Le groupe 1 |
A Notre-Dame du Chateau |
Texte et photos d’Edouard Disdichian (groupe 1)
Voilà, ce jour la pluie du matin n'a pas arrêté les pèlerins. L'optimisme des uns encourageait le reste de la troupe que le temps serait bon. Cette randonnée au départ de Miribel les Echelles aurait
bien pu être nommée "la randonnée des calvaires" car, tout au long des chemins, nous avons pu voir un calvaire au sommet d'une butte, au détour d'un bois, ou bien encore à un croisement de routes, et la randonnée s'est terminée par une visite à Notre Dame du Chateau, sur une butte surplombant Miribel les Echelles.
Le Traité de Lyon en 1601 imposa la destruction du château dont les ruines subsitèrent jusqu'au 18ème siècle. En 1865, le Curé et les Miribelains décidèrent d'édifier une tour de 15 m couronnée d'une satute de la Vierge sur l'emplacement du château. La chapelle fut construite en 1899.
Sans doute, la Chartreuse fut à une période, une terre de mission.
Ce circuit nous a fait parcourir des chemins, des vallons et des collines que beaucoup d'entres nous connaissaient pas ou très peu. Les paysages sont magnifiques, et je pense que les prés seront couverts de fleurs lors du prochain printemps qui approche.
Groupes 1 et 2 |
.... La maison d'Arlette ! |
Groupes 1 et 2 |
Photos de François Gilanton (groupe 1)
Texte de Jackie Micoud (groupes 3 et 4), photo de Viviane Breuillard (groupes 3 et 4)
Au départ de Grenoble le temps maussade et pluvieux a freiné l'ardeur de 11 Astasiens qui ont préféré rester sous la couette.
Groupes 3 et 4 |
A la dépose à Miribel les Echelles Dame Pluie s'est retirée dans ses appartements. Les capes restent au fond du sac.
Par les pistes et les sentiers très, très boueux, nous gagnons l'oratoire de la Séverine. L'histoire nous conte que, lors de la destruction de l'ancienne église de Miribel en l'an 1876, on confia à une vieille fille la "mena" 2 statues de bois qu'elle déposa contre un rocher puis, elle aménagea une construction afin de les protéger des intempéries. A sa mort, Séverine une fille qu'elle avait élevée continua d'entretenir cet oratoire. Puis, ce furent les Pères Assomptionnistes et, enfin, après l'abandon des religieux les lieux devinrent propriété de M. Guy Cayez-Barrioz. Un violent orage détruisit l'édifice et ce n'est que quelques années plus tard que l'édifice actuel fut reconstruit par un groupe de bénévoles.
Le parcours à travers la forêt nous amène à la source de l'écuelle.
Tout du long de la randonnée nous côtoyons de nombreuses croix. Sur la commune 32 ont été recensées. Ces croix de pierre, symbole de leur foi, les Miribelains les ont érigées monumentales. Le pied est un "entablement" destiné à recevoir, fleurs et cierges. Toutes étaient l'objet d'une procession une fois par an.
Nous voici à la Croix des Mille Martyrs. L'histoire raconte que 10 000 martyrs, devenus 1000, survivants d'une armée romaine menée par le Tribun Accace, qui s'étaient convertis au christianisme, furent crucifiés sur le Mont Ararat en Turquie vers l'an 120 sous le régime de l'Empereur Hadrien. Leurs reliques rapportées de la croisade en 1492 par Jacques de Clermont furent conservées dans un reliquaire en l'église des Carmes de Pont de Beauvoisin puis, à la révolution, elles furent détruites.
Un peu plus loin, dans un champ accueillant, c'est la pose déjeuner toujours très attendue. Quelques rayons d'un soleil parcimonieux nous réchauffe le cœur. Les groupes 1 et 2 nous rejoignent.
