30/01/2018 : Nord Isère - Valencogne - Le Gréhaut

Photo de Robert Selbmann (groupe 1)
Le groupe 1 à Notre Dame des Vignes
Texte et photos d’Edouard Disdichian (groupe 1)
Nous avons marché autour de Valencogne, en espérant trouver un petit ensoleillement 
mais sans succès. Heureusement, pas de pluie cette fois-ci, les Terres Froides se 
sont montrées clémentes, il y avait quelques traces des dernières chutes de neige,
par contre, les chemins sont toujours impeccablement gras, hum, vive le gras .
Nous avons eu un bel enchaînements de vallons, de légères montées, toujours bien
agréables. Un peu plus de lumière nous aurait, sans aucun doute possible, permis
d'avoir un beau panorama. Nous avons croisé et cheminé sur un bout des chemins de 
Compostelle. Le retour de la randonnée nous fait passer par Notre-Dame des Vignes,
qui domine Valencogne. Cette statue a été érigée en 1903, pour protéger les vignes
du phylloxéra. Si on regarde bien, la protection fut totale car il n'y a plus une vigne
à l'horizon.
Il y a un circuit pédestre des Croix, autour de Valencogne, qui comporte 9 croix:
croix du Jubilé, croix Jean-Marie, croix de Champs, croix du Gars ou croix Colomb,
croix du Marais, croix Chapuis ou Lambert, croix Charpenne, croix du Brocard et

croix du Poutart .
Les enfants s'amusent !

Pique-nique du groupe 1
Texte de Jacky Micoud (groupe 2), photos de François Gilanton (groupe 2)
Valencogne, dans le nord Isère, tout le monde descend : c'est le départ
de la randonnée du jour.
Les nuages sont bas. On espère quelques rayons de soleil.
Le nom "Valencogne" serait l'association de deux noms de famille : les
Vaillant et les Cogne. Le village est niché à une altitude de 570 m, au milieu de vastes
prairies et collines. De ci, de là, des petits hameaux parsèment l'horizon.
Comme tous les mardis, en ce moment, les chemins sont boueux. Très vite
les pantalons sont maculés.
Midi sonne, nous voici au Moulin de Lapérouse, lieu charmant et propice à la pose déjeuner.
Ce moulin, bâti en l'an 1872 par Antoine Lapérouse est resté longtemps dans l'oubli, enfoui sous la végétation. Heureusement il a été rendu à la lumière en 2009 grâce à un groupe de bénévoles.
Une roue à "augets" * a été construite et, depuis l'année 2015 elle tourne doucement pour notre plus grand plaisir. Lieu très agréable avec tables et bancs pour la pose pique-nique.
Merci à ces courageux bénévoles.
Il est temps de quitter ce havre de paix. Il reste 6 km à parcourir.
Passage à Notre Dame des Vignes érigée en 1903 sur la colline dont les coteaux étaient plantés de vignes. Deux explications à la mise en place de cette statue :
- le phyxollera qui décime les vignes. Les paysans demandent de l'aide à la vierge.
- 2ème explication possible : l'imminence de la séparation de l'église et de l'état.
Des vignes, de nos jours, il ne reste rien.
La statue en fonte fut acheminée, par rail, depuis la bonne ville de Lyon, jusqu'à St André le Gaz puis par char jusqu'à la colline.
Retour au car, crottés, mais heureux. Le soleil espéré n'a pas montré le bout de son nez mais, il était dans nos cœurs et c'est bien là le principal.
Merci à Denise M. initiatrice de cette agréable balade et à Eliane, Christian G., François, Georges et Michèle.

* Une roue à "augets" est une roue mue par la force de l'eau et constituée d'une succession de compartiments cloisonnés, en formes d'auges, empêchant des pertes de liquide.

Groupe 2

Quel est ce groupe à l'horizon ? 
Texte de Gisèle Rigal (groupe 3)
L'eau
Ce matin, le grand jeu, on a un car luxueux à étage. Arlette, Françoise, Éliane, Laurence
sont au premières loges au premier. Jean, Christian, Georges, Denise et Éliane au rez de
chaussée. Les autres au poulailler ! et il fait caqueter ce car...
On part avec le brouillard enfin ce qu'il en reste, il a tant plu ces dernières semaines que
l'haleine de la terre en est encore bien chargé. On sent sa respiration à travers routes,
colonnes de camions, phares de voitures aux carrefours et à contre sens...
A quelques encablures du centre ville, sitôt franchi le boulevard, l'agglomération se
transforme en non-lieu, cités dortoirs, magasins spécialisés dans le rabais, vastes hangars
rendant la voiture indispensable...Non sens?
Tous les mardis, nous, on s'en extrait pour un je ne sais quoi qui resplendisse.
On est parti.On est parti pour Valencogne, dans le Nord Isère, "pays ondulé de collines"...dans les Terres Froides.
Que dire, ne pas dire, des terres froides, qu'il n'y pousse rien, pas même des vignes...qu'il y
fait froid, bien plus qu'ailleurs, qu'on en revient propre comme un sou neuf ? Eh!
non...Crottés, voilà comment on en revient. Frigorifiés, non ... les vents n'ont pas été froids
plus que ça. Avec des yeux scintillant des couleurs de la mer et des déserts ? non bien sûr!
En haut, les brouillards , vapeurs, brumes rapetissent les paysages...une part de nous
finirait par en avoir la même étoffe si elle ne faisait pas l'effort de laisser le regard errer sur
les couleurs, les boursouflures, le velouté, les textures de tout ce qui est là, à deux pas. En
bas, fontaines, sources, étangs habillés de mousse. Torrents qui descendent de tous les sentiers. Flots rouges de boue, de purin, et leurs arrachements sur l'échine des champs, des ventres des tas de fumier, dévalant les chemins. Baves des sources qui viennent et s'en vont, surgissant et s'enfonçant dans les fossés, laissant leurs traces, leurs marques sous une cousinade d'arbres. Les étangs s'étalant en nappe sous les saules, les joncs brillants de l'ombre moite du ciel. Les eaux, où vont elles? Elles avancent, elles vont
vers les autres eaux, dans les prés, les champs, les neiges vives et pressées, entre les berges, la campagne, les hameaux...elles vont. Suintant sur les rochers, pliant les herbes entre deux eaux, nageant vertes, reflétant le clair obscur. On entend leurs borborygmes, leurs déchirures,elles sonnent, grondent, dévorent le silence longuement.
Et soudain, dans l'odeur de l'humus, dans les sous bois un immense tapis de gracieuses Nivéoles annoncent le printemps ! Ce ne sont pas des perce-neige et on les appelle aussi Claudinette. On se baisse, on observe leur grelot d'un blanc pur avivé par une pointe de vert sur le bord des pétales...Antoine n'est plus seul maintenant à nous faire partager son savoir, il est secondé par Béatrice...et on va devenir incollable si on ne fait pas la sourde oreille. Quel plaisir d'apprendre, de regarder, d'observer... enfin pas toujours et j'aimerais vous dire pourquoi mais je crains de vous plomber ces moments qu'on veut heureux.
Mardi prochain se sera enfin février! novembre c'était hier.

Photo de Georges Beaudoing (groupe 1)
Toujours le groupe 1 !
Photos de Patrice Amiel (groupe 2)
Les animateurs bien perplexes

Pique-nique du groupe 2