Texte de Nora Villiot
Les mardis se succèdent et ne se ressemblent surtout pas. La dernière fois nous étions dans les années 60 avec Manon, aujourd'hui on a plongé dans le monde des chevaliers servants et gentilshommes
Vito a endossé le costume de Lancelot pour nous faire visiter ses lacs, accompagné de toutes ses Guenièvre. Plaisir. Chemin faisant voila ti pas qu'il change de costume pour s'improviser DRH pôle emploi en guinguette. Oui je vous entends susurrer mais qu'est ce qu'elle raconte ! Si y a révolte, je sors le 49.3, trouvez l'intrus vous avez huit heures.
Repas au pied du lac de Petichet, l'esprit de ROUSSEAU est là quand il dit " j'allais volontiers m'asseoir au bord du lac, sur la grève dans quelque asile caché, beau non. Bref revenant à l'emploi, poursuivant deux adhérentes qui n'ont rien demandé pour leur faire part de son pieux vœux d'une nouvelle jeunesse d'accompagnateurs. Alors là je dis non, renouveau certes jeunesse à l'ASTA ça fait belle lurette qu'elle a foutue le camp la jeunesse.
Et maintenant allons à la recherche de La Pierre Percée. Hé c'est l'Arlésienne, plus on avance et moins on peut apercevoir ne serait-ce qu'un morceau ou une ombre de ce caillou. Une voix celle d'Edouard proclamant : elle a peut-être changé de place. Un doute m'habite, et si de mauvais génies avaient comblé le trou, non pas ça, la merveille du Dauphiné ne peut être modifiée. Enfin on arrive, elle est là Lesdiguières et Le diable combat gagné par Le Duc et Folaton reste bien figé à quatre pattes et dos rond face contre terre. Mais pour nous reste la 8ème merveille de la MATHEYSINE j'ai nommé VITO.
Et la bonne santé
Texte de Gisèle Rigal
Les Lacs
Arrivés devant le lac « Petitchet » Adrien nous a demandé de lui dire ce que l’on voyait. Intimidés on a répondu « les prairies, le lac et puis, et puis...pas grand-chose à part l’eau et les pissenlits... » - rien de plus ?
Nous voyant tout penaud, il nous a raconté.
L’époque, la période des terrains et des roches, le glacier et les étages, ses poussées et ses retraits, la Romanche, bref la configuration du paysage à travers le temps, celle du «glacier de la Romanche» d’alors qui se positionnait à l’entrée de la Matheysine et qui lors de son retrait y a laissé, derrière lui, les lacs.
Et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé avec quatre lacs sur les bras pour monter à la Pierre Percée !
A mon tour de raconter.
Ne t’étrangle pas Adrien, c’est une histoire de fées, une des « légendes dorées du Dauphiné », celle du « Lac Saint Laurent », un seul et même lac, à la place des quatre d’aujourd’hui.
Légende un peu revisitée.
L’une règne sur la plaine couverte de moissons et d’arbres fruitiers. L’autre habite les hauts sommets alentours. Grandes amies ailées, ben oui elles ne randonnent pas avec des gros souliers, donc de leur pas ailé et en compagnie de leurs enfants elles parcourent les alpages fleuris de trolles, orchidées, narcisses...l’une et l’autre possède une baguette magique et une clé d’or pour régler et modérer les torrents de la montagne, Romanche et Vénéon selon la sécheresse de l’été. Les gosses les voient s’en servir et connaissent le chemin pour s’y rendre. Ils se promettent d’aller voir de près le murmure des eaux captives à la première occasion. Un jour de sieste de leur mère, elles auraient dû se méfier, c’est mauvais les siestes, on le sait à mardi montagne, passons, ils s’échappent.
Ils réussissent à retrouver l’entrée du souterrain, le lourd vantail, à faire tourner la clé mais pas à la retenir suffisamment et maîtriser le geste : une énorme trombe d’eau en furie surgit, dévale la pente, les prairies jusqu’aux falaises dominant la vallée, se précipite en cataracte, coule jour et nuit, repousse les montagnes, noie tout sur son passage. C’est comme ça qu’est né « Le Lac Saint Laurent » ancien nom des lacs de Laffrey.
Et la pierre percée ? - ce sont les petits « folatons infernaux » pétrifiés sur la montagne !!!
Photos de Gérard Ducey
Photos de Josette Misandeau (Voir toutes ses photos du jour ICI)