24/07/2018 : Les Ecrins - Lac des Cerces

Photos de Jean-Jacques Saharoff - Groupe 4

Groupe 4 au-dessus du Grand Lac

Le groupe 4 après le pique-nique
Photos de Marie-Chantal Arnaud Goddet – Groupe 1

Le groupe 1
Texte et photos d'Edouard Disdichian - Groupe 2

Du beau spectacle, de la belle montagne, nous avons été bien chanceux et heureux
aujourd'hui. Devant nos yeux ont défilé des paysages tous aussi beaux les uns après les autres.
Une belle montée, sans la chaleur heureusement et un passage un peu vertical, mais avec l'aide d'un bon câble, tout le monde est passé sans problème.
Alors, quand est-ce que on y retourne ? 
Le paysage est encore plus beau quand il se cache un lac. Il y avait de belles couleurs dans les pâturages et dans le ciel. Tout le monde a pu prendre ses photos.

Encore une belle randonnée d'été, et pourvu que ça dure.
Arrivée du groupe 3 au col
Texte de Nora Villiot - groupe 2
Voilà une journée bien remplie, que du bonheur.
Ma copine Séraphine m'a offert une surprise. Vingt ans sont passés et nous voilà à nouveau devant cette grande et belle cheminée. Elle a vieilli un peu (pas Séraphine quoi que) mais ce beau et grand rocher. Le temps a laissé ses empreintes sur le minéral, tout comme moi les affres des ans sont passés par là, mais pas grave, on est toujours debout, désirables. Allez je me jette sur elle, et là j'entends SÉRAPHINE proposer aux mâles qui nous accompagnent qu'ils peuvent mettre la main au panier pour nous aider. Sacrilège, # balance ton astasien, et gare à celui qui osera le faire, non mais.

Et hop,fini les étreintes avec ma copine minérale, me voilà au sommet, le grand lac, une merveille.
Chemin faisant, Séraphine et son œil de lynx s’exclame, furet furet. Effectivement il court, il court, mais ce n'est pas ROLAND, car il est avec ses dames. JC d'un ton enjoué nous balance cette phrase  "Ne rêvez pas, vous ne pourrez plus sauter comme lui "( le furet, pas Roland ) faut suivre.
Casse-croûte col de la Ponsonnière. Une petite vieille qui ressemble à la tour de PISE se met en conversation avec Marie France, elle se dit perdue, et sujette aux vertiges. Le vertige c'est sa moitié qui vient d'arriver. L'homme s'est arrêté aux années Cinquante, il est habillé comme à la ville, et dès qu'il s'est approché de la dame, celle-ci a retrouvé son équilibre. Ils se sont rassemblés, et puis on les a perdus de vue Ha l’amour.

Merci à Séraphine de nous avoir fait plonger dans un livre" merveille de la nature". Elle nous a même donné le temps d'apprécier, de nous arrêter. Ce spot est victime de son succès, il y a tellement de monde que l'on se croirait en plein trafic sur la nationale 7

Photos de Patrice Amiel – Groupe 2 (voir son site ICI)


Photos de François Gilanton - groupe 4
Groupe 4

Traversée du petit névé

Le Grand Lac
Photos de Josette Misandeau – Groupe 4 (voir son site ICI)
Vue sur les glaciers

On a vu quelques marmottes....

Le groupe 4 autour de l'animateur François
Photo de Robert Selbmann – Groupe 1 
Le G1 au col de Cerces
Texte de Gisèle Rigal - Groupe 4
Opéra d'été
Sacs sur le dos, dégaine de baroudeurs, grosses godasses et en chemise, ils en jettent, enfin, certains. D'autres ont troqué l'habit contre baskets de montagne, tee shirt, short d'où jaillissent mollets et cuisses musclés. Ils en jettent aussi. En tout cas voilà nos animateurs prêts à transformer ce jour en émerveillement enfantin.
Car les mardis, on se sent tout drôles. On ressent une espèce de tendresse pour tout. Pour l'herbe, pour l'eau, pour les arbres. Une espèce de désir vague, d'amour esquissé. Pourtant ce n'est pas la fin de l'été, l'amour de la vie n'est pas perdu, ni la texture safran, brûlante, insolente du soleil et pas encore la vitalité des couleurs des fleurs poussées et le gonflement des herbes.
On ne dira pas que l'on commence à comprendre. On le sait depuis longtemps mais comment aurions-nous su dire que ce qu'on peut dire aujourd'hui, que les jours raccourcissent, et notre temps aussi. Alors, ce qu'on aurait trouvé banal il y a quelque temps est devenu éblouissant.
La terre, mille ans, il nous faudrait pour en faire le tour et mille autres pour la voir tout entière comme on la voit aujourd'hui, d'un seul regard, dessus, dessous, par-dessus, par-dessous, tout entière.
Trop plein de ciel bleu, hiéroglyphes mystérieux enkystés dans l'ocre des rochers, lac, éventails des cols, sommets saupoudrés de sucre glace dégoulinant en capricieuses et jaillissantes cascades, fantaisiste et turbulent torrent.
Chaque groupe suit son animateur, pour lui ou pour le chemin le plus court, le plus escarpé, le plus long, ou un chemin détourné. Départ du Pont de l'Alpe. Le sentier s'élève, on était prévenu, raide dans les cailloux. Quand on en sort, pas tout à fait dans les pâturages, on se retourne, et aidé par les uns ou les autres on fait l'inventaire. A l'est, l'Aiguillette du Lauzet. Derrière nous vue sur le Glacier du Casset avec la Montagne des Agneaux. On repart, on cherche le bon rythme, le bon souffle et à petits pas au bout d'une heure environ on atteint les chalets et la petite chapelle de l'alpage de l'Alpe du Lauzet. On s'attarde pour faire un brin de causette avec le berger d'un troupeau de moutons. Puis on suit le torrent ou bien on met les pieds dedans et en l'abandonnant, on s'en prend à une pente pas très douce. Enfin rien à voir avec les Arêtes de la Bruyère qu'escaladent des petits hommes noirs. Et c'est comme ça qu'on arrive au Clos de l’Âne même pas essoufflés parce que François nous a mené au rythme qu'il fallait pour qu'on puisse voir le Grand lac des Cerces dominé par le Galibier. Loin, là-bas la Meije. Majestueuse.
Longue pause déjeuner pour se requinquer. Et on attaque la descente, on retrouve le torrent enlacé de fleurs, linaigrettes, palette de couleurs...François nous propose un itinéraire en partie à l'ombre d'une mélézaie velouté de vert. Trois km de plus, mais en pente plus douce...pour la majorité c'est du bonheur rajouté mais pour quelques-uns de nos amis c'est un gros effort à faire. On va doucement, et on admire en descendant les versants de la montagne en face, parée d'un rose qui s'épaissit de la couleur d'une cassonade fondue.
On a ouvert aucune voie, on a pris des chemins balisés de l'été, enfin ce qu'il était, clarté d'un jour trop court. On aurait voulu ne pas rentrer, vivre ici ce qu'il restait de cette belle journée.
Et si on nous avait posé la question - quel âge as-tu- on aurait répondu -si peu - parce qu'on était heureux.
Merci à tous.

Photos d'Anne Persillon - groupe 4