Photo de François Gilanton (groupe 3)
Photo d' Edouard Disdichian (groupe 1)
Texte d' Edouard Disdichian (groupe 1)
Le Champsaur
C'est où ? Mais bien sûr, il faut aller vers Gap ! Le Champsaur est la haute vallée de la rivière Drac.
Le Champsaur fait partie du bassin de l'Isère, alors que la quasi-totalité des Hautes-Alpes appartient au bassin de la Durance. Les formes anciennes impliquent un « champ saur », c'est-à-dire « champ jaune. Il fait partie du Dauphiné .D'abord vassaux des comtes de Provence, les comtes de Viennois, dits dauphins, prirent peu à peu possession du pays, depuis nommé Dauphiné.
Comme souvent dans les randonnées, ça parle beaucoup de manger, alors voici une région qui « mange ». Les Champsaurins entretiennent jalousement les multiples spécialités culinaires : tourtons, caillettes, escargots, tartes à la confiture, « oreilles d’ânes», ravioles, crouzets, tourtes de taillons.
Direction une petite station de ski, la station de Laye. Elle possède un très grand parc aventures, c'est même impressionnant. Le but de la randonnée n'est pas de passer de branche en branche et de nous prendre pour des Tarzan et des Jane, mais bien d'aller au Pic de Gleize, culminant à 2 161 mètres. C'est aussi un changement de paysage, par rapport aux randonnées iséroises ou savoyardes.
Une belle randonnée, avec un temps un peu capricieux, un peu d'eau pour le pastis, juste au moment de la pause, et tout au sommet du Pic de Gleize. Une belle récompense pour ceux qui ont atteint ce sommet. Sinon, nous avons eu droit au commencement des belles couleurs de l'automne débutant, accompagné d'une lumière douce, pendant la descente, nous avons eu droit à un bel arc en ciel, pour finir la randonnée.
Le groupe 1 à l'assaut du Pic de Gleize Photo d' Yves Odasso (groupe 1)
Objectif atteint - Photo de Robert Selbmann (groupe 1)
Le groupe 4 - Photo de Christian Ceuninck
Le groupe 2 dans la descente - Photo de Patrice Amiel (groupe 2)
Le groupe 3 sous le Pic de Gleize Photo de Marie-Rose Charlot (groupe 3)
Texte de Gisèle Rigal (Groupe 4)
On a connu le bonheur
"Pourquoi tu marches?" demande Michel.
Lire, écrire, cuisiner, aller au marché, tailler la haie...piètre façon de passer le temps? Marcher, s'immerger dans la nature, cueillir le fruit de chaque moment qui passe, lutter avec les sensations, les pensées, les mots qui leur correspondent, leur faire exprimer la profondeur et l'intensité de la vie...
Voilà pourquoi je marche.
Voilà pourquoi on marche.
S'aider à mieux penser, à mieux percevoir le monde malgré les illusions routinières. Les pensées comme nos pas, un désir d'aller plus loin en dehors de notre petit monde et de ses œillères?
Réapprendre à écouter car parfois c'est au pied de la lettre, un peu brut de décoffrage...et ça fout les boules à ceux à qui on parle culture, voyage...et qui ne peuvent pas. Ou maternité, grand parentalité sans enfant, veuf, divorcé, sans amour...les prêt-à-vivre, les prêt-à-penser...
Et si on commençait par soi, la culture de soi et si on masquait le vrai des choses et si on se berçait d'illusions?
"Pourquoi tu viens?" demande Ginette.
Je viens, on vient pour aimer le soleil qui arrive sud/est ce matin, presque de face laissant tout le revers de la forêt dans l'ombre de l'autre côté. On vient voir les arbres, le paysage qui sera notre jardin toute la journée. L'épanouissement du chêne écarlate, fleur des bois qui surpasse toutes les splendeurs. Les feuilles d'érables qui sont les plus belles des fleurs d'automne et leurs couleurs vives qui finissent par envahir tout le paysage de rouge vermeil. Puis, quand c'est le tour des grandes rosaces jaunes de Naples que font les chênes qui se déploient de part et d'autre, à perte de vue. Je viens voir toutes ces couleurs qui dépassent tout ce que peut offrir le printemps ou l'été.
Soudain, les uns avec les autres des mélèzes "qui pleurent" dit Pierrot. On s'arrête, puis on avance doucement, pudiquement de peur de les déranger. Rentrant tout à coup dans l'ombre on pénètre dans la réalité. Nos copains sont là, sacs à terre, se sustentant rapidement et distribuant ensuite longuement toute sortes de sucres consolants. On ne retient rien, ni pulsions, ni paresses incomparables, on savoure sans remords autant de chocolats délectables...
Autour de nous, de gros troncs, châtaigniers, chênes, plutôt du hêtre, du bois clair, luisant sur le fond sombre comme autant de motifs précieusement tissés.
"Pourquoi tu écris" demande Mimi.
Chercher l'apparence superficielle des choses et sous cette apparence une autre apparence? L'éphémère des choses, sans écran, sans déformation ?
Que cherche-t-on, où va-t-on, après quoi court-on ?
"La beauté qu'accompagne la tristesse " ? Parce qu'un jour on ne verra plus...on va la voir parce qu'on l'aime et son silence aussi. On va la voir, on ose, dans son absence aussi. On va la voir parce que ça nous chante aussi.
Chaque mardi on se lance, on veut tout embrasser enfin pas tout à fait, juste la quantité de beauté visible qu'on peut apprécier, pas une once de plus, garder en tête qu'il faut en laisser pour la semaine d'après.
Photo de Josette Misandeau (groupe 4)
La pause déjeuner ne sera pas aussi confortable pour tout le monde.....
Le groupe 4 - Photo de Christian Ceuninck (groupe 4)
Le groupe 2 - Photo de Viviane Breuillard (groupe 2)
Le groupe 1 Photo de Patrice Amiel (groupe 2)
Le groupe 3 - Photo de Marie-Rose Charlot (groupe 3)
Photo de Christiane Despesse (groupe 4)