26/12/2017 : Rando de Noel : lac de Fiancey et contrefort du Néron

Texte de Nora Villiot
Oyez,oyez, astasiens, astasiennes, les 3 rois mages, Denise, Édouard, et Gisèle, ces trois là ne sont pas chargés d'or, d'encens, et de myrrhe, mais de sacs à dos et parapluies. Notre étoile, Denise, nous guide vers une rando saine, avec PEU DE DÉNIVELÉ dit elle.
Elle est maligne notre REINE de rando, elle choisit NÉRON empereur sadique, exprès pour nous faire regretter toute la nourriture ingurgitée au réveillon , Lieutenant FIANCEY pour  nous mettre au pas et résister au péché de la gourmandise.
La pluie s'accroche à nous comme les boules sur le sapin. Vite les capes, silhouettes de sorcières, horreur.
Vous avez mangé toute la nuit, et bien maintenant,  ÉLIMINEZ
Comme je vous le dis, mes amis, le réveillon est passé par là.
ADAMO disait, laisse mes mains sur tes hanches, hélas  mon brave, y a plus de hanches mais des tables de nuit, au secours mon bassin c'est la méditerranée.
La cavité buccale n'en peut plus, la luette est fatiguée de monter descendre, les papilles ont perdu le gout de l'amer ou du sucré, quant à la langue elle est en pleine ingestion.
Allez courage il reste un dernière ligne droite pour nous retrouver à nouveau devant un festin amical, et tout ça pour
 CÉSAR et pis MARIUS et pis FANNY

Texte et photos d’Edouard Disdichian 
Petite escapade pour faire passer les bonnes choses de Noel, et faire prendre l'air à nos chaussures. Un petit nuage s'est bien formé ce matin, encouragé par un bel arc en ciel au-dessus du Néron. Venez, venez les Astasiens, je vous promets une belle randonnée !
Nous avons bien eu de petites averses mais rien de méchant. La promenade fut bien tranquille, et fut une découverte pour nombre de ceux qui se sont déplacés pour rejoindre Denise.
A la pause de midi, nous avons retrouvés Christian, qui se retient de ne pas nous en mettre plein la vue avec son genou tout neuf. En tous cas, c'était bien sympathique de le retrouver pour partager notre trop plein de Noel.
Merci à Denise et à tous ceux qui sont venus partager un moment agréable.

A bientôt ! 
Les courageux du jour

Pique-nique abrité

Le lac de Fiancey
Texte de Gisèle Rigal
Il était temps
On a pas été oublié, on l'avait cru pourtant. Ce matin on a notre cadeau.
Denise et Édouard s'en sont chargés... en plus ils n'ont pas essayé de nous duper avec un joujou soit disant extraordinaire. Bien enveloppée, on découvre une petite randonnée, une balade que peu d'entre nous connaissent, toute simple, au pied du Néron, à deux pas de la ville et accessible en tram... Le cadeau, on le partage à quatorze, c'est super!
Bon, il va falloir attendre encore un peu pour être éclaboussé par le soleil, il pleut.
Et voilà, on marche sous les averses mais ce n'est rien. Les soucis, mais si, on en a tous, plus ou moins gros, les chagrins, les sanglots, tout laissé à la maison, fermée la porte.
Et voilà, on marche cœur battant, yeux tendus vers un tout petit coin de ciel bleu, un tout petit coin de clairière, un petit coin de dix, cent jardins poireaux au garde à vous.
Et voilà ce qu'on attend, on ne le sait pas toujours très bien, plus très bien, que trop bien...
Et voilà, laisser pleuvoir, le soleil tiendra bien ses promesses, revenir. Alors tant qu'on aura le jour, l'espace d'un soupir, le temps de l'espoir...
On va, on y va retrouver le ciel même s'il est gris et les arbres même s'ils sont nus, ruisseler les eaux, flotter les nuages, il pleut décembre.
Après, pas longtemps après on entend les arbres tranquilles s'égoutter.
On monte, pas longtemps mais on monte vers l'hiver des feuilles, l'air et la pluie et les ronces et les canards pas sauvages et le lac qui n'est pas un lac...
Dans notre paysage il nous faut, voyons, des nuages dans notre ciel, la brume mais il nous faut aussi le goutte à goutte du soleil même un peu pâlichon et la ruche et savoir qu'il y a encore des abeilles et le parfum du miel. Alors la pluie peut bien tomber et les montagnes nous apporter l'odeur des neiges...çaglisse.
Jouissons, jouissons de notre joie de vivre. On s'est dégotés un abri pour un repas de roi , appétence des mets, mangeailles, friandises, entassement splendide, convoitises...dehors nous sert de table, de luxe, repas merveilleux de volupté, de plaisir, de rites curieux...café, sucreries de toutes sortes et une "petite poire" d'Yves ou la "Chartreuse" d'Édouard pour faire descendre le tout. On s'en est tenu au bon. Fini le temps où on pouvait être puni de desserts.
Cerise sur le gâteau! Qui nous rejoint, je vous le donne en mille? Notre Christian, soleil sous le bras. Svelte, la mine réjouie. Un fil à la patte? à peine...Nous sommes épatés, emballés, amusés, bouleversés...intrigués, au train où il récupère, comment on va faire pour le suivre quant il aura l'autre genou tout neuf.
La pluie? On a oublié la pluie.
Une balade de Noël de cette trempe là... Chapeau bas Denise et Édouard.


Texte de Régine Dupuy
Lendemain de fêtes
Noël fugitif n’est déjà plus qu’un souvenir.
L’arc en ciel éblouissant nous a fait croire au soleil mais c’est la pluie qui va et vient en courtes ondées sur le parc nu à l’herbe grêle. Sur le lac, un ponton vide attend les pêcheurs sans jambe pour qu’ils puissent eux aussi rêver et quelques canards barbotent, inconscients.
Les écuries retapées du château, l’orphelinat, l’ancienne propriété Guillet, nom qui a accompagné notre enfance, les canaux pour activer les martinets, les prises d’eau, ancien lieu de baignade de tous les gamins du coin, la vieille route de Quaix ; nous découvrons St Egrève dans le silence cotonneux des couleurs de l’hiver.
Le temps s’arrête mais pas les joyeux bavardages.
En rond sous l’auvent, nous partageons la joie d’avoir Christian en pleine forme parmi nous. Les mets et gâteaux dans leurs boites d’amitié, les chocolats en habits de gala, on pioche, on picore comme un lendemain languissant de fêtes, contents du bonheur tout simple de se rassembler, la tendre mélodie d’instants partagés.
Encore un petit tour de parc derrière le pompon rouge de Denise, notre doux maître de cérémonie, Edouard veillant sur ses ouailles dissipées et voilà déjà les embrassades pour clore une année. Puis vite, la volée d’astasiens s’éparpille vers d’autres horizons se promettant de bien vite revenir.
Tiens, je rentre et le soleil sort juste pour faire voir qu’il existe encore.
Malgré tout, j’ai quand même du mal à croire que chaque année qui passe est une chance. Il en reste tant ou si peu et je ne peux m’empêcher de penser avec infiniment de tendresse à ceux qui sont restés sur le bord du chemin…