette rando dans les collinettes du Nord Isère alors que je n’aime que la haute montagne
Pourquoi suis-je le seul réveillé et si j’appelais l’une des animatrices, les insomnies se partagent »

Denise elle aussi est réveillée et pense
« je connais le parcours mais il y a un peu de route, pourvu qu’une voiture n’arrive pas à toute allure, et cette dernière descente sur Cras est raide et sera glissante avec toute cette pluie

5h30 tout le monde debout
7h30 départ sous un ciel très chargé
8h30 la neige nous attend

Marie Françoise
« il faut abréger la rando et prendre la route » acquiescements des autres
Tout le monde part

A l’arrivée
Les groupes 1 et 2 ont fait la rando prévue en arrosant joyeusement l’anniversaire d’Arlette !!
Plus prudents les groupes 3 et 4 ont mangé leur pique-nique à l’abri d’une ferme, très gentiment accueillis par un couple de retraités agriculteurs

Tout le monde prend le car heureux de cette journée
« A mardi prochain si le cœur vous en dit »


Texte d' Edouard Disdichian (groupes 1/2), photos de lui-même
Eh bien les amis , encore une fois  la chance fut avec nous ! Que de pluie toute la nuit , et même pendant le trajet jusqu’à Vatilieu. Départ dans la bonne humeur, et puis plus de pluie et oh on trouve de la neige !
c'est bientôt Noel. Chic nous allons surement rencontrer le Père Noel avec son chariot plein de cadeaux et
avec ses rennes. C'est bon, la neige craque sous les pas. On a malgré tout une belle vue. La randonnée se déroule sans problème. Nous avons vu un peu de boue mais point trop, pas de quoi faire une thalasso !
Certains se sont donnés aux joies de la sculpture, c'est drôle, ça pousse bien dans ce coin.
J'espère que chacun a trouvé son bonheur dans cette randonnée bien organisée, un bon anniversaire Arlette, merci pour le Porto, le cake et les gateaux.
Une bonne semaine à tous et a mardi !
Au départ, ce n'est pas très engageant !

Dans quel sens faut-il regarder cette oeuvre ? 

Pique-nique des groupes 1 et 2
Texte de Gisèle Rigal (groupes 3/4), photos dPierre Labbe (groupes 3/4)
La veille, la pluie le vent si fort en ville qu'il fait voler les tuiles comme des feuilles mortes...On compte sur la nuit pour amener un peu de calme mais au réveil ciel d'hiver, soleil noir et pluie qui effleure la fenêtre et s'écrase contre les vitres. Sale temps, c'est mal parti...remonter la couette jusqu'au menton, s'enfoncer dans la chaleur du lit? 
On s'est secoué, on s'est élancé et on s'est retrouvé sous la pluie toujours battante. Chemin faisant, en car nous sommes étonnés et restons muets en voyant la neige.
C'est encapuchonnés dans les déserts mouvants de la campagne que nous creusons des sentiers dont la poudre éblouit le regard. Daniel comme promis nous lance quelques boules mais les doigts vite s'engourdissent et nos pieds de plaisir rebondissent. Là haut, au temps naguère, la maison forte des seigneurs Jourdain, un village et son moulin, ses moutons ses chèvres...là bas des fermes. Des bâtiments ou du moins des matériaux subsistent, des outils moins anciens qui ne servent plus, du matériel du temps jadis mais plus d'animaux, plus de vie, un royaume vide, plus de couvée avec ses canards, une étable trop récurée sans vaches et sans hirondelles....
Les portes austères s'entre-ouvrent, les volets sont ouverts, on demande refuge et on se sent happés, par deux "vieux comme nous" étonnés...Tout est vide, la grange vide de foin, l'écurie vide de vaches, les clapiers vides de lapins...les murs épais en galets, le reste en pisé sont solides, les toitures sont entretenues et enferment un trésor: une charpente monumentale d'une beauté sans nom véritable cathédrale dans la nature mais sans vestige de douceur, pas le moindre reflet de tendresse... Il manque quelque chose. Quel crève-cœur pas une fleur de jardin redevenue sauvage, pas d'enfants même devenus grands... Rien, place nette rien qui puisse évoquer le cri des porcs ou l'envol des volailles... Mort, solitude, orgueil et un jour...ruine.
Tout est effacé, toute vie. Reste le vide, le silence et la beauté...mais pas la beauté d'une maison que l'on creuse du sol au plafond pour une famille, ça l'a été, aujourd'hui ce lieu ressemble à un tombeau magnifique pour le ciel et l'eau, pour la buse et la couleuvre, le chasseur, et deux "vieux comme nous" en mal de compagnie...
Je sens comme un malaise devant tant de vies perdues, maison froide et roide, dont les yeux ont disparu, dont le cœur ne bat plus puisque on ne l'entend plus.
Il faut partir, on s'en va, on laissera infuser les images et on n'oubliera pas. On était venu pour le plaisir...mais avant de s'avancer, il faut prendre garde, se méfier...ne pas trop penser au passé qui ne passe pas, au temps qui passe et qui ne reviendra plus...
Discussion devant une des œuvres

