Texte de Jackie Micoud -
Groupe 3
Grandes Plaines de
Bièvre Valloire
En ce mardi 12 décembre nous sommes prêts pour affronter Dame Pluie : les capes font partie du voyage. Nous partons du petit village de Thodure situé au sud de la vaste plaine de la Biévre, au pied du plateau des Chambarans.
La Seigneurie de Thodure appartint, tout d'abord, à la famille de Bressieux puis, elle devint possession de Falque de Montchenu suite à son mariage avec Pohé de Bressieux en 1378. Les villageois qui bénéficiaient de la protection des seigneurs devaient, en contrepartie, un impôt le "vingtain" et ils assuraient l'entretien des murailles du château. A la révolution de 1789 c'est la fin de la baronnie de Thodure.
Nous cheminons sur des sentiers caillouteux et boueux. Quelques passages sur route puis nous côtoyons le Grand Etang de la Femme.
A partir du Bois des Autagnes, nous longeons le camp militaire des Chambarans : tac, tac, tac, le bruit des fusils nous accompagne, les militaires sont à l'entrainement. Un panneau interdit l'accès du bois à la droite du sentier. Attention à nos fesses, pour les "arrêts techniques" c'est sur la gauche du sentier.
Nous voici au "NID" : cette bâtisse fut un orphelinat tenu par des soeurs. Nous visitons le minuscule cimetière où ces dernières sont enterrées. Actuellement le Nid est un Centre d'Accueil pour mineurs et jeunes majeurs en difficulté.
Encore quelques kilomètres et c'est la pause déjeuner en bordure de bois. Arrêt de courte durée.
Nous rattrapons le groupe 4 et nous marchons de concert jusqu'à Thodure.
En attendant l'arrivée des groupes 1 et 2 nous avons le loisir de visiter l'église du village. De l'ancienne église médiévale il ne reste rien. L'église actuelle de style néogothique est l'oeuvre de l'architecte Alfred Berruyer. Elle fut construite entre 1863 et 1873. Ses murs extérieurs sont formés de galets en arêtes de poissons en alternance avec un lit de tuiles. Les murs intérieurs sont entièrement peints au pochoir avec des motifs floraux et géométriques. Magnifique église pour un si petit village.
Agréable randonnée, sans difficulté, dans notre belle campagne dauphinoise. Les absents ont eu tort, la pluie n'était pas au rendez-vous, nous n'avons essuyé que trois gouttes.
Merci à nos animateurs : Denise F., Marie-Françoise, Eliane et le seul homme Ange.
En ce mardi 12 décembre nous sommes prêts pour affronter Dame Pluie : les capes font partie du voyage. Nous partons du petit village de Thodure situé au sud de la vaste plaine de la Biévre, au pied du plateau des Chambarans.
La Seigneurie de Thodure appartint, tout d'abord, à la famille de Bressieux puis, elle devint possession de Falque de Montchenu suite à son mariage avec Pohé de Bressieux en 1378. Les villageois qui bénéficiaient de la protection des seigneurs devaient, en contrepartie, un impôt le "vingtain" et ils assuraient l'entretien des murailles du château. A la révolution de 1789 c'est la fin de la baronnie de Thodure.
Nous cheminons sur des sentiers caillouteux et boueux. Quelques passages sur route puis nous côtoyons le Grand Etang de la Femme.
A partir du Bois des Autagnes, nous longeons le camp militaire des Chambarans : tac, tac, tac, le bruit des fusils nous accompagne, les militaires sont à l'entrainement. Un panneau interdit l'accès du bois à la droite du sentier. Attention à nos fesses, pour les "arrêts techniques" c'est sur la gauche du sentier.
Nous voici au "NID" : cette bâtisse fut un orphelinat tenu par des soeurs. Nous visitons le minuscule cimetière où ces dernières sont enterrées. Actuellement le Nid est un Centre d'Accueil pour mineurs et jeunes majeurs en difficulté.
Encore quelques kilomètres et c'est la pause déjeuner en bordure de bois. Arrêt de courte durée.
Nous rattrapons le groupe 4 et nous marchons de concert jusqu'à Thodure.
En attendant l'arrivée des groupes 1 et 2 nous avons le loisir de visiter l'église du village. De l'ancienne église médiévale il ne reste rien. L'église actuelle de style néogothique est l'oeuvre de l'architecte Alfred Berruyer. Elle fut construite entre 1863 et 1873. Ses murs extérieurs sont formés de galets en arêtes de poissons en alternance avec un lit de tuiles. Les murs intérieurs sont entièrement peints au pochoir avec des motifs floraux et géométriques. Magnifique église pour un si petit village.
