24/10/2017 : Trièves - De Tréminis à Prébois


Photo de Pierre Labbe - Groupe 4
Texte de Jackie Micoud (Groupe 2)

En cette belle journée, quasiment printanière,  le point de départ de la randonnée se situe à Tréminis, la perle du Trièves. L'origine de son nom n'est pas très sûre : on évoque entre "3 monts" ou 3 châteaux" et même "terminus", le petit village se trouvant au bout de la vallée. Cependant, la plus vraisemblable serait "transménium" qui signifie au-delà du Ménil.

Dotée d'un territoire de 5000 hectares qui s'échelonnent de 840m à 2761m d'altitude. Tréminis est dotée d'un massif forestier de 3000 hectares. 180 Tréminisous et Tréminisounes constituent la population permanente. Celle-ci augmente considérablement pendant la période estivale.
Nous remarquons les grandes bâtisses typiques du Trièves avec leurs belles tuiles à "écailles".
Ce lieu grandiose a inspiré à Jean Giono son roman Batailles dans la montagne.

Les informations les plus anciennes évoquant Tréminis datent du Mésolithique (entre 8000 et 6000 ans avant J.C). A cette époque on pouvait trouver un site de taille du silex. Au Moyen Age il existait plusieurs châteaux ou maisons fortes qui disparaitront tous entre le XVIème et le début du XIXème siècle.

Une grande partie de notre progression vers le Col de Mens se passe en forêt où les feuilles mortes que nous foulons allègrement nous rappellent que nous sommes bien en automne. Les feuillages sont parés de leurs couleurs dorées et cuivrées.

Lorsque, tel le loup garou, nous sortons du bois, se dressent, majestueux devant nos yeux émerveillés, la Grande Tête de l'Obiou et son proche voisin le Grand Ferrand, légèrement poudrés par une mince couche de neige fraiche.

Bientôt, un grand champ ensoleillé accueille la joyeuse troupe pour la pose déjeuner. Arrêt de courte durée : une dernière petite grimpette nous attend avant la descente sur Prébois. Le sentier, maintenant à découvert, nous offre une belle vue sur la vaste plaine du Trièves. Au loin, les 2 soeurs, Agathe et Sophie, nous font coucou. Le Mont Aiguille, roi incontesté de la région, attire tous les regards et les commentaires.

Enfin, nous arrivons dans le petit village de Prébois après avoir passé une superbe journée. J'ai du mal à croire que dans une semaine le mois de novembre pointera le bout de son nez.

Merci à nos animateurs Séraphine, Denise, Roland C et Christian.

Photo de Patrice Amiel - Groupe 2

Texte de Gisèle Rigal (Groupe 4)

