Texte et photos d’Edouard Disdichian (groupe 1)
Aujourd'hui, une belle randonnée par les Chambarans et
une partie des chemins de Compostelle.
Pour ce mardi, la pluie nous a enfin lâché les chaussures. Nous avons bénéficié
d'une belle journée,
qui fut même printanière à la mi-journée avec un soleil retrouvé ! Merci d'avoir pensé à nous.
Avant le départ de la randonnée, nous avons traversé Roybon, qui possède une petite réplique de
la statue de la Liberté, sur la place de la cité.
Le matin, nous avons fait une petit visite à Notre-Dame des Chambarans. C'est une abbaye trappiste fondée en 1868 par des moines venus de l'Abbaye de Sept-Fons à proximité de Roybon. L'abbaye fut d'abord occupé par des moines, et depuis Avril 1931, ce sont des sœurs qui font vivre cette communauté. Elles sont environ 50 sœurs.
Le soleil nous à bien accueilli à notre arrivée à Saint-Antoine l'Abbaye. Cette commune fait partie des plus beaux villages de France. L'abbatiale fut construite du 12 eme au 14 eme siècle , sous l'ordre des Antonins, des Frère hospitaliers et médecins.
Elle accueillait les pèlerins.
Nos chaussures ont bien pris la boue, et je ne pourrai pas dire si nos articulations vont mieux après cela.
qui fut même printanière à la mi-journée avec un soleil retrouvé ! Merci d'avoir pensé à nous.
Avant le départ de la randonnée, nous avons traversé Roybon, qui possède une petite réplique de
la statue de la Liberté, sur la place de la cité.
Le matin, nous avons fait une petit visite à Notre-Dame des Chambarans. C'est une abbaye trappiste fondée en 1868 par des moines venus de l'Abbaye de Sept-Fons à proximité de Roybon. L'abbaye fut d'abord occupé par des moines, et depuis Avril 1931, ce sont des sœurs qui font vivre cette communauté. Elles sont environ 50 sœurs.
Le soleil nous à bien accueilli à notre arrivée à Saint-Antoine l'Abbaye. Cette commune fait partie des plus beaux villages de France. L'abbatiale fut construite du 12 eme au 14 eme siècle , sous l'ordre des Antonins, des Frère hospitaliers et médecins.
Elle accueillait les pèlerins.
Nos chaussures ont bien pris la boue, et je ne pourrai pas dire si nos articulations vont mieux après cela.
Le groupe 1 dans les chemins boueux |
Pique-nique du groupe 1 |
Texte de Jacky
Micoud (groupe 2), photos de Patrice Amiel (groupe 2)
Départ en bordure de route au Pays de Roybon Gargamelle. Comme vous le savez certainement, dans l'oeuvre de Rabelais, Gargamelle qui signifie gorge, gosier, était la mère du débonnaire géant Gargantua qui a tant fait parler de lui.Dès que nous abordons les sentiers une chanson trotte dans ma petite tête " c'est la gadoue, la gadoue, la gadoue". Douces montées dans les bois des Chambarans où se mèlent chataigniers, hêtres, houx.Passage à la chapelle de Redon et, bientôt, lorsque midi sonne, nous voici à Saint Antoine l'Abbaye.L'histoire du village est intimement liée à St Antoine l'Egyptien qui naquit en l'an 251 au bord du Nil. En 1070 l'Empereur Byzantin fait don à Jocelyn de Châteauneuf, fils du Seigneur de la Motte Saint Didier, des précieuses reliques de ce dernier, jusque là conservées à Constantinople, et qui auraient eu la vertu de guérir le "Mal des Ardents" dont souffraient les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle.
Départ en bordure de route au Pays de Roybon Gargamelle. Comme vous le savez certainement, dans l'oeuvre de Rabelais, Gargamelle qui signifie gorge, gosier, était la mère du débonnaire géant Gargantua qui a tant fait parler de lui.Dès que nous abordons les sentiers une chanson trotte dans ma petite tête " c'est la gadoue, la gadoue, la gadoue". Douces montées dans les bois des Chambarans où se mèlent chataigniers, hêtres, houx.Passage à la chapelle de Redon et, bientôt, lorsque midi sonne, nous voici à Saint Antoine l'Abbaye.L'histoire du village est intimement liée à St Antoine l'Egyptien qui naquit en l'an 251 au bord du Nil. En 1070 l'Empereur Byzantin fait don à Jocelyn de Châteauneuf, fils du Seigneur de la Motte Saint Didier, des précieuses reliques de ce dernier, jusque là conservées à Constantinople, et qui auraient eu la vertu de guérir le "Mal des Ardents" dont souffraient les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle.
Le "Mal des Ardents" dont les symptômes sont une "vasodilatation
importantes des gros vaisseaux" donnant une sensation de brûlures aux
membres des malades. Les artères éclatent, bras et jambes se nécrosent. Cela
peut s'accompagner d'hallucinations proches de celles occasionnées par le
LSD.L'origine de ce mal, appelé aussi, feu de St Antoine, est due à une
contamination des farines par un champignon : l'ergot de seigle.De nos jours on
en extrait la Dihydroergotamine utilisée à visée vasculaire pour le traitement
de fond de la migraine. (Coucou amical à Michel, il se reconnaitra).