Agréable randonnée, sans difficulté, dans notre belle campagne dauphinoise. Les absents ont eu tort, la pluie n'était pas au rendez-vous, nous n'avons essuyé que trois gouttes.
Merci à nos animateurs : Denise F., Marie-Françoise, Eliane et le seul homme Ange.
Photo de Monique (groupe 4) |
Les absents ont eu tort, la pluie n'était pas au rendez-vous, nous n'avons essuyé que trois gouttes. Photo de Monique (Groupe 4) |
Texte
de Régine Dupuy – Groupe 2
Les Terres Froides – chic – tout de suite ces mots nous ravissent.
Les Terres Froides – chic – tout de suite ces mots nous ravissent.
Mais
c’est une part de ma région, alors il faut bien y trouver un peu de beauté et
de poésie.
Donc :
le crachin hésitant barbouille quelques noyers (ça commence bien) qui tendent leurs bras décharnés vers le ciel bas
(bon, c’est pas gagné).
Les
étangs, yeux glauques encadrés de vieilles caravanes rouillées (ça continue),
reflètent une pâle lueur qui se demande ce qu’elle fait là et si elle ne ferait
pas mieux de se draper dans des voiles épais.
Même
les salades ont décidé d’aller pousser ailleurs… restent les raves et la terre
détrempée si vide, si noire (oh mon dieu !)
Vous
pouvez sortir vos pinceaux pour immortaliser ce tableau bucolique mais ne
sortez que les tubes de peinture grise, noire et blanche, cela suffira.
Continuons :
Nous avançons en procession et chantons le psaume 2772 de l’ASTA :
« J’ai
froid aux pieds,
J’ai la
goutte au nez,
Je suis
toute mouillée,
Mes
chaussures sont crottées,
J’ai
peur de m’étaler,
Et on
ne sait pas où on va manger… »
Là,
vous croyez que Thodure rime avec trop dur, même pas ; ça rime avec
amitié, biscuits, gnole, rires et tout ce que vous voulez ; sinon,
pourquoi serions- nous là tous les mardis ?
En
plus, rien n’y fera, car c’est une région qui m’est chère, et c’est comme la
boue qui colle aux chaussures, la tendresse du souvenir restera toujours collée
à mon cœur.
Merci
Denise et Edouard, votre sourire et votre dévouement ont illuminé cette
journée.
Photo de François Gilanton (Groupe 1) |
Photo de François Gilanton (Groupe 1) |
Texte de Nora Villiot
(groupe 2)
Souvenirs, souvenirs, tu resteras dans nos cœurs, par une belle journée
pluvieuse
Mais que ni ni pour Denise, elle se prend pour MAGRITTE, ceci n'est pas de
la pluie
c'est de la brume, et la neige, c'est votre imaginaire, trop top notre
animatrice.
Regarde cette fille elle est terrible, elle veut nous enchainer
à ses pas, nos oreilles sont agressées par les tirs des Canons, pas de
NAVARONES mais des CHAMBARANS
Notre bien aimée animatrice du jour cherche désespérément une maison, un
abri, une grange pour que l'on puisse manger. Mais E.T. a gardé le téléphone
pour qu'il puisse téléphone maison, et Stéphane PLAZA est aux abonnés absents.
Mais comme on est né dans la rue, nous décidons de la transformer en réfectoire.
On veut allumer le feu pour que nos corps se réchauffent, mais on n'a pas
d’allumette, alors on se donne l'envie d'avoir envie pour avancer.
La gnôle réchauffe nos esprits, et les sucreries gâtent notre émail.
Voilà le feignant qui pointe ses rayons, au moment de nos retours au car,
quelle guenille. La plaine de BIÈVRE s'offre à nous comme une fille facile,
étendue plate jusqu'à l'horizon.
Allez mes amis et surtout n'oubliez pas, que pour nous la vie ne va pas
commencer, mais continuer, on ne va pas retenir la nuit, alors on rentre.
Photo d'Edouard Didischian (Groupe 2) |
Texte d’Edouard
Disdichian (groupe 2)
Thodure et les plateaux de la Bièvre
Thodure et les plateaux de la Bièvre
Et voilà, une bonne journée alors qu'il nous était promis de
nous faire la fête à la grenouille, vu le déluge tombé la veille. On s'en sort
bien aujourd'hui ! Une température finalement agréable pour marcher, quelques
petites pluies bien légères et quelques flocons sur les hauts
plateaux de la Bièvre, et pour finir, un petit (bien timide) rayon de
soleil, qui éclaire l'église de Thodure.
