05/12/2017 - De Brangues au Pont de Groslée (Nord Isère-Ain)

Texte de  Jackie Micoud - Groupe 3
Nord Isère -Ain


Dépose au Pont de Groslée sur la Via Rhôna. Le brouillard est présent.

Le pont suspendu de Groslée franchissant le Rhône entre le village de Groslée qui se trouve dans l'Ain et Brangues situé en Isère a été pensé par Ferdinand Arnodin. Sa construction fut achevée en 1912. Partiellement détruit en 1940 pour stopper l'armée allemande, il fut rapidement reconstruit.

Une partie de la montée s'effectue sans neige mais cela ne saurait durer. Bientôt celle-ci fait son apparition mais, Vito, notre animateur du jour, a eu la très bonne initiative d'inverser le parcours de la randonnée : nous monterons la partie raide et glissante et nous descendrons la partie plus douce ce qui est beaucoup plus cool.

Soudain, lorsque nous parvenons au point culminant du groupe 3, une surprise nous attend : le ciel est tout bleu. Décision est prise de faire la pause déjeuner.

Malheureusement le brouillard n'en n'a pas fini avec nous. Insidieusement il nous enveloppe amenant avec lui un froid mordant. Les doigts deviennent "gourds". Il est temps de repartir. Descente toute en douceur.

Nous voici devant le château de Groslée,  château fort dont la construction remonterait à l'an 1180. Jusqu'en 1355 il faisait partie du Dauphiné puis il passa au Duché de Savoie pour revenir, en 1601 sous Henri IV au Bugey.

C'est Jacques de Groslée, Seigneur et important entrepreneur de Lyon, qui l'aurait construit sur un ancien poste d'observation romain. A l'époque le village portait le nom d'Huilieux et ce, jusqu'au XVIIème siècle.

A la Révolution le château est vendu à Anthelme Seve, ancêtre du dernier roi Farouk d'Egypte avec promesse de démolition. Celle-ci fut effective jusqu'en 1939.

A cette époque les nouveaux propriétaires, Paul et Marie Claudel, descendants de l'écrivain, vont redonner vie à l'édifice qui n'était que ruines.

Construit sur un éperon rocheux, il comprend 2 tours : la tour ronde se distingue par ses canonnières et la tour carrée sert de poste de guet.

Nous avons la chance de trouver à la porte d'entrée, la propriétaire actuelle, Marie-Thérèse Perrin qui réceptionne un frigidaire. Gentiment, elle nous permet d'entrer pour faire le tour de la cour intérieure.

Belle vue sur le Rhône et le Pont de Groslée.

Enfin, après la contemplation, nous reprenons la descente pour rallier le Pont de Groslée.

Randonnée sympathique malgré le manque de visibilité. Merci à Vito qui a su adapter le parcours en fonction de la neige. N'oublions pas de remercier l'initiateur de cette sortie Adrien et les autres animateurs du jour, Christian G et Robert.

Le pont de Groslée - Photo de Monique (Groupe 3)

Les deux photos suivantes ont été transmises par Jeanine Revol

Et voilà ce que vous auriez vu vers 1910 en redescendant les monts du Bugey: le passage du Rhône en bac et le port de Groslée avant la construction du pont suspendu achevé en 1912





Sous la montagne de Tantanet, point culminant du Groupe 3- Photo de Monique (Groupe 3)

La pause déjeuner est terminée, le groupe 3 commence la descente vers le pont de Groslée
Photo de Monique


Texte d’Edouard Disdichian (groupe 2)
Aujourd’hui, nous allons retrouver le Rhône, dans sa partie nord.