Bon assez "plombée" l'atmosphère" il est temps de penser casse croute. Christian G. ouvre une bonne bouteille et après distribution de nombreuses gâteries nous reprenons la route en traversant le village qui conserve de nombreux témoignages de son prestigieux passé : grandes demeures aux riches décors architecturaux qui contrastent avec des bâtisses plus rustiques.
A Montmirall nous retrouvons le restant de la troupe. Les chaussures d'Anne-Marie ont été bien baptisées. Elles ont profité, gratuitement" d'une cure de fangothérapie".
Très agréable randonnée ensoleillée. Merci à nos animateurs : Georges, Denise, Vito et Robert.
Bon assez "plombée" l'atmosphère" il est temps de penser casse croute. Christian G. ouvre une bonne bouteille et après distribution de nombreuses gâteries nous reprenons la route en traversant le village qui conserve de nombreux témoignages de son prestigieux passé : grandes demeures aux riches décors architecturaux qui contrastent avec des bâtisses plus rustiques.
A Montmirall nous retrouvons le restant de la troupe. Les chaussures d'Anne-Marie ont été bien baptisées. Elles ont profité, gratuitement" d'une cure de fangothérapie".
Très agréable randonnée ensoleillée. Merci à nos animateurs : Georges, Denise, Vito et Robert.
Pause banane du groupe 2 |
Groupe 2 |
Texte de Gisèle
Rigal (groupes 3 et 4), photos de François
Gilanton (groupes 3 et 4)
Nos mardis, simplement la vie
Dans la nuit de lundi à mardi, jusqu'aux dernières heures de la nuit, l'eau coule, en vertige, s'écoule, tombe encore et encore, à l'horizontale. Combien de jours, combien de nuits elle tombe... sa peine semble infinie.Que faire ?
Fatigués de notre propre compagnie, on veut aller à la rencontre des autres...ce va et vient que l'on fait chaque mardi entre nos solitudes et le groupe nous va si bien...
Finie la nuit. Ouf, la pluie aussi. Tour de passe-passe: entre deux rubans de nuages, le ciel bleu. Puis le soleil, un peu timide au début, s'est vite encanaillé sous nos regards admiratifs.
Au premier abord, notre idée des Chambarans n'est pas le pays des merveilles et pourtant elle le devient.
Dès qu'on marche, quoi, une dizaine de minutes après le départ on découvre des lieux paisibles et lumineux, jadis hauts-lieux de spiritualité. On traversera, l'Abbaye Notre Dame De Chambaran, la chapelle de Rodon, on verra des croix en vois tu en voilà et on arrivera à Saint Antoine l'Abbaye, culte d'un saint: Antoine. Auparavant, ce village s'appelait mota Nemorosa c'est à dire la Motte des bois. Tous ces édifices on les voit de loin, ils émergent, en effet, posés sur des champs et des bois. Quant au lieu-dit la Grange de l'Aigle, facile on croit savoir parce que dans les granges on conserve le foin, le blé...(grain: granica en latin). En fait le mot est lié aux ordres monastiques, plus particulièrement des Cisterciens, et ce mot du douzième siècle désigne dans les textes locaux, des dépendances d'abbaye qui recueillaient les
contributions en nature des paysans.
Et pourquoi y a t-il autant de forêts ? Elles faisaient partie du domaine seigneurial des abbayes, en dehors c'est le bois, les bosquets. Et des bois il y en a. Quelques chênes mais surtout des châtaigners sauvages. Alice les appelle des "pianes". Elle me fait remarquer que plusieurs arbres n'ont qu'un seul et gros tronc. Jadis les artisans-paysans en tiraient des planches pour fabriquer les tonneaux, parquets, piquets... Une coupe gigantesque vient d'être faite, les arbres sont allongés là, gris bleutés, laissant filtrer entre eux une lumière orangée et des flots de vert-olive.Les chemins sont transformés en marécages, inondés...on les confondrait presque avec des petits ruisseaux, on en passe un, vrai, qui s'appelle Frisson! On s'enfonce régulièrement, nos pieds s'enlisent dans la boue et on entend des "oh! c'est affreux, monstrueux!!!"... Alors que moi j'en redemande, j'aime marcher dans les flaques, la boue sensuelle et douce. Allez savoir pourquoi on n'éprouve pas les mêmes choses. Tout est tellement subjectif, mystérieux dans les manières de sentir, distinguer le beau, les paradis immobiles qui se suffisent.Je patauge, je "gafaure" dit Roger, souillure? alors que j'éprouve raffinement, enjouement...pas très chrétien tout ça! La boue secrète, opaque appartient à la terre ou au ciel ?On passe, les chemins s'assèchent , un cloître apparaît , préservé de murs épais, de portes lourdes. On file, les murets nous guident le long des arbres, des routes, le paysage s'ouvre sur les collines vertes, des champs savamment labourés. A nos pieds, les bruyères s'obstinent, les arbustes s'accrochent alors que la haut le soleil prend toute la place, il n'y en a que pour lui aujourd'hui. On le trouve sublime, est ce parce qu'on s'est fait à son absence, qu'on a fini par se dire qu'on ne le reverrait plus, que notre joie dépasse toute mesure, nous incite à la flânerie, fige le temps.A ces petits bonheurs s'en est ajouté un autre , Denise et Georges ont pris sous leurs ailes Michelle et François, dans quelques mois ils passent leur examen et je peux vous dire qu'ils nous avaient à l’œil, nous, le paysage, les cartes...Merci Denise et merci Georges. Mais encore. Il nous reste peut être à l'orée du bois, un blaireau à revoir. Il nous reste... tant de choses à voir.