Au retour, nous avons aussi droit à une mise en sonorité sur la
partie centrale du parcours, car nous avons tangenté le terrain des militaires
où ceux-ci se défoulent à coups de mitraillettes, mortiers et grenades.
Heureusement, nous ne sommes pas tombés sur une patrouille déguisée en recherche
d’ennemis en déroute !
Nous voilà tous rentrés sains et saufs , même pas une glissade à
signaler malgré un terrain gras par endroit.
Que voilà des bons marcheurs !
Photo d'Edouard |
Photo d'Edouard |
Texte de Giselle Rigal – Groupe 4
L'air du temps
Ce matin,
rester, partir?
Il pleut,
comment dissiper l'abattement et la tristesse de nos esprits pris en otage par
le ciel chagriné depuis quelques jours. C'est qu'il nous filerait le bourdon le
bougre, allez-vous changer l'âme avec ça !
On a beau
débarrasser le plancher, s'arracher de derrière la vitre, c’est toujours soi
que l'on va promener et si le cœur n'y est pas...c'est mieux si on est
plusieurs à le pousser. Je crois qu'on est tous d'accord, on aimerait trouver
la nouveauté, le spectacle de la campagne au printemps mais il faut attendre et
en attendant ne pas détourner les yeux. La nature est bien là, endormie,
vivante, frémissante, respirant
imperceptiblement.
C'est la
période des randonnées d'hiver, ce mardi Denise nous offre les
Chambarands. "Champs bons à
rien" en patois, devenus forêts de hêtres, de châtaigneraies, traversées
de sources, trouées d’étangs. On aurait dû voir celui des Nénuphars, celui de
la Femme. A cause de la pluie le parcours
est raccourci, on passe ailleurs par d'autres chemins. Mais on visite un
tout petit cimetière au milieu de nulle part, au lieu- dit "le
Nid"... Les gosses des "quatre cents coups" ne sont plus là,
reste les tombes des bonnes sœurs et des curés.
Affectés par
la grisaille, l'ombre bleue, on finit par la laisser nous pénétrer pour voir
cent mille riens et en faire quelque chose, des petites impressions, des détails, des subtilités...notre presbytie
est corrigée que diable. Le ciel est bas, ses métaphores d'infinies nuances
envoient des signes à notre sensibilité, nos sens, inventent des zones de
rencontre, de perception, des mots.
Retrouver des
plaisirs défendus, marcher dans la boue, la gadoue, c'est doux...regarder les
feuilles boire le ciel, les feuilles nettoyées de toutes leurs substances,
dentelles nues, tremblantes. Fixer la quintessence des eaux irisées de rouille,
les petites aiguilles de glace gonfler la terre aux talus, des épingles, des
broches, des diamants s'abandonner sous les arbres...Pour la forêt c'est le
temps du silence, de la mousse et elle s'étonne quand Evelyne lui ôte quelques
branches de houx. Se réjouir de la danse des flocons de neige un moment, d'un
rayon lumineux qui perce le ciel. Attraper le soleil à deux mains...avoir une
liaison avec l'univers. Quelqu'un a quelque chose à redire?
C'est parti
avec la météo. La météo c'est chiant comme la pluie mais c'est parfait quand on
n’a rien à se dire ou quand on n’arrive pas à se dire ce que l'on doit se dire?
Parler de la pluie et du beau temps...on le fait un instant.
N'empêche,
pourquoi le nier, on est attaché à ce ciel au-dessus de nos têtes, à l'air
qu'on respire, devenu presque irrespirable autre part.
Encore un coup
d’œil aux nuages qui passent, à moins que ce soit nous qui passions,
vibratiles, vibrionnant, tourbillonnants. Leurs noms m'ont toujours fait
sourire, au-dessus de nous les cumulus nimbus ce matin annonçaient l'averse, le
temps s'étire, on arrive un peu tôt à Thodure, je crois me souvenir, ne serait-ce
pas les cheveux des Cirrus qui laissent passer le bleu du ciel et même le
soleil un peu moite.
On est rentré
sous le soleil, exactement.
Sur un toit ? Une autre manière de s'abriter ou simplement de regarder la RAM qui passe. Photo de François Gilanton (Groupe 1) |