Le printemps est précoce !

Pique-nique des groupes 3 et 4 chez des gents très accueillants

Le couple sympathique qui a hébergé nos randonneurs pour le pique-nique
Texte de Jacky Micoud (groupes 1/2), photos de Josette Misandeau (groupes 3/4)
Ce matin encore un mardi pourri. J'irais bien me recoucher. Mais non, Jackie, ne succombe pas au défaitisme !
Je vérifie si ma cape est bien en place sur le dessus du sac. Me voilà parée pour affronter la pluie.
Du petit village de Vatilieu, niché dans les collines du Pays de Vinay, à 600 m. d'altitude, nous prenons le départ, un peu dépités : il tombe quelques gouttes. Une montée assez raide et enneigée, nous conduit sur 
l
a crête jalonnée de sculptures. Pendant 5 ans la municipalité de Vatilieu a organisé le symposium "Sculptures aux Vents".
Cet événement, unique en Isère, a permis, chaque année, à 5 artistes professionnels, français ou étrangers, de réaliser, en 10 jours, une oeuvre monumentale sur le thème " la recherche d'harmonie entre le lieu, la texture et le sujet". Jusqu'en 2013 c'est un ensemble de 25 sculptures qui a vu le jour.
Le sentier est boueux mais, oh miracle !!! je peux quitter la cape, dame pluie s'est retirée dans ses appartements. Le moral remonte.
Belle vue sur vallée de l'Isère, seuls les sommets du Vercors sont encapuchonnés.
Il est midi : arrêt insolite sur le bord de la petite route rurale où les voitures sont rares. Les rambardes nous serviront de sièges. Les groupes 1 et 2 marchent ensemble. Arlette sert l'apéro et nous régale 
avec son cake jambon olives et son gâteau noix chocolat. Et oui ! elle a un an de plus. Flop ! Quel est ce bruit ? Bon sang mais c'est bien sûr, comme à son habitude, l'ami Louis débouche sa bouteille du mardi.
Ambiance chaleureuse : c'est bien l'ASTA le mardi. Cependant, il faut remettre les sacs à dos. Nous voici à la Forteresse, coup d’œil sur son église et devinez ce qui nous attend ? Et oui, une montée raide. Très 
vite nous mouillons le maillot. Enfin, nous arrivons au sommet et c'est la descente sur le petit village de Cras au milieu des noyers. Non, les noyés ce n'est pas nous.

Nous avons passé une bonne journée, belle randonnée, pas de soleil ( il était dans les cœurs) mais pas de pluie non plus. Les absents ont eu tort.

Merci à Arlette ( et à son sherpa qui se reconnaîtra) et happy birthday to you.

A mardi du côté de l'Ardèche.


Gigi et Zaza

Les chemins étaient parfois un peu humides

Une déco originale à Cras