Mais il est temps de repartir afin de rejoindre Notre Dame du Château. Au 10ème siècle, Humbert Duc de Savoie y fait venir des moines bénédictins ainsi qu'une famille seigneuriale originaire de Vienne qui prend le nom de Miribel. Sur la colline on construisit château et chapelle. Au moment des guerres de religion le château fut assiégé puis libéré par Lesdiguières en 1595. A la suite du Traité de Lyon en 1601 il fut détruit. A sa place en 1865 le curé et les Miribélains décidèrent d'élever une tour de 15 m. de haut surmontée d'une statue de la vierge. La chapelle a été construite en 1489.
Du sommet de la tour vue imprenable sur les alentours : Sure, Petit Som et même le Mont Blanc par temps clair. Petite visite à la carrière de molasse puis c'est le retour à Miribel par le haut du village.
Avant de repartir nous dégustons la pogne des rois apportée par Séraphine ainsi qu'un excellent gâteau d'une astasienne dont j'ai oublié le prénom, je m'en excuse auprès d'elle. Merci les copines.
Vous allez dire que je me répète mais, une fois de plus, les absents ont eu tort : nous avons fait une très agréable balade et, cerise sur le gâteau, pas une goutte de pluie.
Par les pistes et les sentiers très, très boueux, nous gagnons l'oratoire de la Séverine. L'histoire nous conte que, lors de la destruction de l'ancienne église de Miribel en l'an 1876, on confia à une vieille fille la "mena" 2 statues de bois qu'elle déposa contre un rocher puis, elle aménagea une construction afin de les protéger des intempéries. A sa mort, Séverine une fille qu'elle avait élevée continua d'entretenir cet oratoire. Puis, ce furent les Pères Assomptionnistes et, enfin, après l'abandon des religieux les lieux devinrent propriété de M. Guy Cayez-Barrioz. Un violent orage détruisit l'édifice et ce n'est que quelques années plus tard que l'édifice actuel fut reconstruit par un groupe de bénévoles.
Le parcours à travers la forêt nous amène à la source de l'écuelle.
Tout du long de la randonnée nous côtoyons de nombreuses croix. Sur la commune 32 ont été recensées. Ces croix de pierre, symbole de leur foi, les Miribelains les ont érigées monumentales. Le pied est un "entablement" destiné à recevoir, fleurs et cierges. Toutes étaient l'objet d'une procession une fois par an.
Nous voici à la Croix des Mille Martyrs. L'histoire raconte que 10 000 martyrs, devenus 1000, survivants d'une armée romaine menée par le Tribun Accace, qui s'étaient convertis au christianisme, furent crucifiés sur le Mont Ararat en Turquie vers l'an 120 sous le régime de l'Empereur Hadrien. Leurs reliques rapportées de la croisade en 1492 par Jacques de Clermont furent conservées dans un reliquaire en l'église des Carmes de Pont de Beauvoisin puis, à la révolution, elles furent détruites.
Un peu plus loin, dans un champ accueillant, c'est la pose déjeuner toujours très attendue. Quelques rayons d'un soleil parcimonieux nous réchauffe le cœur. Les groupes 1 et 2 nous rejoignent.
Mais il est temps de repartir afin de rejoindre Notre Dame du Château. Au 10ème siècle, Humbert Duc de Savoie y fait venir des moines bénédictins ainsi qu'une famille seigneuriale originaire de Vienne qui prend le nom de Miribel. Sur la colline on construisit château et chapelle. Au moment des guerres de religion le château fut assiégé puis libéré par Lesdiguières en 1595. A la suite du Traité de Lyon en 1601 il fut détruit. A sa place en 1865 le curé et les Miribélains décidèrent d'élever une tour de 15 m. de haut surmontée d'une statue de la vierge. La chapelle a été construite en 1489.
Du sommet de la tour vue imprenable sur les alentours : Sure, Petit Som et même le Mont Blanc par temps clair. Petite visite à la carrière de molasse puis c'est le retour à Miribel par le haut du village.
Avant de repartir nous dégustons la pogne des rois apportée par Séraphine ainsi qu'un excellent gâteau d'une astasienne dont j'ai oublié le prénom, je m'en excuse auprès d'elle. Merci les copines.