Nos mardis, simplement la vie
Dans la nuit de lundi à mardi, jusqu'aux dernières heures de la nuit, l'eau coule, en vertige, s'écoule, tombe encore et encore, à l'horizontale. Combien de jours, combien de nuits elle tombe... sa peine semble infinie.Que faire ?
Fatigués de notre propre compagnie, on veut aller à la rencontre des autres...ce va et vient que l'on fait chaque mardi entre nos solitudes et le groupe nous va si bien...
Finie la nuit. Ouf, la pluie aussi. Tour de passe-passe: entre deux rubans de nuages, le ciel bleu. Puis le soleil, un peu timide au début, s'est vite encanaillé sous nos regards admiratifs.
Au premier abord, notre idée des Chambarans n'est pas le pays des merveilles et pourtant elle le devient.
Dès qu'on marche, quoi, une dizaine de minutes après le départ on découvre des lieux paisibles et lumineux, jadis hauts-lieux de spiritualité. On traversera, l'Abbaye Notre Dame De Chambaran, la chapelle de Rodon, on verra des croix en vois tu en voilà et on arrivera à Saint Antoine l'Abbaye, culte d'un saint: Antoine. Auparavant, ce village s'appelait mota Nemorosa c'est à dire la Motte des bois. Tous ces édifices on les voit de loin, ils émergent, en effet, posés sur des champs et des bois. Quant au lieu-dit la Grange de l'Aigle, facile on croit savoir parce que dans les granges on conserve le foin, le blé...(grain: granica en latin). En fait le mot est lié aux ordres monastiques, plus particulièrement des Cisterciens, et ce mot du douzième siècle désigne dans les textes locaux, des dépendances d'abbaye qui recueillaient les
contributions en nature des paysans.
Et pourquoi y a t-il autant de forêts ? Elles faisaient partie du domaine seigneurial des abbayes, en dehors c'est le bois, les bosquets. Et des bois il y en a. Quelques chênes mais surtout des châtaigners sauvages. Alice les appelle des "pianes". Elle me fait remarquer que plusieurs arbres n'ont qu'un seul et gros tronc. Jadis les artisans-paysans en tiraient des planches pour fabriquer les tonneaux, parquets, piquets... Une coupe gigantesque vient d'être faite, les arbres sont allongés là, gris bleutés, laissant filtrer entre eux une lumière orangée et des flots de vert-olive.Les chemins sont transformés en marécages, inondés...on les confondrait presque avec des petits ruisseaux, on en passe un, vrai, qui s'appelle Frisson! On s'enfonce régulièrement, nos pieds s'enlisent dans la boue et on entend des "oh! c'est affreux, monstrueux!!!"... Alors que moi j'en redemande, j'aime marcher dans les flaques, la boue sensuelle et douce. Allez savoir pourquoi on n'éprouve pas les mêmes choses. Tout est tellement subjectif, mystérieux dans les manières de sentir, distinguer le beau, les paradis immobiles qui se suffisent.Je patauge, je "gafaure" dit Roger, souillure? alors que j'éprouve raffinement, enjouement...pas très chrétien tout ça! La boue secrète, opaque appartient à la terre ou au ciel ?On passe, les chemins s'assèchent , un cloître apparaît , préservé de murs épais, de portes lourdes. On file, les murets nous guident le long des arbres, des routes, le paysage s'ouvre sur les collines vertes, des champs savamment labourés. A nos pieds, les bruyères s'obstinent, les arbustes s'accrochent alors que la haut le soleil prend toute la place, il n'y en a que pour lui aujourd'hui. On le trouve sublime, est ce parce qu'on s'est fait à son absence, qu'on a fini par se dire qu'on ne le reverrait plus, que notre joie dépasse toute mesure, nous incite à la flânerie, fige le temps.A ces petits bonheurs s'en est ajouté un autre , Denise et Georges ont pris sous leurs ailes Michelle et François, dans quelques mois ils passent leur examen et je peux vous dire qu'ils nous avaient à l’œil, nous, le paysage, les cartes...Merci Denise et merci Georges. Mais encore. Il nous reste peut être à l'orée du bois, un blaireau à revoir. Il nous reste... tant de choses à voir.
Le malheureux blaireau |
Groupes 3 et 4 réunis |
St Antoine l'Abbaye |
Photo de Marie-Chantal
Arnaud-Goddet (groupe 1)