Nous avons fini la rando par une dégustation de bugnes, arrosées de cidre, dans une salle mise à disposition par la mairie de Charavines.
Texte de Jean Pic (groupes 1/2), photos de Pierre Labbe (groupes 3/4)
Ce mardi matin, 31 courageux étaient prêts à affronter les intempéries prévues par la météo ;
31 seulement, vacances scolaires obligent... mais déjà une 1ère bonne
surprise : le retour de Daniel qui après un bon mal de dos avait décidé de
reprendre. Attention ! vous qui le connaissez, aux blagues à venir !
2ème bonne
surprise : la météo :pas une goutte tout au long de la rando, après les bonnes
radées de la nuit et avant la tempête de 15h30 quand nous étions revenus au car.
Nous avons pu faire toute la rando prévue, la croix des
Cochettes, riche en souvenirs puisque c'est le lieu incontournable du coin, la pierre du libre soleil déçoit un peu : elle s'enfonce doucement dans le sol; dans 50 ans la
verra-t-on encore? Allez ! On viendra vérifier !
Beau pique-nique avec vue sur le lac pour les groupes 1 et 2
réunis, avant la jonction avec 3 et 4 pour la descente sur Charavines.
Séraphine avait bien
fait les choses !!! devant les menaces climatiques, elle avait retenu une salle
à la mairie… le temps de récupérer les clés, de dresser 2 tables et ce fut un
magnifique final !!
Bugnes, crêpes, chichis, gâteaux... le tout arrosé de blanc, de rosé, de cidre (doux et brut au choix!) la bonne humeur était au
rendez-vous ! et tant pis pour ceux qui ont 1 ou 2 kilos à perdre !!
Bravo à tous ceux qui, en ce jour de Mardi gras, s'étaient déguisés en pâtissières en sommeliers et
qui ont su allier effort et convivialité comme de coutume à la Ram !
Une mention
particulière à Séraphine, applaudie dans le car, avant même que je ne commence
à la remercier.
Promis ! On recommencera !
Les groupes 3 et 4 en action |
Tous les groupes rassemblés avant de descendre sur Charavines |
Dégustation des bugnes |
Après le réconfort, l'effort !! Merci Mireille ! |
Texte d' Edouard Disdichian (groupes 1/2), photos de lui-même
Belle randonnée au-dessus de Charavines. Nous avons pu marcher en toute
tranquillité
malgré les doutes du matin car il pleuvait fort avant de partir.
Tout s'est très bien passé, et toujours dans la bonne humeur.
Séraphine nous avait mijoté un beau parcours, pas trop difficile
afin de bien profiter de toutes ces délicieuses bugnes !!.
Merci à toutes celles qui ont mis tout leur cœur à l'ouvrage. C'était bien
réussi et nous avons passé un moment bien sympathique.
Nous avons découvert le Chevalier Roland déclarant sa flamme à
Jackie, moment d'émotion sur la randonnée.
Nous avons aussi retrouvé les deux autres groupes pour finir ensemble.
En espérant se retrouver mardi, si le cœur vous en dit !
La Pierre de Libre Soleil |
Pique-nique des groupes 1 et 2 |
Roland offrant ses chardons à Jacky |
Texte de Jacky Micoud (groupe 2)
Charavines, tout le monde descend. La pluie est annoncée, Astasien, sois courageux !!!!Au Moyen Age, vers l'An 1000, des chevaliers paysans s'installent au bord du lac de Paladru au lieu-dit "Colletières". A l'époque le niveau du lac était plus bas qu'aujourd'hui. Ils construisent des habitations fortifiées en bois. Mais, bientôt, les eaux du lac submergent le village ce qui a permis de conserver de nombreux vestiges en matière végétale : bois, manches d'outils, cordes, graines puis certains éléments imputrescibles comme le silex et les vases en terre cuite. On y a également retrouvé des traces d'échanges avec des villages plus lointains comme, par exemple, de l'ambre de la Baltique, des vases du
Pays Aquitain, des haches polies du Piémont, du silex provenant de la Touraine, du cuivre, des perles et des vases provenant du Languedoc.
Ce site "subaquatique" de renommée européenne a été fouillé de 1972 à 1986 par une équipe grenobloise de bénévoles.
Sur le sentier, à travers la forêt, nous foulons un tapis de feuilles de châtaigniers et nous parvenons sur la colline à la Croix des Cochettes.
