Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photos d' Alain Le Guyader (groupe 2)
En cette journée maussade, madame pluie est annoncée, randonnée urbaine, une fois n'est pas coutume.
Après la dépose nous empruntons la Voie Verte au bord de l'Isère qui relie la Drôme à la Haute Savoie puis nous faisons notre entrée dans la ville de Romans. Cette dernière est née de la fondation en 838 par Barnard, archevêque de Vienne, d'une abbaye. Au cours du XI ème siècle les moines sont remplacés par des chanoines. L'église devient alors une
collégiale. Tout autour des marchands et artisans s'installent et l'on voit la naissance d'une puissante industrie du drap renommée pendant près de 7 siècles. Au XV ème siècle le drap s'exporte jusqu'au Moyen Orient et les riches marchands se font construire des hôtels
particuliers de style gothique flamboyant un peu partout dans la Cité.
Les premiers mégissiers (ouvriers sachant procéder à la transformation complète des petites peaux brutes par tannage) s'installent dans le quartier de la Presle à la fin du XIV ème siècle.
Cependant ce royaume urbain est menacé, au nord par les seigneurs d'Albon et au sud par les comtes valentinois.
Dans ce climat d'insécurité les chanoines décident la construction d'un rempart. La Tour Jacquemart est le vestige d'une ancienne porte flanquée d'un automate marteleur qui donne l'heure. Nous avons pu remarquer que ce dernier est vêtu de l'uniforme des soldats de la Révolution Française.
Pour la pose déjeuner les quatre groupes se retrouvent dans un parc, sur les hauteurs : vue plongeante sur la ville. Nous connaissons maintenant un peu mieux la ville de Romans (merci Jean-Claude).
Après quelques kilomètres nous retrouvons le car.
Finalement la pluie n'a pas gâché notre visite et c'est tant mieux.
Rendez-vous mardi où nous retrouverons nos sentiers boueux et caillasseux dans la région de Tullins.
Le groupe 2 |
Rue du vieux Romans-sur-Isère |
Pique-nique des différents groupes |
Texte de Gisèle Rigal (groupe 4), photos de Pierre Labbe (groupe 4)
Habituellement le car nous laisse à la déchetterie ou au cimetière..."coup de pompes" ? Là il nous débarque dans une zone pavillonnaire, commerciale, industrielle... glauque.
Vite on espère en sortir, retrouver les quais, l'Isère, l'espace, l'odeur des chemins mais le chemin ne va pas tout droit, il a fallu en faire des "pas de côté" pour éviter les crottes de chiens et se presser pour passer carrefours et passages cloutés... Le cours d'eau, rien, il n'a rien qui nous attire. Deux quais et voilà tout. Deux quais crasseux... Pas un enfant qui ferait des ronds dans l'eau, des femmes riantes ou un pêcheur à la ligne mais des passants qui bâclent leur sortie matinale, un souffleur de feuilles mortes et sales... la pluie. Il fait pas bon rêver ou s'accouder au pont... pas de pont. L'Isère est là, paresseuse, baguenaudant frileuse et grelottante... pas le temps de regarder au loin de grands oiseaux. Hérons? Quelques belles maisons, beaucoup d'immeubles hideux, le plus beau ça doit être du côté de l'eau et là bas du côté de Romans. On est déçu, négligée, à peine fardée oui elle a de beaux restes mais elle penche au-dessus de l'eau... On arrive, pleins d'escaliers, de fontaines, de gens qui vivent avec peine et à la dure ? Non ça c'était avant , au "temps des cerises". Tandis qu'on monte, au tournant des routes la ville se dessine, s'efface devant ses pierres tombales ses sillons et ses croix et puis un peu de ciel c'est tout ce que l'on voit. La vie, le mouvement, les rires, les plaintes intermittentes et douces des gens ... on s'étonne, on regarde, on ne voit rien, puis on finit par laisser derrière nous hameaux, clochers, tours, ville, balustrades en bois...Presque las.
Et voici que du fond des cieux, sous nos yeux apparaît dans la nuée, comme un songe une figure énorme, un bloc prodigieux... il se dresse. La collégiale est là. On passe le porche comme tous ceux qui nous ont précédés depuis le Moyen-âge. Les têtes du portail roman ont été décapitées ...c'est pas nouveau alors de dézinguer les représentations... la beauté. Voici l'ombre...et puis la lumière, splendeur, grâce...trésor. Dévastée, reconstruite, restaurée, agrandie, surélevée...ce que l'homme est capable de faire nous épate. Il reste la magnificences des vitraux, des peintures... Les dessins, les couleurs les décors floraux nous rappellent les rites, les métaphores et les fêtes religieuses d'antan... tout n'est que somptuosités. En sortant on s'attarde encore un peu sur des pierres en molasse blanchâtre qui soutiennent cet immense édifice... faiblesse et force, clair obscur, dedans dehors...questionnements et réflexions accompagnent notre retour. "prise de tête" ?
