31/07/2018 : Savoie - Col et refuge des Evettes

24/07/2018 : Les Ecrins - Lac des Cerces

Photos de Jean-Jacques Saharoff - Groupe 4

Groupe 4 au-dessus du Grand Lac

Le groupe 4 après le pique-nique
Photos de Marie-Chantal Arnaud Goddet – Groupe 1

Le groupe 1
Texte et photos d'Edouard Disdichian - Groupe 2

Du beau spectacle, de la belle montagne, nous avons été bien chanceux et heureux
aujourd'hui. Devant nos yeux ont défilé des paysages tous aussi beaux les uns après les autres.
Une belle montée, sans la chaleur heureusement et un passage un peu vertical, mais avec l'aide d'un bon câble, tout le monde est passé sans problème.
Alors, quand est-ce que on y retourne ? 
Le paysage est encore plus beau quand il se cache un lac. Il y avait de belles couleurs dans les pâturages et dans le ciel. Tout le monde a pu prendre ses photos.

Encore une belle randonnée d'été, et pourvu que ça dure.
Arrivée du groupe 3 au col
Texte de Nora Villiot - groupe 2
Voilà une journée bien remplie, que du bonheur.
Ma copine Séraphine m'a offert une surprise. Vingt ans sont passés et nous voilà à nouveau devant cette grande et belle cheminée. Elle a vieilli un peu (pas Séraphine quoi que) mais ce beau et grand rocher. Le temps a laissé ses empreintes sur le minéral, tout comme moi les affres des ans sont passés par là, mais pas grave, on est toujours debout, désirables. Allez je me jette sur elle, et là j'entends SÉRAPHINE proposer aux mâles qui nous accompagnent qu'ils peuvent mettre la main au panier pour nous aider. Sacrilège, # balance ton astasien, et gare à celui qui osera le faire, non mais.

Et hop,fini les étreintes avec ma copine minérale, me voilà au sommet, le grand lac, une merveille.
Chemin faisant, Séraphine et son œil de lynx s’exclame, furet furet. Effectivement il court, il court, mais ce n'est pas ROLAND, car il est avec ses dames. JC d'un ton enjoué nous balance cette phrase  "Ne rêvez pas, vous ne pourrez plus sauter comme lui "( le furet, pas Roland ) faut suivre.
Casse-croûte col de la Ponsonnière. Une petite vieille qui ressemble à la tour de PISE se met en conversation avec Marie France, elle se dit perdue, et sujette aux vertiges. Le vertige c'est sa moitié qui vient d'arriver. L'homme s'est arrêté aux années Cinquante, il est habillé comme à la ville, et dès qu'il s'est approché de la dame, celle-ci a retrouvé son équilibre. Ils se sont rassemblés, et puis on les a perdus de vue Ha l’amour.

Merci à Séraphine de nous avoir fait plonger dans un livre" merveille de la nature". Elle nous a même donné le temps d'apprécier, de nous arrêter. Ce spot est victime de son succès, il y a tellement de monde que l'on se croirait en plein trafic sur la nationale 7

Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI)


Photos de François Gilanton - groupe 4
Groupe 4

Traversée du petit névé

Le Grand Lac
Photos de Josette Misandeau – Groupe 4 (voir son site ICI)
Vue sur les glaciers

On a vu quelques marmottes....