Dans une journée toute une vie

Le Trièves, toute la journée on a eu ce mot à la bouche. On l'aime, c'est unanime, on aime y venir, on aime l'admirer et le découvrir.
Christian nous l'a offert aujourd'hui sur un plateau, a présenté sa randonnée d'abord dans un car puis dans l'autre en changeant au Col Du Fau.
Très terre à terre, un moment, je vous le fais jour du patrimoine. En montagne, ou en plaine  les arbres sont parfois singuliers et ils servent alors de repères. A une époque donnée il y eut à cet endroit un hêtre (Fau, en Occitan) que l'on voyait de loin.
Quant au Trièves du temps des Gaulois : Le Tricorii, " les trois troupes" occupaient l'Est du Vercors mais l'origine du mot proviendrait plutôt du substantif Gaulois " trébos" " habitation, village".
Et enfin j'ai recherché, pour compléter les explications de Christian, dans mon bouquin (« noms et lieux du Dauphiné »  de Jean- Claude Bouvier, professeur émérite de langue et culture d'Oc ... aux éditions Bonneton ) l'origine du nom de Tréminis. Ce serait un  lieu marqué de trois pierres sacrées. Et Prébois, (castrum Pratiburi 12 iéme siècle) pré qui contenait du buis (bois, bouis en Occitan) .
Et c'est parti pour un tour, bonnes gens... on va voyager.
Voyage, traversée,  vision,  rêve,  quête... ?
Vous faire un récit de ce qu'on a vu hier, perçu de ce que la nature donnait en spectacle ou dérobait à la vue... décrire, énumérer, faire exister un monde?
Jadis, pour s'échapper on descendait les fleuves, mardi on aurait eu du mal tant la rivière était à sec et avait abandonné ses galets, cul par-dessus tête affalés les uns contre les autres. Maintenant c'est plus cool les voyages, il y a moult moyens de locomotions plus rapides et plus confortables les uns que les autres. A ce jour pas de sinuosités, pas d'à-pics abrupts, pas de froid glacial, de gueux ou de marauds, presque du tourisme avec le ridicule en moins et pour guide Christian en tête et Denise en serre file. Allez-vous barrer avec ça !!! Donc pas de brigands mais des merveilles en or encore accrochées aux branches des arbres. On se laisse mener, pas de frontières, pas ou peu de contraintes,  quelques fantaisies, quelques parenthèses exotiques enfin si on se contente de peu ou si on fait de chaque moment un trésor. Ici, c'est le voyage avec les jambes,  je vous laisse imaginer votre voyage intérieur...car au coeur du voyage, au fond de notre être on pèlerine, on invente, on chemine, on se meut, on se retourne, on se penche, on monte, pris d'un désir soudain d'aller plus haut, ailleurs dans des contrées inexplorées...Au sommet ? Au sommet de quoi on ne serait pas encore allés...grimper, s'agripper aux forces encore permises, à leur éclat, à l'étincelle de nos vies n'en déplaise à certains messieurs qui nous voient bien décaties, défraîchies " des tue l'amour" et que sais-je encore et comme s'ils n'avaient pas de miroir ne serait-ce que pour se raser...
Les jours se rajoutent aux jours, oui, c'est vrai mais cela ne nous empêche pas de contempler et de partager nos impressions, de se sentir en osmose. L'expérience nous a élevés, la lumière du soleil éblouis, l'acuité de notre esprit nous a apaisés...
Après le déjeuner on  admire une infinité de merveilles, il y avait la douceur de l'air, du temps, moment sublimé sans doute. et peut-être qu'on a projeté sur le paysage un monde imaginaire qui a amalgamé les couleurs de l'automne, le bonheur d'être ensemble, les sens, l'harmonie des clairières, des cultures, des routes, des étangs, des bois... On a transfiguré une des sept merveilles du Dauphiné? Pourtant on est pas du genre à se laisser compter fleurette et on ne prend pas pour argent comptant les légendes dorées...mais merveille de la nature oui on est d'accord. Des gens simples, on serait, prêts à admirer ce qu'on a sous la main parce qu'on ignore tout le reste ?  Peut-être !
Le Mont Aiguille "paradis suspendu", "Jardin des origines"...on discute, on conteste, on s'interroge.
Assez, de découvrir les merveilles du Dauphiné parlons d'autres choses, plus communes, des insectes peut être? Du goitre, des crétins des alpes?... ouille c'est parti pour l'accumulation des maux! Passons, revenons aux paysages...
On continue le voyage, on traverse, on affronte, on métamorphose, on continue nos tribulations sur les chemins larges ou étroits sans danger en tout cas de se rompre le cou...tout jusqu'au soir nous paraît beau...et on a tous ou presque du mal à faire le voyage de retour.

Photo de François Gilanton - Groupe 2
Texte d'Edouard Disdichian (Groupe 2)

De Treminis à Prébois , découvrons  le Trièves par les chemins recouverts de feuilles adoucissant nos pas. De ce côté , les montagnes du Dévoluy , enrubannées d'un léger voile de neige , faisant encore plus resplendir la majesté de ces falaises, et de l'autre côté , un peu plus loin le Vercors, avec le  symbole du Trièves , ce Mont Aiguille et les grandes falaises du Grand Veymont. Pour embellir encore le moment, des arbres plein de belles couleurs de l'automne et bien lumineuses grâce à un soleil juste chaud et un ciel bien clément pour nous , les randonneurs , bien heureux d'être là. 
Oublié, le départ un peu frais du matin, voici Prébois, village fleuri, sous le soleil et toutes ces fontaines .il est l'heure de rentrer, mais nous avons de belles images en souvenirs.

Pause déjeuner du Groupe 2 - Photo d'Edouard Disdichian
 Pause déjeuner des groupes 3 et 4 - Photo de Pierre Labbe - Groupe 4

Et à mardi, si le coeur vous en dit ! Inscrivez-vous si ce n'est pas encore fait .


Photo Pierre Labbe - Groupe 4