Le car roule en direction de Morestel, puis vers Brangues et Port Groslée. Un peu d'inquiétude quand même, car la neige est bien présente en sortie de Grenoble .Et puis, il faut bien le reconnaitre, la température est bien froide ce matin. et puis, le ciel est bien gris.
Tout le monde se lance en direction de la Montagne de Tantanet; .pour sûr, il y aura de la neige. Les sentiers sont bien agréables et sans soucis. Nous traversons des bois où les arbres sont chargés de mousses ! Impressionnants ! Un peu plus haut , ça y est la neige est là , très belle et les arbres bien chargés de cette poudreuse , et cerise sur le gâteau , les randonneurs sont au-dessus de la couche nuageuse ! C'est super , une belle lumière éclaire le paysage et notre chemin. Tant pis pour le Rhône, on ne le verra pas aujourd’hui. Dommage.
Le retour et la descente est un peu plus glissante, mais tout le monde  est sauf ! D’ailleurs, c'était tellement bien que le groupe 2 a rajouté quelques kilomètres et failli finir avec la lampe frontale. Les jours diminuent trop vite en décembre.

A la semaine prochaine

Photo d'Edouard

Photo d'Edouard

Texte de Nora Villiot (Groupe 2)
Astasiennes, Astasiens

Comment vous raconter notre journée à BRANGUES, faite de bric et de broc ?
Tout d'abord, le soleil a été kidnappé par les pays de l’EST, du coup le jour refuse de se lever, le  ciel en met une couche en le  couvrant d'une énorme couverture d'un gris sale.
Devant tout ça mon cerveau (oui j’ai un cerveau) bouillonnant, se fait la malle et rejoint l'oreiller, en attendant que les choses reviennent à la normale.
Mon corps amputé de son disque dur, rejoint le groupe du PÈRE NOËL (dit Bob) et de son acolyte  SAINT NICOLAS (Ange)
Nous sommes tous en symbiose, bien qu’Arlette, ait oublié son sac à dos, donc pas de sac, pas de miam miam, et nous voilà à la rencontre d'un site superbe, la forêt est magique. Les arbres sont déjà en habits de fête, de blanc immaculé. ON nous a rendu le soleil, le jour s'est levé et il s'est  couvert de bleu azur, j’ai mon cerveau, tout ça est sublime.
Après le repas, Le père Noël, et Saint Nicolas, nous donne le top départ. Le père Noël, entouré de ses lutins, et son ami commencent à entamer la descente pour  le retour, et là, PATATRAS, on a perdu le chemin, les GPS ne répondent plus, les figures se figent, la tension est palpable, le jour commence à décliner, le brouillard se lève, le froid est là. Maman, on est perdu.
Nous pensons aux copains dans le car, au père fouettard (Jean), l'heure qui avance, l'amplitude du chauffeur, tout ça quoi. On téléphone au fournisseur de  la rando (Adrien) qui nous parle d'un champ de maïs, quel maïs ? Tout est blanc la neige est partout.
Le temps presse, nos bienfaiteurs prennent une décision, on avance ça sera long, mais on y arrivera. Promesse tenue.
Nous avons été accueillis par le fournisseur qui s'est excusé de l'absence du mode d'emploi, ainsi que par le père fouettard, qui est arrivé avec le sourire content de nous voir en bonne santé.
Eh oui, c’est ça la magie de NOËL, et la cerise sur le gâteau ARRÊT GARE. Elle n'est pas belle la vie ?

Photo d'Edouard (Groupe 2)



Arlette, a oublié son sac à dos, donc pas de sac, pas de miam miam ! - Photo d'Edouard