Vous allez dire que je me répète mais, une fois de plus, les absents ont eu tort : nous avons fait une très agréable balade et, cerise sur le gâteau, pas une goutte de pluie.
Texte de Gisèle Rigal (groupes 3 et 4)
IvresseCe mardi, ce jour de janvier, en regardant le ciel si gris, les nuages si pleins, si dégoulinants, on comprend
vite que quelques copains resteront dans leur lit.
On s'encourage et même si on lève les yeux au ciel, on se fait une raison car l'appel de la randonnée est
plus fort. C'est qu'elle est à portée de mains, à deux pas et on est prêts à tout, surtout que le pire n'est pas
sûr.
En vrai courant d'air on arrive à Miribel Les Échelles. Petite motte, en parler de la région. Dans le car on
ne quitte pas la brume des yeux, elle semble posée là, sur la Chartreuse, toute molle, faisant et défaisant le paysage, dos à dos avec le ciel et la terre...les nuées se poursuivent, on se dit que ce n'est pas gagné mais il ne pleut plus. Il ne fait pas froid, non plus. Le bataillon s'est mis en ordre de marche, on forme deux
groupes, c'est chaleureux...on est heureux.
Nos jambes se dévergondent et s'envolent vers les collines couvertes d'arbres, mélanges de chênes, de
hêtres, de sapins au loin, des aulnes autour des tourbières près du Col des Milles Martyres.
Au féminin ou au masculin? Un martyre pour moi ça reste un martyr. Un acte notarié atteste que des
compagnes "d'Ursule" auraient été "sacrifiées" et envoyées dans un lupanar à Rome. Le culte s'est depuis
engrossé de quelques autres châtiments, persécutions et ça va de soi de reliques...chemins de croix,
processions, saints, très en vogue encore aujourd'hui. Autre temps, autre mœurs, à cet endroit, dans les clairières se déroule aussi chaque été depuis une dizaine d'années un festival de musique, style Rave Party .
Depuis deux semaines, Béatrice, nouvelle adhérente essaie de s'intégrer dans le groupe. Elle aime la flore,
ça tombe bien, le coin est réputé pour ses orchis incarnat. Je la présente à Catherine, elles ne seront pas
trop de deux pour nous faire comprendre que les arbres ont droit au chapitre, les insectes, les papillons...et
nous sensibiliser, faire vibrer le souffle dans les mots et les colères parfois, réveiller la langue et les
consciences pour coudre à chacun de nous un morceau de regard singulier sur le monde...
On monte, on descend on traverse une petite partie des forêts domaniales des Chartreux. Cet endroit,
"Cartusia" est réputé "comme un lieu affreux, froid, couvert de neige, habité par des bêtes
seulement..." Un endroit idéal pour y mener une vie d’ermite et d'hommes au moyen âge. Au dix neuf
iéme siècle Chateaubriand, Balzac, Stendhal, JJ Rousseau... ont mis le Désert à la mode, mais il était
interdit aux femmes! Allons, bon...Sous les grands sapins il y a des touffes d'orties que le vent léger
balance, il va et vient, il creuse l'étang, il fouille les fougères, il bat les flancs du ciel entre l'obscur et la
lumière.
Dans ce pays d'eaux vives et de terres froides les joncs s'accrochent aux tourbières, l'arbre cent fois
renoue ses racines parmi l'humus et les pierres. L'eau est partout, tranquille, le ciel heureux d'être regardé,
le soleil sur un nuage.
Un moment les yeux se posent sur l'heure qui change, "on mangera là, un endroit abrité, ensoleillé"- dit
Roland.
L'après- midi est passé comme une lettre à la poste et la journée aussi à gambader et si cela paraît
anecdotique avancer, comme ça, ensemble, en riant de tout et de rien nous a rendu heureux.
Je termine mon papier, vous avez lu que nous avions été mené par Roland et Marie Françoise et Roland a
été pris comme souvent d'une envie impérieuse de nous perdre avec une variante. Marie Françoise un
moment déboussolée à vite repris la main et en a fait une envie contrôlée par la retenue. Comprend qui
pourra...à charge de vous le raconter quand vous viendrez.