Le groupe 4 autour de l'animateur François
Photo de Robert Selbmann – Groupe 1 
Le G1 au col de Cerces
Texte de Gisèle Rigal - Groupe 4
Opéra d'été
Sacs sur le dos, dégaine de baroudeurs, grosses godasses et en chemise, ils en jettent, enfin, certains. D'autres ont troqué l'habit contre baskets de montagne, tee shirt, short d'où jaillissent mollets et cuisses musclés. Ils en jettent aussi. En tout cas voilà nos animateurs prêts à transformer ce jour en émerveillement enfantin.
Car les mardis, on se sent tout drôles. On ressent une espèce de tendresse pour tout. Pour l'herbe, pour l'eau, pour les arbres. Une espèce de désir vague, d'amour esquissé. Pourtant ce n'est pas la fin de l'été, l'amour de la vie n'est pas perdu, ni la texture safran, brûlante, insolente du soleil et pas encore la vitalité des couleurs des fleurs poussées et le gonflement des herbes.
On ne dira pas que l'on commence à comprendre. On le sait depuis longtemps mais comment aurions-nous su dire que ce qu'on peut dire aujourd'hui, que les jours raccourcissent, et notre temps aussi. Alors, ce qu'on aurait trouvé banal il y a quelque temps est devenu éblouissant.
La terre, mille ans, il nous faudrait pour en faire le tour et mille autres pour la voir tout entière comme on la voit aujourd'hui, d'un seul regard, dessus, dessous, par-dessus, par-dessous, tout entière.
Trop plein de ciel bleu, hiéroglyphes mystérieux enkystés dans l'ocre des rochers, lac, éventails des cols, sommets saupoudrés de sucre glace dégoulinant en capricieuses et jaillissantes cascades, fantaisiste et turbulent torrent.
Chaque groupe suit son animateur, pour lui ou pour le chemin le plus court, le plus escarpé, le plus long, ou un chemin détourné. Départ du Pont de l'Alpe. Le sentier s'élève, on était prévenu, raide dans les cailloux. Quand on en sort, pas tout à fait dans les pâturages, on se retourne, et aidé par les uns ou les autres on fait l'inventaire. A l'est, l'Aiguillette du Lauzet. Derrière nous vue sur le Glacier du Casset avec la Montagne des Agneaux. On repart, on cherche le bon rythme, le bon souffle et à petits pas au bout d'une heure environ on atteint les chalets et la petite chapelle de l'alpage de l'Alpe du Lauzet. On s'attarde pour faire un brin de causette avec le berger d'un troupeau de moutons. Puis on suit le torrent ou bien on met les pieds dedans et en l'abandonnant, on s'en prend à une pente pas très douce. Enfin rien à voir avec les Arêtes de la Bruyère qu'escaladent des petits hommes noirs. Et c'est comme ça qu'on arrive au Clos de l’Âne même pas essoufflés parce que François nous a mené au rythme qu'il fallait pour qu'on puisse voir le Grand lac des Cerces dominé par le Galibier. Loin, là-bas la Meije. Majestueuse.
Longue pause déjeuner pour se requinquer. Et on attaque la descente, on retrouve le torrent enlacé de fleurs, linaigrettes, palette de couleurs...François nous propose un itinéraire en partie à l'ombre d'une mélézaie velouté de vert. Trois km de plus, mais en pente plus douce...pour la majorité c'est du bonheur rajouté mais pour quelques-uns de nos amis c'est un gros effort à faire. On va doucement, et on admire en descendant les versants de la montagne en face, parée d'un rose qui s'épaissit de la couleur d'une cassonade fondue.
On a ouvert aucune voie, on a pris des chemins balisés de l'été, enfin ce qu'il était, clarté d'un jour trop court. On aurait voulu ne pas rentrer, vivre ici ce qu'il restait de cette belle journée.
Et si on nous avait posé la question - quel âge as-tu- on aurait répondu -si peu - parce qu'on était heureux.
Merci à tous.

Photos d'Anne Persillon - groupe 4 




17/07/2018 : Savoie - Le Monal, lac du Clou

Photos de Michel et Marie-Françoise Barbe - Groupe 3


Photos de Jean-Jacques Saharoff - Groupe 3




Texte de Nora Villiot - groupe 3

Hé, on est champion du monde, quoi pas de réaction, nul. Il est vrai que mes copains du mardi le ballon il y a longtemps que c'est lui qui leur court après. 
Bon notre coach à nous c'est SÉRAPHINE, objectif LE LAC DU CLOU.
Belle montée, les gens sont contents d'être là. On arrive à un village, et un grand choc se produit : on lit " PAS DE CB NI INTERNET" Ho mon dieu mais nos jeunes que l’on aperçoit en chemin vont se suicider, d'ailleurs je m'empresse de leur annoncer leur mort. Vous ne pouvez pas avoir votre iphone les petits, vous êtes dans une non zone, sauvez vous. #hach tag la misère.
Le groupe commence à s'étioler on arrive Au clou, et Séraphine en bonne animatrice demande à ceux qui sont fatigués qu’ils peuvent rester là. Moi et mon cerveau fertile, je commence à cogiter, les pauvres ils vont croire qu'elle les sacrifie comme le Christ sur sa croix en les laissant  nous attendre AU CLOU.
Il nous reste 150 mètre de dénivelé, ceux destinés au lac commencent l'ascension, et tel les robots marchent en silence, visé le lac. Moi je me rends comte que je suis en réserve, et que mes pas sont de plus en plus lourds, je monte vers le nirvana mais ça me coûte, les autres devant moi sont liquéfiés mais cela ne se voit pas.Séraphine m'attends, je m'approche d'elle et je vois qu'elle n'est pas trop fraîche ça rassure on se sent moins seule.
Lac nous voilà, mais où sont les autres, on lève les yeux et que voit-on Roland qui se tient comme un suricate. Descends Roland les Sarrasins ne viendront pas si haut, on est en paix Rien n'y fait, son disque dur est saturé  défragmenté.
Tout le monde attendait le lac, une fois l'objectif atteint, aucun regard vers lui. LAMARTINE ne leur en veut pas ce sont des QUAND MÊMES .
Je m'approche de lui, et avec mes doigts de pianiste me mets à le caresser de petits frissons émergent sur l’eau, la harpe émet des sons, magique.
La descente fut joyeuse Anne Marie et moi pour que le retour soit moins monotone on a joué aux langues de vipères. On a ri, on a taillé des costumes sur mesures à tout le village des peoples.
Mais pour revenir à nos bleus eux ils on eu la chance d'être escortés, direction le palais de L’Élysée participer à la Garden Party, et manger des petits fours sur nos parts d’impôts, Salauds de Riches.
Notre car à nous est simple et pour une fois tous les groupes sont présents. Notre chauffeur RIGOBERT est content, tous les patients du services de gérontologie sont là.
Tous prennent place. Mais à l’inverse de nos jeunes joueurs, il n'y a pas d'ambiance. La seule c'est le repos des corps flasques, on dirait des marshmallow. RIGOBERT se dépêche  de rentrer de peur de voir son bus rempli de guimauve.
Je hurle ma colère, mais c'est faire des ronds dans l'eau puisqu'ils sont sourds.
En attendant on recommence Mardi.