Belle vue sur le lac et les collines environnantes.
Petit détour par la Pierre de libre soleil. Il s'agit d'un bloc erratique* (non Roland, pas de mauvais esprit, ce n'est pas "érotique" mais bien "erratique")
A 11h.30 (heure MAPAD, comme nous le susurre Anne-Marie), troncs d'arbres et branchages nous ferons une salle à manger douillette, en nous protégeant des rafales violentes du vent.
Après la distribution "fanafoud" de l'ami Roland et la branche de chardon qu'il m'offre (dois-je bien le prendre ?) nous repartons.
Aujourd'hui c'est la journée festive "bugnes".
La salle des fêtes de Charavines (merci la Mairie) nous accueille. Nous nous régalons. Mais les bonnes choses ont une fin. Nous voilà installés dans le car.
Il était temps : une pluie dantesque, accompagnée de violentes rafales de vent, se déverse au-dessus de nos têtes. Ouf !!! On a eu chaud.
Belle randonnée dans la joie et la bonne humeur
* un bloc erratique est, en géologie, un fragment de roche de taille
importante, d'origine morainique, qui a été déplacé par un glacier,
parfois sur de grandes distances, lors de la fonte du glacier. Le bloc
erratique est abandonné sur place..
Texte de Pierre Labbe (groupes 3/4), photo de lui-même
D’après Victor Hugo
Les Châtiments L’expiation (Livre cinquième. L'autorité est sacrée !)
Les Châtiments L’expiation (Livre cinquième. L'autorité est sacrée !)
Il pleuvait. On était vaincu par la tempête.
Pour la troisième fois l'ASTA baissait la tête.
Sombres jours ! Séraphine revenait tristement,
En laissant derrière elle Charavines, lentement.
Il pleuvait. L’âpre pluie tombait en avalanche.
(Après un hiver sec, printemps a sa revanche).
On ne marcherait plus sans capes et sans chapeaux.
Hier la RAM fière, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus Charavines et Massieu :
Il pleuvait. Les mouillés s'abritaient de leur mieux
Dans leur immense cape; sous des chênes dépouillés
On voyait des marcheurs à peine dissimulés
Restés debout, muets, ne voulant pas poursuivre,
(Souvenir du Connex où il fallut survivre !).
Grêlons, poussière, débris, sur les marcheurs tremblants,
Pleuvaient ; les astasiens stressés et ruisselants,
Marchaient hagards, rêvant de friandises.
Il pleuvait. Il pleuvait toujours ! La froide bise
Pour la troisième fois l'ASTA baissait la tête.
Sombres jours ! Séraphine revenait tristement,
En laissant derrière elle Charavines, lentement.
Il pleuvait. L’âpre pluie tombait en avalanche.
(Après un hiver sec, printemps a sa revanche).
On ne marcherait plus sans capes et sans chapeaux.
Hier la RAM fière, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus Charavines et Massieu :
Il pleuvait. Les mouillés s'abritaient de leur mieux
Dans leur immense cape; sous des chênes dépouillés
On voyait des marcheurs à peine dissimulés
Restés debout, muets, ne voulant pas poursuivre,
(Souvenir du Connex où il fallut survivre !).
Grêlons, poussière, débris, sur les marcheurs tremblants,
Pleuvaient ; les astasiens stressés et ruisselants,
Marchaient hagards, rêvant de friandises.
Il pleuvait. Il pleuvait toujours ! La froide bise
Sifflait ; sur le chemin, dans ces lieux inconnus,
On n’avait pas mangé, mais on était prévenus,
Que des bugnes sucrées faites avec tant d’amour
Attendaient les gloutons à la fin du parcours.
….bon, ça suffit, car il y a encore vingt six vers à bricoler!
Dis donc, mon cher Victor, il n’a
pas plu du tout !
Les poètes exagèrent, O toi, le manitou !
Arrêtons ce « poème » à la gloire de la RAM :
Qui mérite bien mieux que ce lourd psychodrame...
Pauvre Victor, à nouveau victime d’un iconoclaste…
Texte de Gisèle Rigal (groupes 3/4)
Silence
Après avoir savouré la paix presque profonde des chemins, de la forêt, de la douceur exquise du ciel, après avoir embrassé l'horizon d'où ne sort aucun crépitement orage tempête, on fait cercle pour déjeuner...et on s'étonne du silence de la ville qui se dessine à nos pieds.