Texte de Giselle Rigal (groupe 4)
Tous les quatre matins

Ah! L’hiver, qui finit par avaler le soleil on ne veut pas y croire et pourtant mardi ...
Dès qu'on a mis le nez dehors on a pensé à nos lits douillets dans lesquels nous n'étions pas restés.
On a beau dire, on a beau faire, l'hiver il faut s'attendre à la neige, au verglas parfois, au froid souvent.
En route on a scruté le paysage, tout autour du ciel couvert, gris, sans laisser tomber aucun flocon, une bordure de brume nous met au parfum.
Groslée, tout le monde descend. On passe le pont, on se dit que c'est un bourg comme on traverse souvent, comme tous à quelque chose près. L'eau, la pierre, un four à pains, un lavoir... On imagine les commères, les gosses jouant, les pères travaillant dans les vignes. La vie qui crie, qui s'interpelle, qui s'appelle. Là, silence. Les belles demeures restaurées sont fermées. Monter au grenier, descendre à la cave on ne saurait plus faire. On ne veut plus habiter ces petites bourgades, on veut juste passer. On longe des vignes, toutes bien taillées, les longues rangées sentent les gelées blanches, s'enfoncent dans les voiles, les vapeurs de l'hiver. Leurs dernières feuilles ont suivi le vent, on se souvient de leurs couleurs dorées, luisantes et rouges. Brouillard, mousse, ouate sont perchés sur les collines. C'est là qu'on va. On quitte la lumière triste, on entre dans la fraîcheur et l'ombre, la noirceur des sentiers, on ne voit que les arbres poudrés de givre, nus, debout. Le silence encore, la neige par endroits, le murmure doucement de nos pas, de nos voix. Enfin si on s'échappe du groupe où chacun dit ce qu'il a sur le cœur, où chacun tient sa place. Tout y passe. Même les jeux de mots, comme s'il en pleuvait, les pires, les meilleurs. Non, décidément ce n'est ni tranquille ni silencieux et souvent on éclate de rire avant que tout retombe d'un coup. Un moment. Le pourquoi, le comment, le prétexte tout s'oublie et on passe vite à autre chose, à une autre personne.
Christian aidé de Denise cherchent à aller au-dessus des nuages. Ils veulent du soleil pour le déjeuner. Mais rien à faire on a l'impression de marcher dans le ciel, rien ne bouge, rien n'ondule, on voyage dans une mer de nuages, sans soleil, sans vent, sans la risée des vagues. On est à la dérive dans la blancheur tiède d'un lieu aussi tendre que le sommeil. Aïe, le sens de mes mots, les frissons de mon âme échappent aux copains comme ceux qu'ils disent m'échappent sans doute et ils apparaissent alors un peu comme les épines de l'aubépine. C'est difficile d'être sur la même longueur d'ondes. Décalage. Alors quand Michel rit, je ris avec lui, je ne sais que dire et si je le disais, je le dirais si mal que je préfère me laisser aller à rire d'une apparente même joie qui certainement n'est pas la même.
C'est la première neige de l'hiver ça rend un peu romantique, mélancolique sûrement. Chut, il ne faut pas le dire.
On déjeune dans la neige, longue, plate, fraîche comme une caresse. Mais vite un frisson de froid  enveloppe les épaules et engourdit les doigts. On ne traîne pas pour reprendre le chemin forestier puis très vite plonger dans le talus, raide, à petite course  car la pente nous entraîne.
Soudain Christian nous montre une trace. Le loup! Pff un chien, rétorque Roger. Le loup, un appel sournois, une menace pour Françoise. On ne dit pas grand-chose de la peur qui passe par là, comme on ne dit rien de la descente brutale, ni de l'eau stagnante d'un étang entre- aperçu et c'est  presque sur la pointe des pieds que nous suivons des yeux le bois comme on surveille un ennemi. C'est fou comme le loup fait gamberger, ce qui existe, n'existe pas, le rien...pauvre loup bouc émissaire de toutes nos peurs.
Marcher, marche que marcheras, on n'en voit pas la fin, le chemin de l'aller n'est jamais celui du retour...c'est à peine si on reconnaît où on est passé le matin même.
Pour aujourd'hui c'est fini, c'est que vers les quatre, cinq heures du soir la noirceur rase le sol. On attend nos copains du groupe deux pour le retour, Adrien est parti à leur rencontre et devinez, Robert et sa troupe arrivent secs, légers, le froid sur les joues, le rire sur les dents!

Encore une dont on est venu à bout... Ah! Ces mardis quel bonheur.