Photos de Gérard Ducey - groupe 2





Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI)







Texte de Gisèle Rigal - Groupe 4
Autant en apporte juillet
Semaine longue sans les uns, les autres. Enfin, mardi. Il était temps, on va pouvoir donner un petit coup de pédales, pardon, se mettre en marche. Haute Tarentaise. Vanoise. Cimes neigeuses, paysages grandioses, sites Alpestres et tout près, l'Italie. Aujourd'hui, l'étape est un circuit. De Sainte Foy, en passant par Le Clou, col de l’Aiguille, les Charmettes, les Savonnettes. Parcours pour les "pros". Les autres, le gros du peloton, un aller/retour. Ils vont jusqu'au Clou. Quant aux outsiders, menés par les gredins, chefs de bande, qui font un raffut de tous les diables, il s'arrêtera là où bon leur semblera, le sourire en coin. Âmes chagrines, passez votre chemin.
Le Boncoin, les Maisonnettes, on traverse le Grand Bois pour arriver à l’Echaillon. Village en ruines, abandonné, maison éventrée sur sa belle fenêtre. Crève-cœur de pierres polies, disjointes d'un escalier qui monte nulle part où aller. Seul, un petit jardin cultivé. Solitude. Loin là-bas à l'horizon, la Pierra Menta. Là à nos pieds, centaurées, marguerites, œil-de-bœuf, sauges des prés, chemins bordés de murs de pierres plantés dans la terre. Extase à chaque pas. La montagne, l'horizon, le ciel d'Italie. La prairie verdoyante, féconde, ensoleillée. Fossés qui se mûrissent de fraises. On traverse le Monal. Là-bas, des chalets de pierres brutes, mélèzes et lauzes sur le toit. La lumière devant, la grange derrière, autrefois, naguère ou encore un village avec son four et dans ses prés, des chèvres. En haut de la maison, le "tavaillon" pour sécher le foin. A cheval sur le ruisseau le "bouida" igloo de pierre. L'eau. Partout, devant, derrière, dessous. En cascade, en ruisseaux, en canaux les "rivettes", entre les étangs "gouilles" et les maisons. Résurgences des lacs Glacières en amont ? En dehors du village, des petites constructions en pierres à moitié enterrées, les pieds dans l'eau ou dans la glace, les caves à lait.
Les portes austères sont closes. Un talus pour les sauterelles, les papillons volent, les libellules planent, l'abeille butine. Mais pas question de venir y vivre. Monal, vestige monacale ? J'imagine l'homme en ce lieu, l'hiver, jadis. Brigandé, isolé, apeuré construisant vite fait la chapelle pour apaiser ses doutes, la terreur. Sainte Claire, elle s'appelle. Mais avoir choisi ce lieu pour y vivre, se peut-il que ce soit ? -dites- pour sa beauté. Pour la beauté des pics vertigineux, l'altitude menaçante, le glacier sinistre du Mont Pourri, ou l'Aiguille du Saint Esprit ?
On a déjeuné au-dessus du village, on s'est assis le long du sentier, loin de l'ombre glacée des arbres noirs puis verts puis plein de lumière de cire qui les éclaire de sa lampe. Il est temps de partir, on se le fait dire et redire mais on finit par s'en aller. Les chèvres bêlent, les copains papotent, glougloutent, blatèrent, on s'arrête quelques instants à la chèvrerie acheter du fromage. Et on repart, on tourne la tête, on veut voir les choses autour de soi. Belles. Ainsi sont belles les choses, sans que l'on puisse dire où, comment, pourquoi. On s'en retourne avec le soleil de ce jour et le reste.
Le clou du spectacle ?
Tous les groupes sont arrivés dans un mouchoir de poche, à 16 heures pile, on a franchi la ligne d'arrivée.
Bravo, à tous nos animateurs qui se partagent le maillot jaune du jour.