(Entre guillemets et en rose les noms de certains commerces aperçus en traversant la ville...)
Texte de Pierre Labbe (groupe 4)
Romans, en Isère
Habituellement le car nous laisse à la déchetterie ou au cimetière..."coup de pompes" ? Là il nous débarque dans une zone pavillonnaire, commerciale, industrielle... glauque.
Vite on espère en sortir, retrouver les quais, l'Isère, l'espace, l'odeur des chemins mais le chemin ne va pas tout droit, il a fallu en faire des "pas de côté" pour éviter les crottes de chiens et se presser pour passer carrefours et passages cloutés... Le cours d'eau, rien, il n'a rien qui nous attire. Deux quais et voilà tout. Deux quais crasseux... Pas un enfant qui ferait des ronds dans l'eau, des femmes riantes ou un pêcheur à la ligne mais des passants qui bâclent leur sortie matinale, un souffleur de feuilles mortes et sales... la pluie. Il fait pas bon rêver ou s'accouder au pont... pas de pont. L'Isère est là, paresseuse, baguenaudant frileuse et grelottante... pas le temps de regarder au loin de grands oiseaux. Hérons? Quelques belles maisons, beaucoup d'immeubles hideux, le plus beau ça doit être du côté de l'eau et là bas du côté de Romans. On est déçu, négligée, à peine fardée oui elle a de beaux restes mais elle penche au-dessus de l'eau... On arrive, pleins d'escaliers, de fontaines, de gens qui vivent avec peine et à la dure ? Non ça c'était avant , au "temps des cerises". Tandis qu'on monte, au tournant des routes la ville se dessine, s'efface devant ses pierres tombales ses sillons et ses croix et puis un peu de ciel c'est tout ce que l'on voit. La vie, le mouvement, les rires, les plaintes intermittentes et douces des gens ... on s'étonne, on regarde, on ne voit rien, puis on finit par laisser derrière nous hameaux, clochers, tours, ville, balustrades en bois...Presque las.
Et voici que du fond des cieux, sous nos yeux apparaît dans la nuée, comme un songe une figure énorme, un bloc prodigieux... il se dresse. La collégiale est là. On passe le porche comme tous ceux qui nous ont précédés depuis le Moyen-âge. Les têtes du portail roman ont été décapitées ...c'est pas nouveau alors de dézinguer les représentations... la beauté. Voici l'ombre...et puis la lumière, splendeur, grâce...trésor. Dévastée, reconstruite, restaurée, agrandie, surélevée...ce que l'homme est capable de faire nous épate. Il reste la magnificences des vitraux, des peintures... Les dessins, les couleurs les décors floraux nous rappellent les rites, les métaphores et les fêtes religieuses d'antan... tout n'est que somptuosités. En sortant on s'attarde encore un peu sur des pierres en molasse blanchâtre qui soutiennent cet immense édifice... faiblesse et force, clair obscur, dedans dehors...questionnements et réflexions accompagnent notre retour. "prise de tête" ?
(Entre guillemets et en rose les noms de certains commerces aperçus en traversant la ville...)
Collégiale Saint-Barnard |
Groupes 3 et 4 à la sortie de Saint-Barnard |
Les groupes 3 et 4 : pique-nique |
Romans, en Isère
Romans
d‘amour,
De
troubadour,
Romans
de gare,
Lus
au hasard.
Romans
d’aventure,
D’une
belle créature.
Romans
policiers,
Voire
animaliers,
Ou
romantiques,
Anecdotiques.
L’art
roman,
A
Romans,
N’est
pas roman,
Mais
gothique,
Archangélique,
Et
authentique.
A
Romans,
L’archevêque,
Saint
Barnard
S’est
pris de bec,
Avec
le pape.
Jacquemart,
le sonneur,
Ne
sonnait les heures,
Que
pour les dames
De
la RAM,
Et
pas pour les messieurs.
Pourquoi ?
Dieu seul le sait :
Ce qui en fait le charme
Oh !
Astasiens,
Ah !
Astasiennes,
Qu’il
est dur,
De
rimailler,
De
ne pas mythifier,
Le
soir en grelottant,
Une
fois revenu,
De
Romans sur Isère,
Dans
un monde connu,
La
maison qui m’est chère.
Face
au potage tentant,
Où
baignent des croutons,
En
guise de gueuleton,
Les
chaussures fumantes,
Les
chaussettes gluantes,
Les
pieds endoloris.
Marcher
sur le bitume,
Par
un temps hélas gris,
Qui
n’est pas de coutume,
A
ravivé ma goutte.
Plutôt
que des agrumes
Pour
soigner un gros rhume,
Malgré
des précautions,
(Il
faut une conclusion):
J’ai
pris du fanafoute.
Ah !
Romans sur Isère,
Vieille
ville ouvrière,
Où donc est ton passé ?