14/02/2017 : Tullins - les étangs de la Troussatière

Jolie balade en "montagnes russes", par une météo printanière. Les quatre groupes ont réalisé sans difficulté leur parcours (et même un peu plus pour le groupe 4 !).

Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photos de Nicole Beauvy (groupe 2)
En cette journée nuageuse notre point de départ se situe à Tullins, petite ville située à flanc de coteaux, sur les derniers contreforts des Chambarans.
L'histoire de Tullins débute avec les Celtes. Puis, lors du rattachement du Dauphiné à la France, la ville est offerte à des familles de la région, dont les Clermont Tonnerre. Au XVIIème siècle, de riches familles s'installent et restaurent des maisons médiévales que nous pouvons admirer de nos jours en suivant le parcours historique balisé par la Mairie. Plusieurs portes sont inscrites à l'inventaire des Monuments Historiques.
Au XIVè siècle la plaine de Tullins développe les cultures céréalières et l'élevage bovin. Enfin la noix, produit mondialement connu, devient l'élément principal de la région.

Après une montée très raide, les bois de chataigniers nous accueillent mais bientôt, les immenses noyeraies sont le cadre de la rando du jour.
Détour par les gorges de Roche Corbières, chaînon calcaire jurassique : un havre de paix et de fraîcheur pour le pique nique, malheureusement midi est encore loin et nous poursuivons vers les Etangs de Troussatière, rendez-vous des passionnés de pêche et notamment la pêche de nuit de la carpe. Rencontre avec les groupes 1 et 3. Poursuite du chemin, direction Poliènas et son usine à chaux (pas très esthétique mais un mal nécessaire). Bien vite nous retrouvons le calme des bois et la pose déjeuner sur le bord du chemin, au-dessus de la voie ferrée. De nombreux trains passent, un conducteur nous salue à l'aide de son avertisseur, sympa !.

Enfin descente vers la Roche de Verdun et sa falaise propice à l'escalade familiale. Lors des travaux de l'autoroute on a découvert, à proximité, les vestiges d'un ancien camp romain. Il nous faut remonter afin de retrouver le sentier qui va nous conduire vers le Belvédère de Pierre Brune. Quelques courageux se hissent jusqu'à sa table d’interprétation du paysage mais oh ! surprise, cette dernière a disparu. Robert l'aurait-il emportée dans sa poche ? le mystère reste entier.

Après une énième grimpette c'est la descente sur l'Albenc et son château construit à la fin du XVIème siècle. Celui-ci comporte 4 tours d'angle circulaires, ce qui nous fait penser à une construction médiévale. Le château et son parc pourvus de cultures en terrasses sont inscrits à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1978.

Belle randonnée hivernale. Près de 700m. de dénivelée pour une vingtaine
de kilomètres.

Groupe 2

Groupe 2

Texte de 
Gisèle Rigal (groupe 3), photo de Monique Senzier (groupe 3)
La conversation.
Marcher, performance ou épanouissement ? Pour les uns performances et nous avons du plaisir à les voir heureux de s'être éclatés. Pour d'autres c'est moitié moitié et ce qui est visé, en vrac : sortir, marcher, découvrir, l'inventivité, l'impertinence, la bonne humeur... et échanger, parler. Un patrimoine de plus en plus derrière nous ou une adaptation à une nouvelle condition physique ? Car si on ne cherche que la performance le risque n'est il pas de partir en vrille...un jour ?
En attendant, se croiser et se dire sans tout dire ou ne rien dire si on ne peut pas dire... Autour de nous les arbres aussi bruissent, l'eau gargouille, la fourmi, l'oiseau parlent à certains, si ! et puis il y a les silencieux qui se parlent à eux mêmes et je suppose que ça doit parfois faire du bruit !
La parole ? Paroles de vie, du cœur, elle est à moitié à celui qui parle moitié à celui qui l'écoute, une balle qu'on s'envoie et que l'autre reçoit et renvoie à son tour sans rupture. Un flot de paroles car on s'entraîne n'en déplaise avant de ne plus pouvoir en placer une.
La discrétion, oui mais jusqu'à un certain point car il y a les codes, le risque qu'on ne se comprenne pas, -elle ne parle pas- les malentendus. Que veut il dire? Comment assumer toutes les significations dans ce champ de mots ou sans mot.
On s'entraîne aussi avec les mains... les gestes, le plaisir, la convivialité. Mine de rien on s'entre- coupe, on se met en scène, on s'exerce... la parole, la présence fertilisent nos vies, met du sel sur nos existences avant que le ciel nous tombe sur la tête.
Joutes, battre le fer, débattre: "tandis que...bien que...c'est comme moi..." et sur la langue se superposent les mots. Ah, que c'est technique, qu'est ce que vous dîtes ? C'est rudimentaire, généreux, on partage. Qu'est ce qu'on partage, qu'elle réalité? L'intelligence est partagée même si elle n'est pas formulée, nous en sommes convaincus : dire, écouter, s'arrêter, faire silence. Accepter, accepter l'autre. La conversation en randonnée est une rencontre car le propre de l'homme n'est il pas le logos (1)
 et se promener, tout un savoir. une étape, un chemin, un cheminement.
(1) : note de Ch Ceuninck après recherche sur internet : Dans la pensée grecque antique, le logos est au départ le discours parlé ou écrit. Par extension, logos désigne également la raison, forme de pensée dont on considère qu'elle découle de la capacité à utiliser une langue. La notion de logos est présente notamment en philosophie, en rhétorique, en théologie chrétienne, en théosophie moderne et en psychologie.
Pique-nique du groupe 3
Photos de Patrice Amiel (groupe 2)
Groupe 2

Pique-nique du groupe 2