17/07/2018 : Savoie - Le Monal, lac du Clou

Photos de Michel et Marie-Françoise Barbe - Groupe 3


Photos de Jean-Jacques Saharoff - Groupe 3




Texte de Nora Villiot - groupe 3

Hé, on est champion du monde, quoi pas de réaction, nul. Il est vrai que mes copains du mardi le ballon il y a longtemps que c'est lui qui leur court après. 
Bon notre coach à nous c'est SÉRAPHINE, objectif LE LAC DU CLOU.
Belle montée, les gens sont contents d'être là. On arrive à un village, et un grand choc se produit : on lit " PAS DE CB NI INTERNET" Ho mon dieu mais nos jeunes que l’on aperçoit en chemin vont se suicider, d'ailleurs je m'empresse de leur annoncer leur mort. Vous ne pouvez pas avoir votre iphone les petits, vous êtes dans une non zone, sauvez vous. #hach tag la misère.
Le groupe commence à s'étioler on arrive Au clou, et Séraphine en bonne animatrice demande à ceux qui sont fatigués qu’ils peuvent rester là. Moi et mon cerveau fertile, je commence à cogiter, les pauvres ils vont croire qu'elle les sacrifie comme le Christ sur sa croix en les laissant  nous attendre AU CLOU.
Il nous reste 150 mètre de dénivelé, ceux destinés au lac commencent l'ascension, et tel les robots marchent en silence, visé le lac. Moi je me rends comte que je suis en réserve, et que mes pas sont de plus en plus lourds, je monte vers le nirvana mais ça me coûte, les autres devant moi sont liquéfiés mais cela ne se voit pas.Séraphine m'attends, je m'approche d'elle et je vois qu'elle n'est pas trop fraîche ça rassure on se sent moins seule.
Lac nous voilà, mais où sont les autres, on lève les yeux et que voit-on Roland qui se tient comme un suricate. Descends Roland les Sarrasins ne viendront pas si haut, on est en paix Rien n'y fait, son disque dur est saturé  défragmenté.
Tout le monde attendait le lac, une fois l'objectif atteint, aucun regard vers lui. LAMARTINE ne leur en veut pas ce sont des QUAND MÊMES .
Je m'approche de lui, et avec mes doigts de pianiste me mets à le caresser de petits frissons émergent sur l’eau, la harpe émet des sons, magique.
La descente fut joyeuse Anne Marie et moi pour que le retour soit moins monotone on a joué aux langues de vipères. On a ri, on a taillé des costumes sur mesures à tout le village des peoples.
Mais pour revenir à nos bleus eux ils on eu la chance d'être escortés, direction le palais de L’Élysée participer à la Garden Party, et manger des petits fours sur nos parts d’impôts, Salauds de Riches.
Notre car à nous est simple et pour une fois tous les groupes sont présents. Notre chauffeur RIGOBERT est content, tous les patients du services de gérontologie sont là.
Tous prennent place. Mais à l’inverse de nos jeunes joueurs, il n'y a pas d'ambiance. La seule c'est le repos des corps flasques, on dirait des marshmallow. RIGOBERT se dépêche  de rentrer de peur de voir son bus rempli de guimauve.
Je hurle ma colère, mais c'est faire des ronds dans l'eau puisqu'ils sont sourds.
En attendant on recommence Mardi.

Photos de Gérard Ducey - groupe 2





Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI)







Texte de Gisèle Rigal - Groupe 4
Autant en apporte juillet
Semaine longue sans les uns, les autres. Enfin, mardi. Il était temps, on va pouvoir donner un petit coup de pédales, pardon, se mettre en marche. Haute Tarentaise. Vanoise. Cimes neigeuses, paysages grandioses, sites Alpestres et tout près, l'Italie. Aujourd'hui, l'étape est un circuit. De Sainte Foy, en passant par Le Clou, col de l’Aiguille, les Charmettes, les Savonnettes. Parcours pour les "pros". Les autres, le gros du peloton, un aller/retour. Ils vont jusqu'au Clou. Quant aux outsiders, menés par les gredins, chefs de bande, qui font un raffut de tous les diables, il s'arrêtera là où bon leur semblera, le sourire en coin. Âmes chagrines, passez votre chemin.
Le Boncoin, les Maisonnettes, on traverse le Grand Bois pour arriver à l’Echaillon. Village en ruines, abandonné, maison éventrée sur sa belle fenêtre. Crève-cœur de pierres polies, disjointes d'un escalier qui monte nulle part où aller. Seul, un petit jardin cultivé. Solitude. Loin là-bas à l'horizon, la Pierra Menta. Là à nos pieds, centaurées, marguerites, œil-de-bœuf, sauges des prés, chemins bordés de murs de pierres plantés dans la terre. Extase à chaque pas. La montagne, l'horizon, le ciel d'Italie. La prairie verdoyante, féconde, ensoleillée. Fossés qui se mûrissent de fraises. On traverse le Monal. Là-bas, des chalets de pierres brutes, mélèzes et lauzes sur le toit. La lumière devant, la grange derrière, autrefois, naguère ou encore un village avec son four et dans ses prés, des chèvres. En haut de la maison, le "tavaillon" pour sécher le foin. A cheval sur le ruisseau le "bouida" igloo de pierre. L'eau. Partout, devant, derrière, dessous. En cascade, en ruisseaux, en canaux les "rivettes", entre les étangs "gouilles" et les maisons. Résurgences des lacs Glacières en amont ? En dehors du village, des petites constructions en pierres à moitié enterrées, les pieds dans l'eau ou dans la glace, les caves à lait.
Les portes austères sont closes. Un talus pour les sauterelles, les papillons volent, les libellules planent, l'abeille butine. Mais pas question de venir y vivre. Monal, vestige monacale ? J'imagine l'homme en ce lieu, l'hiver, jadis. Brigandé, isolé, apeuré construisant vite fait la chapelle pour apaiser ses doutes, la terreur. Sainte Claire, elle s'appelle. Mais avoir choisi ce lieu pour y vivre, se peut-il que ce soit ? -dites- pour sa beauté. Pour la beauté des pics vertigineux, l'altitude menaçante, le glacier sinistre du Mont Pourri, ou l'Aiguille du Saint Esprit ?
On a déjeuné au-dessus du village, on s'est assis le long du sentier, loin de l'ombre glacée des arbres noirs puis verts puis plein de lumière de cire qui les éclaire de sa lampe. Il est temps de partir, on se le fait dire et redire mais on finit par s'en aller. Les chèvres bêlent, les copains papotent, glougloutent, blatèrent, on s'arrête quelques instants à la chèvrerie acheter du fromage. Et on repart, on tourne la tête, on veut voir les choses autour de soi. Belles. Ainsi sont belles les choses, sans que l'on puisse dire où, comment, pourquoi. On s'en retourne avec le soleil de ce jour et le reste.
Le clou du spectacle ?
Tous les groupes sont arrivés dans un mouchoir de poche, à 16 heures pile, on a franchi la ligne d'arrivée.
Bravo, à tous nos animateurs qui se partagent le maillot jaune du jour.

Photos de Josette Misandeau – Groupe 4 (voir son site ICI)


La gardienne du Monal