On parle à peine, le silence se fait grand, ne rien dire est aussi une preuve de grande amitié, on est bien.
Est ce que ce silence rejoint celui qu'on suppose en bas dans la ville?
Silence, charme qui communique à l'âme des pensées légères, qui a la transparence aérienne, qui rend la perception des choses plus claires, révèle mille petits bruits et une jouissance inexprimable.
Mais ce silence finit par embarrasser certains, on en parle, on parle d'ennui...c'est vrai on entend plus depuis longtemps les chevaux piaffer, les vaches meugler, les cloches ne nous assomment plus, où sont les coqs...restent les chiens qui à notre passage aboient, il doit passer un train tous les trente six du mois,on croise encore quelques fois la voiture du facteur...les enfants... Y a t-il encore des enfants?
En ville est ce mieux...chacun a son écouteur, son smartphone, être face à soi est il si inquiétant?
Parler du silence nous oblige à parler du bruit, du fracas qui nous indigne grogner, hurler, gronder, vociférer...on en connait dans notre groupe mais quand ils ne sont pas là ils nous manquent...ah que nous sommes ambivalents !
Quand ça arrive même entre nous on a hâte à se réfugier dans le silence, sa texture, sa force, sa profondeur...la manière de le goûter. Jadis vous vous souvenez on nous l'imposait à table "je ne veux pas entendre une mouche voler"... à l'école, c'était la règle.
Garder le silence. La difficulté pour certains c'est de comprendre ceux qui en font le choix. Ceux qui ne supportent que leur voix intérieure. Et puis il y a ceux qui préfèrent se taire, éviter le malentendu. Quant à savoir entendre la parole silencieuse on ne sait pas toujours, faute de vocabulaire, une déperdition de nos sens ?
Parler aux heures qui défilent, se la fermer avec le premier venu, partager des silences,des minutes muettes, le silence docile...
Silence contagieux comme le rire, silence qui donne envie de crier quand il est pesant?
Et le silence à venir: "tout ce qui vit, qui tremble un jour se taira". L'humilité du silence?
Non, il n'a pas plu !! |
Silence
Après avoir savouré la paix presque profonde des chemins, de la forêt, de la douceur exquise du ciel, après avoir embrassé l'horizon d'où ne sort aucun crépitement orage tempête, on fait cercle pour déjeuner...et on s'étonne du silence de la ville qui se dessine à nos pieds.
On parle à peine, le silence se fait grand, ne rien dire est aussi une preuve de grande amitié, on est bien.
Est ce que ce silence rejoint celui qu'on suppose en bas dans la ville?
Silence, charme qui communique à l'âme des pensées légères, qui a la transparence aérienne, qui rend la perception des choses plus claires, révèle mille petits bruits et une jouissance inexprimable.
Mais ce silence finit par embarrasser certains, on en parle, on parle d'ennui...c'est vrai on entend plus depuis longtemps les chevaux piaffer, les vaches meugler, les cloches ne nous assomment plus, où sont les coqs...restent les chiens qui à notre passage aboient, il doit passer un train tous les trente six du mois,on croise encore quelques fois la voiture du facteur...les enfants... Y a t-il encore des enfants?
En ville est ce mieux...chacun a son écouteur, son smartphone, être face à soi est il si inquiétant?
Parler du silence nous oblige à parler du bruit, du fracas qui nous indigne grogner, hurler, gronder, vociférer...on en connait dans notre groupe mais quand ils ne sont pas là ils nous manquent...ah que nous sommes ambivalents !
Quand ça arrive même entre nous on a hâte à se réfugier dans le silence, sa texture, sa force, sa profondeur...la manière de le goûter. Jadis vous vous souvenez on nous l'imposait à table "je ne veux pas entendre une mouche voler"... à l'école, c'était la règle.
Garder le silence. La difficulté pour certains c'est de comprendre ceux qui en font le choix. Ceux qui ne supportent que leur voix intérieure. Et puis il y a ceux qui préfèrent se taire, éviter le malentendu. Quant à savoir entendre la parole silencieuse on ne sait pas toujours, faute de vocabulaire, une déperdition de nos sens ?
Parler aux heures qui défilent, se la fermer avec le premier venu, partager des silences,des minutes muettes, le silence docile...
Silence contagieux comme le rire, silence qui donne envie de crier quand il est pesant?
Et le silence à venir: "tout ce qui vit, qui tremble un jour se taira". L'humilité du silence?