Photos de Josette Misandeau – Groupe 4 (voir son site ICI)


La gardienne du Monal




10/07/2018 : Ecrins - Lac de Pétarel

Photo d'Anna Grouillet - Groupe 2


Texte et photos de Gisèle Rigal - Groupe 4


Valgaudemar
Ce sont les bouchons qui empêchent Robert d'arriver à l'heure, mais ils ne nous privent pas de partir. Ensuite les mêmes bouchons se forment, se déforment, nous accompagnent, s'éloignent cependant que le car avance sans débâcle ou débandade ni klaxon en pagaille sur les petites routes pour aller à la Chapelle en Valgaudemar, dans le parc des Écrins, dans les Hautes Alpes.
Arrivée en fanfare, même les nuages du matin ne savent pas inventer de telles figures. Sacs, chapeaux, toutes les couleurs volent au vent. Le soleil frappe déjà. On part, les uns avec Robert, les autres avec Ange ou Jean Claude et les plus nombreux avec Georges. Le ton est donné, on montera d'un pas tranquille, régulier derrière lui une bonne partie de la matinée, à l'ombre d'une forêt de chênes, frênes, sapins. Enfin au sommet, soudain, de l'ombre on passe à la lumière. De hautes montagnes se détachent du ciel. De leur sommet s'étale encore la neige, contour léger, ombre blanche, écharpe épaisse, voile de brume. Marie Thérèse, Antoine nomment : les Bancs, impressionnants. L'Olan, les Rouies, le Sirac, le Vieux Chaillol. La vue imprenable sur les glaciers... de l'Aup ? Est-ce le torrent de la Buffe qui le dévale en cascade ? Plus bas, du côté adret, aride, les falaises aux versants abrupts ont une jupe toute plissée. De notre côté, côté ubac, après la forêt, des morceaux du sentier ont été emportés par l'érosion. Nous devons faire attention. Pourtant les fleurs ne sont pas en reste. Quelques lys Martagon, œillets des Alpes, digitales, joubarbes...nous émeuvent comme à chaque fois.Toute la beauté est ici à nos pieds. Aujourd'hui que le climat change, que chaque été est un peu plus chaud, on se dit que toute cette beauté est en danger. Comment faire pour ne pas voir les glaciers disparaître, le gargarisme des oiseaux s'étrangler, la chaleur étouffer la fraîcheur du vent, s'éteindre le bruissement des feuilles. Le ciel ? Le ciel serait moins bleu, les feuilles se dessècheraient, l'eau empoisonnée se tarirait, les sols se désagrégeraient. Poussière, on retournerait poussière ? Oui, mais là sous nos yeux, le monde est encore vert et bleu, les odeurs exquises balancent sous la brise, les rayons du soleil sont un peu brûlants mais on s'en défend, l'air est pur on en est sûr et on est joyeux et même un peu heureux. C’est à l'ombre des arbres dans un vaste pâturage que l'on pique-nique, vite fait, avec pour dessert les fraises des bois. On redescend dans la vallée en traversant des petits villages pittoresques, jusqu'à un pont prétendument romain qui enjambe le torrent, la Navette. Il descend du pic du Mal Cros. On longe le vacarme intense un bon moment, au fil du temps le bouillonnement a creusé la roche en une série de grosses "marmites", les Oules du diable. Un pas après l'autre on rejoint Valgaudemar au fond de la vallée en suivant la rivière la Siveraise.
Ce matin on voulait effleurer le soleil, laisser vivre les abeilles, chercher les fleurs, nager dans les herbes...tendre l'oreille, s'absorber dans le vent chlorophylle, l'immensité cristalline des lacs, se laisser toucher par chaque grain de vent sur notre peau, car c'est en cela que l'on vit.
Rien ne dure, dis-tu ?
Tout va ?
En attendant, on est là.
Seriez-vous vexé si je vous disais que nos yeux ne sont plus assez perçants pour lire toute la suite des choses de notre si bel univers et que parfois si on n'y prend pas garde la presbytie nous empêcherait de voir de près, les détails, les subtilités, les nuances où sans eux plus rien ne s'articule, se rencontre, se parle.
Merci Georges de nous avoir offert cette si belle journée, et Robert, et Jean Claude, et Ange et tous les copains filles et garçons.


Photos de Patrice Amiel – Groupe 2



Photos de Robert Selbmann - Groupe 1
Lac de Pétarel