Photos de Jean-Jacques Saharoff - Groupe 4
Groupe 4 au-dessus du Grand Lac |
Le groupe 4 après le pique-nique |
Photos de Marie-Chantal Arnaud Goddet – Groupe 1
Le groupe 1 |
Texte et photos d'Edouard Disdichian - Groupe 2
Du beau spectacle, de la belle montagne, nous avons été bien chanceux et
heureux
aujourd'hui. Devant nos yeux ont défilé des paysages tous aussi beaux les
uns après les autres.
Une belle montée, sans la chaleur heureusement et un
passage un peu vertical, mais avec l'aide d'un bon câble, tout le monde
est passé sans problème.
Alors, quand est-ce que on y retourne ?
Le paysage est encore plus beau quand il se cache un lac. Il y avait de belles couleurs dans les pâturages et dans le ciel. Tout le monde a pu prendre ses photos.
Encore une belle randonnée d'été, et pourvu que ça dure.
Arrivée du groupe 3 au col |
Texte de Nora Villiot - groupe 2
Voilà une journée bien remplie, que du bonheur.
Ma copine Séraphine m'a offert une surprise. Vingt ans sont passés et nous
voilà à nouveau devant cette grande et belle cheminée. Elle a vieilli un peu
(pas Séraphine quoi que) mais ce beau et grand rocher. Le temps a laissé ses
empreintes sur le minéral, tout comme moi les affres des ans sont passés par
là, mais pas grave, on est toujours debout, désirables. Allez je me jette sur
elle, et là j'entends SÉRAPHINE proposer aux mâles qui nous accompagnent
qu'ils peuvent mettre la main au panier pour nous aider. Sacrilège, # balance
ton astasien, et gare à celui qui osera le faire, non mais.
Et hop,fini les étreintes avec ma copine minérale, me voilà au sommet, le
grand lac, une merveille.
Chemin faisant, Séraphine et son œil de lynx s’exclame, furet furet.
Effectivement il court, il court, mais ce n'est pas ROLAND, car il est avec ses
dames. JC d'un ton enjoué nous balance cette phrase "Ne rêvez pas,
vous ne pourrez plus sauter comme lui "( le furet, pas Roland ) faut
suivre.
Casse-croûte col de la Ponsonnière. Une petite vieille qui ressemble à
la tour de PISE se met en conversation avec Marie France, elle se dit
perdue, et sujette aux vertiges. Le vertige c'est sa moitié qui vient
d'arriver. L'homme s'est arrêté aux années Cinquante, il est habillé comme
à la ville, et dès qu'il s'est approché de la dame, celle-ci a retrouvé son
équilibre. Ils se sont rassemblés, et puis on les a perdus de vue Ha l’amour.
Merci à Séraphine de nous avoir fait plonger dans un livre" merveille
de la nature". Elle nous a même donné le temps d'apprécier, de nous
arrêter. Ce spot est victime de son succès, il y a tellement de monde que l'on
se croirait en plein trafic sur la nationale 7
Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI)
Photos de François Gilanton - groupe 4
Photos de Josette Misandeau – Groupe 4 (voir son site ICI)
Photo de Robert Selbmann – Groupe 1
Texte de Gisèle Rigal - Groupe 4
Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI)
Photos de François Gilanton - groupe 4
Groupe 4 |
Traversée du petit névé |
Le Grand Lac |
Vue sur les glaciers |
On a vu quelques marmottes.... |
Le groupe 4 autour de l'animateur François |
Le G1 au col de Cerces |
Opéra d'été
Sacs sur le dos, dégaine de baroudeurs, grosses godasses et en chemise,
ils en jettent, enfin, certains. D'autres ont troqué l'habit contre baskets de
montagne, tee shirt, short d'où jaillissent mollets et cuisses musclés. Ils en
jettent aussi. En tout cas voilà nos animateurs prêts à transformer ce jour en
émerveillement enfantin.
Car les mardis, on se sent tout drôles. On ressent une espèce de
tendresse pour tout. Pour l'herbe, pour l'eau, pour les arbres. Une espèce de
désir vague, d'amour esquissé. Pourtant ce n'est pas la fin de l'été, l'amour
de la vie n'est pas perdu, ni la texture safran, brûlante, insolente du soleil
et pas encore la vitalité des couleurs des fleurs poussées et le gonflement des
herbes.
On ne dira pas que l'on commence à comprendre. On le sait depuis
longtemps mais comment aurions-nous su dire que ce qu'on peut dire aujourd'hui,
que les jours raccourcissent, et notre temps aussi. Alors, ce qu'on aurait
trouvé banal il y a quelque temps est devenu éblouissant.
La terre, mille ans, il nous faudrait pour en faire le tour et mille
autres pour la voir tout entière comme on la voit aujourd'hui, d'un seul
regard, dessus, dessous, par-dessus, par-dessous, tout entière.
Trop plein de ciel bleu, hiéroglyphes mystérieux enkystés dans l'ocre des
rochers, lac, éventails des cols, sommets saupoudrés de sucre glace dégoulinant
en capricieuses et jaillissantes cascades, fantaisiste et turbulent torrent.
Chaque groupe suit son animateur, pour lui ou pour le chemin le plus
court, le plus escarpé, le plus long, ou un chemin détourné. Départ du Pont de
l'Alpe. Le sentier s'élève, on était prévenu, raide dans les cailloux. Quand on
en sort, pas tout à fait dans les pâturages, on se retourne, et aidé par les uns
ou les autres on fait l'inventaire. A l'est, l'Aiguillette du Lauzet. Derrière
nous vue sur le Glacier du Casset avec la Montagne des Agneaux. On repart, on
cherche le bon rythme, le bon souffle et à petits pas au bout d'une heure
environ on atteint les chalets et la petite chapelle de l'alpage de l'Alpe du
Lauzet. On s'attarde pour faire un brin de causette avec le berger d'un
troupeau de moutons. Puis on suit le torrent ou bien on met les pieds dedans et
en l'abandonnant, on s'en prend à une pente pas très douce. Enfin rien à voir
avec les Arêtes de la Bruyère qu'escaladent des petits hommes noirs. Et c'est
comme ça qu'on arrive au Clos de l’Âne même pas essoufflés parce que François
nous a mené au rythme qu'il fallait pour qu'on puisse voir le Grand lac des
Cerces dominé par le Galibier. Loin, là-bas la Meije. Majestueuse.
Longue pause déjeuner pour se requinquer. Et on attaque la descente, on
retrouve le torrent enlacé de fleurs, linaigrettes, palette de
couleurs...François nous propose un itinéraire en partie à l'ombre d'une
mélézaie velouté de vert. Trois km de plus, mais en pente plus douce...pour la
majorité c'est du bonheur rajouté mais pour quelques-uns de nos amis c'est un
gros effort à faire. On va doucement, et on admire en descendant les versants
de la montagne en face, parée d'un rose qui s'épaissit de la couleur d'une
cassonade fondue.
On a ouvert aucune voie, on a pris des chemins balisés de l'été, enfin ce
qu'il était, clarté d'un jour trop court. On aurait voulu ne pas rentrer, vivre
ici ce qu'il restait de cette belle journée.
Et si on nous avait posé la question - quel âge as-tu- on aurait répondu
-si peu - parce qu'on était heureux.
Merci à tous.